Voilà la deuxième partie de cette OS ! Au passage, je pense transformer ce recueil d'OS en un recueil de récits en plusieurs parties, tous sur le thème de l'UA médiéval de MHA...
Izuku fut réveillé en sursaut par l'impression de ne plus parvenir à respirer. Sitôt qu'il eut complètement émergé du sommeil, il comprit qu'il était effectivement privé d'air.
Une main était plaquée sur son visage, le muselant tout en l'asphyxiant. La panique afflua, et il s'agita en une vaine tentative de se libérer, mais la poigne n'en forcit que davantage.
- Silence, abruti ! Siffla une voix à son oreille.
Le jeune homme s'immobilisa en reconnaissant Katsuki, accroupit auprès de lui.
- Il y en a un qui m'a retrouvé, ajouta-t-il dans un souffle.
Izuku écarquilla les yeux d'effroi. S'en était fait de lui ! Il se voyait déjà accusé de trahison contre le Royaume, et condamné à mort. Il sentait déjà la corde autour de son coup.
C'était sans compter le Barbare, qui ne paraissait pas vouloir se laisser prendre bien gentiment. Une fois assuré que son hôte n'émettrait aucun bruit, il le relâcha, et Izuku put de nouveau inspirer librement, ses narines frémissant de l'odeur des grains entreposés dans des sacs dont il avait fait sa couchette. Le blond s'avança furtivement vers le bord de l'entresol où dormait son hôte - celui-ci n'ayant pas eu l'audace de lui reprendre son lit-, puis se laissa tomber lestement dans la chambre.
Sans bien savoir ce qu'il faisait, le jeune homme s'extirpa de ses couvertures, et descendit aussi silencieusement que possible l'échelle qu'avait dédaigné le blond. Ce dernier s'était emparé de son cimeterre, qui reposait jusque-là contre le mur.
Izuku percevait du mouvement dans le séjour, pourtant nulle lumière ne filtrait par le rideau tendu au travers de l'ouverture. Le feu avait dû mourir dans l'âtre. Katsuki s'était lui aussi gardé d'allumer une chandelle, aussi ne se repéraient-ils qu'au faible clair-de-lune qui s'immisçait par les interstices du volet. Le plancher était glacial sous les plantes de pieds du jeune homme.
Le Barbare alla se placer près de l'entrée de la chambre, dos au mur, et dégaina lentement son sabre, dénudant la lame recourbée sans produire le moindre crissement. Izuku aurait dû être en proie à l'affolement le plus total au moment présent, pourtant il n'éprouvait pas la plus petite crainte.
A observer Katsuki, il n'avait pas l'impression de voir un homme acculé prêt à se défendre jusqu'au bout, mais un chasseur embusqué, un prédateur sur le point de fondre sur la proie inconsciente du danger qui la guettait. Le pouls du jeune homme s'emballa alors qu'une vague d'anticipation montait en lui. Il retint son souffle, fasciné, incapable de détacher ses yeux du blond.
Tout s'enchaîna en un éclair.
Le bruit de semelles cloutées s'immobilisa derrière le rideau, la tenture ondula, s'écarta, et l'assassin pénétra dans la pièce, tout de noir vêtu, un masque remonté sur son nez, les empennages d'un carquois s'apercevant par-dessus son épaule.
Il repéra immédiatement Izuku, qui se tenait stupidement au centre de la pièce, mais ne réalisa que trop tard la présence du Barbare. Trop tard étant après que Katsuki se soit décollé du mur, ait pivoté sur lui-même, et lui ait enfoncé son cimeterre entre les côtes jusqu'à la garde.
L'intrus fut prit d'un soubresaut. Il émit un râle, les yeux écarquillés de surprise. Katsuki recula d'un pas tout en libérant sa lame de la poitrine de sa victime dans un bruit d'acier déchirant la chair. Un bruit d'égouttement donna à Izuku une vague idée de la quantité de sang que l'assassin perdait. Puis ce dernier s'effondra lourdement en avant.
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𝐋𝐚 𝐧𝐞𝐢𝐠𝐞 𝐚𝐩𝐫è𝐬 𝐥𝐚 𝐫𝐚𝐠𝐞 | ʀᴇᴄᴇᴜɪʟ ᴅ'ᴏꜱ
FanficTous fandoms, tous genres, tous ships confondus. - Illustration de couverture réalisée par la talentueuse @-Borealis