L'Ordre...

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Flash Back :

Après cette soirée au manoir Malfoy, une légère tension s’était formée entre James et Lily. Deux mois plus tard, elle ne s’était toujours pas dissipée. Stella avait essayé de comprendre pourquoi, mais elle avait vite abandonné. Quand à elle, elle avait passé la plus grande partie de ses journées à la bibliothèque, loin des regards froids et des paroles dénuées de chaleurs. Elle avait erré telle un fantôme entre les étagères, l'espoir pendant à son cœur de jeune femme.

Elle devait absolument trouver quelque chose pour vaincre Voldemort. Sinon la guerre était perdue d’avance. Elle avait lu plusieurs livres parlant de la magie ancienne et de la magie bleue, mais impossible de savoir comment les contrôlées. Elle avait donc renvoyée une lettre à Dumbledore, pour avoir sa confirmation par rapport à sa requête mais aussi pour en découvrir un peu plus sur cette fameuse magie bleue. Cela faisait maintenant presque deux mois qu'elle avait envoyé la lettre, mais toujours aucune réponse. Elle avait donc attendu le jour de la rentrée avec impatience, et aujourd’hui, le mal qu'elle avait prit en patience allait disparaître.

Elle était déjà prête depuis une bonne semaine pour être sûr de ne pas se mettre en retard inutilement le jour de la rentrée. Elle attendait, devant le manoir Potter, que ses trois imbéciles d'amis ne se décident à descendre.

- Dépêchez vous ! Hurla t'elle d'en bas, sa patience ayant définitivement quittée son corps.

- On arrive ! Lui répondit la voix de Sirius, qui apparut quelques secondes plus tard.

- Vous êtes en retard. Il ne nous reste que vingt minutes. Où sont les autres ?

- Désolé, mais les deux abrutits ne veulent absolument pas se retrouver dans la même pièce plus de trois secondes, alors tu pense que pour descendre sans se croiser sa prend du temps. Avoua Sirius.

- Tu plaisante ? Tu n'es pas entrain de me dire qu'ils me mettent en retard simplement pour leurs enfantillages ?

- Et bien… je ne vais rien dire alors.

Stella se retourna brutalement vers la porte faisant sursauter Sirius, entra dans le hall, et, les mains posées sur les hanches, le regard dur, hurla :

- JAMES POTTER ! LILY EVAN ! SI VOUS NE DESCENDEZ PAS IMMÉDIATEMENT, C'EST MOI QUI VIENDRAIS VOUS CHERCHER ! ET DITES VOUS BIEN QUE SI VOUS CHOISISSEZ LA SECONDE OPTION, VOUS RISQUEREZ DE LE REGRETTER AMEREMENT ! Sous la puissance de sa voix, le manoir se mit à trembler, et, un vase qui été posé sur une commode dans le hall d’entrée se brisa. Plus vite qu’il n'en faut pour dire « Bullebaveuse », Lily descendit les marches en courant le visage crispé, suivit d'un James tout aussi apeuré qu'elle.

- Il ne nous reste plus que dix-huit minutes. À cause de vous nous allons devoirs transplaner. Et merlin sait toute la magie que cela me prend pour ne pas que le ministère le découvre.

- Désolé… murmurèrent les deux fautifs en baissant la tête.

- Vos bras. Ordonna t'elle.

Les trois amis obéirent sans un mot, tendant leurs bras à Stella qui les fit transplaner dans un pop sonore.

ooOOoo

Ils atterrirent dans le grand hall de Poudlard, sous le lustre géant qui dominait la pièce.

- Comment c’est possible qu'on soit déjà à Poudlard ? Demanda Lily étonnée. On ne peut pas transplaner dans l’enceinte du château.

- J'ai vraiment l'impression que vous avez la mémoire très courte… Lily, mon pouvoir me permet de prendre possession du lieu. Je peux donc entrer et sortir quand bon me semble. Souffla Stella agacée.

- J'avais oublié désolé… s'excusa la rousse honteuse.

- Oublié ? Comme le fait que tu as une meilleure amie ? Ou encore, dit elle en se tournant vers James, le fait que j’ai moi aussi vécu avec vous pendant les vacances ? Je me disais aussi, mais si vous avez juste, « oublié » tout va bien. Dit elle sarcastique.

- Stella… tenta James en se rendant compte de son comportement déplacé pendant le dernier mois de vacances.

- Non. Dumbledore m'attend dans son bureau. Alors je vais y aller.

Elle se détourna puis siffla. Un elfe de maison apparut, et s’inclina :

- Que puis-je faire pour vous maîtresse ? Couina doucement l’elfe.

- Monte mes bagages dans mon dortoir s’il te plait. Et prend tu sais quoi dans l’endroit, tu sais lequel, et apporte le moi dans le bureau de Dumbledore.

- Oui maîtresse… obéit l’elfe.

- Ah oui… et n'oublie pas de récupérer ton bonnet dans mon tiroir!

- Bien ! Dit l’elfe en disparaissant.

Stella regarda une dernière fois les trois personnes devant elle :

- Dumbledore sait que vous êtes ici. Un repas serra servit dans la grande salle avec les professeurs. Ne soyez pas en retard.

Puis elle transplanna.

- Depuis quand elle se fait appeler maîtresse ? Demanda Lily aux deux jeunes hommes.

- Depuis que le lieu lui obéit. Dit Sirius. Les elfes obéissent à la magie du lieu. Ils obéissent donc indirectement à la maîtresse du lieu, donc à Stella.

- Comment tu sais ça ?

- Pendant que vous faisiez les enfants à vous évitez, et par la même occasion, à ne plus vous occuper des autres habitants du manoir, j'ai passé mon temps avec elle. Et j'ai appris beaucoup de choses sur elle et sur sa vie.

- On a vraiment étaient aussi… commença James.

- Gamin ? Énervant ? Orgueilleux ? Jaloux ? Oui. Confirma Sirius en croisant les bras sur sa poitrine.

- J’allais dire aussi immature…

- Oui aussi.

- Et je ne suis pas jaloux ! Protesta James.

- Mais bien sûr ! Alors pourquoi tu lui en veux ?On s'en fou qu'elle est couchée avec Rogue, de toute façon elle ne te doit rien ! Vous n’êtes même pas foutu de vous avouer vos sentiments ! Alors arrêtez votre stupide guerre et apportez un peu plus d'attention à Stella ! James, nous savons tout les deux que c’est dur, autant pour elle, que pour nous. Mais si nous nous éloignons trop d’elle, tout ça n'aura servit à rien.

- Tu as raison. Il faudra que j'aille m'excuser.

- En effet !

Lily regardait les deux hommes sans comprendre de quoi ils pouvaient bien parler, les joues rouge pivoines de gêne et de honte.

- Allons poser nos affaires. Proposa t-elle mal à l’aise, pour faire disparaître cette tension inexplicable qui c’était formée entre eux.

- Bonne idée. Je t'aide ? Demanda James avec un sourire, débutant ainsi la paix nouvelle entre lui et Lily.
Elle lui sourit en retour, puis ils montèrent tous les trois jusqu’à la tour Griffondor.

ooOOoo

Stella réapparut quelques secondes plus tard derrière la porte du bureau directorial, ne voulant pas brusquer le vieil homme, au risque d'une crise cardiaque.
Elle souffla pour reprendre contenance, puis elle toqua. La porte s'ouvrit alors, lui laissant le passage jusque dans le bureau. Elle entra, l'air sérieux, les sourcils froncés et les lèvres pincées, dans la pièce. Dumbledore était assis sur son fauteuil bleu azur, des lunettes cette fois-ci rectangulaire d'un rouge vermeille posés sur son nez aquilin, et un chapeau haut de forme d'un rose pâle posé sur sa chevelure d’argent. Quand il vit son élève, il se redressa lentement, puis, dans un claquement de doigts, fit apparaître deux tasses de thé et des petits gâteaux, sûrement au citron.

- Miss ! La salua t'il, un sourire amicale pendu aux lèvres.

- Bonjour monsieur. Répondit elle calmement, toute trace de stresse ayant définitivement quitté son corps.

Cette pièce la rassurait inconsciemment. Peu être les nuances de bleu et de blanc, ou bien les objets argentés aux formes ambiguë, ou bien encore, la grande fenêtre qui donnait une vue imprenable sur le parc et sa forêt d'émeraude. Ou peut être simplement le sourire paternel du vieil homme à la barbe pendante qui semblait lui dire « tu es en sécurité ici ».
- Assied-toi ! Continu doucement Dumbledore. De quoi veux tu me parler ?

- Et bien…

Elle hésita un instant.

- Tout d’abord, je tiens à te demander de bien vouloirs me pardonner pour ne pas avoir répondu à ta dernière lettre. Mais pour ta sécurité et celle de tes amis, je ne pouvais pas révéler ton emplacement. Commença le directeur.

- Je comprend. Monsieur… Albus. Pour ma proposition de l’autre fois. Avez-vous réfléchie ?

- Oui. Et je ne pense pas que la rouvrir nous sois bénéfique. Insista Dumbledore. Elle a été un énorme désastre. Surtout depuis… enfin tu le sais.

- Mais elle pourrai tous nous sauver ! Donnez moi une chance. Une seule chance de vous prouvez qu'elle nous aidera ! S'il vous plaît. Assez de gens meurent à cause de Voldemort, nous pouvons en protéger. Essayons au moins !

Dumbledore la regarda sceptique. Il ne voulait pas la rouvrir. Cela lui faisait beaucoup trop penser à ses sombres années ou il avait était à la recherche du pouvoirs suprême, ou il avait perdu sa petite sœur, mais également, lui… la cause de ses malheurs mais également de ses moments de bonheurs pur…
Au même moment, un elfe apparut, et après avoir remis un gros livre à Stella, transplanna sans dire un mot.

- Ce… c'est un cadeau pour vous. Murmura doucement Stella, désormais incertaine, en donnant le volume à son directeur.

- Un cadeau ? Miss…

- Je l'ai trouvé dans l'allée des hembrumes. Un marchand ambulant le vendait pour seulement trois mornilles… mais peu importe. Je sais que cela a beaucoup compté pour vous. Et que malgré tout, vous n’avez jamais cessé de l'aimer. Alors… j’espère que cela vous fera plaisirs.

Tout le long de sa tirade, Albus avait ouvert le volume qui se révéler finalement être un album photo. Un album de ses années à Poudlard, au temps où il vivait une vie épanouie et joyeuse avec lui, lui cet homme qui avait à jamais changé sa vie. L'homme qui l'avait aidé à créer ce qui l’avait détruit quelques années après. Il voyait de nombreuses photos de lui jeune, souriant aux côtés de son amour de jeunesse. Mais également auprès de sa bande, qui avait accepter de rejoindre ce qu'ils avaient créés ensembles.

Il ne put réprimer quelques larmes. Même malgré son âge avancé, et son passé qui l'avait endurci comme un roc, Albus Dumbledore avait des sentiments. Se trouvant pathétique de se montrer faible devant une élève, il reprit contenance. Il allait parler mais elle le devança :

- Non. Ne dite rien. Ce n'est pas la peine. Je ne dirais rien. Promis. Et je n'attend rien en retour pour ce cadeau. Je… je l'ai pris parce que c'est personnel… et personne à part vous ne devrez avoir possession de ça… alors… je vais y aller. Merci de m'avoir écouté. J’espère que vous allez réfléchir encore à ma proposition…

Suite à ça elle se leva pour quitter la pièce, mais Dumbledore la retint :

- Attend. Ne pars pas comme ça. Je te suis réellement reconnaissant de m'avoir offert ce présent. Et… même si de mon temps, elle n'a pas marchée, il n'y a aucune raison que du tiens, cela refasse la même chose. Alors j'accepte. Dit le vieil homme, en souriant de son éternel sourire mystérieux.

- Ce… c'est vrai ?! Oh merci beaucoup ! Vous ne serez pas déçus ! Bientôt, nous formerons tous ce qui veulent se joindre dans la lutte contre Voldemort, et peut être le vaincrons nous un jour !

- Miss Rogue, j'accepte mais à une seule condition. Il faut que vous soyez discrète. Personne ne doit être mis au courant.

- Je sais. J'ai déjà tout prévu. « Si vous le demandez, vous n'obtiendrez jamais aucunes réponses. Mais si vous le savez déjà, alors il vous suffira de demandez ». C'est notre dicton. S'enthousiasma la Griffondor. Nous vaincrons Albus. Il le faut.

- Vous êtes vraiment étonnante Stella. Après tout ce que vous avez vécu… vous restez si forte… ils serez fiers d'avoir un model comme vous…ils le serons...

- Je… Je ne suis pas sûr de vous suivre… Mais peu importe. Je dois aller voir mes amis. Et encore merci d'avoir accepté !

Le directeur regarda son élève transplaner sous ses yeux étonnés, puis sourit. Il n’avait jamais éprouvé autant de sympathie envers quelqu'un d'autre que sa sœur. Mais la, il ne le reconnaîtrait jamais mais elle venait de lui offrir le plus beau des présents. Elle lui avait offert des souvenirs heureux et une excuse pour se replonger dedans.

ooOOoo

Stella apparut devant la cheminée de la salle commune des Griffondors. Elle ne vit personne, et décida de les faires venir dans le salon. Elle avait tant à leurs raconter.

- LILY ! SIRIUS ! JAMES ! Hurla t'elle. IL FAUT QUE JE VOUS PARLES !

En huit secondes exactement, les trois amis descendirent de leurs dortoirs respectif.

- Pourquoi est ce que tu hurle comme ça à chaque fois ? Se plaignit Sirius en s'affalant sur le canapé.

- Je ne sais pas. Avoua t’elle. Mais ce n'est pas le sujet. J’ai quelque chose d’important à vous dire. Et je veux que vous soyez honnête avec moi.

- Bien sûr Stella. Tu peux compter sur nous. Tu pourras toujours compter sur nous. Dit James en posant une main sur son épaule.

- Merci. Bon… je…

- Prend ton temps. C’est grave ? Demanda tout de même Lily.

- Non. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de l’Ordre du Phoenix ? Dit elle sans ménagement.



- L’ordre du Phoenix ? Balbutia James. Ce n'est pas ce que Dumbledore a créer lorsqu'il était jeune ? Avec Grindelwald ?

- Si. Exactement. Et… J’ai décidée de la rouvrir. Et avant que vous disiez quoique ce soit, écoutez. Soyons réaliste ! Nous avons besoins d'une armée si nous voulons avoir une chance de battre Lord Voldemort. Et puisque personne ne prend les choses en mains, j’ai décidé de le faire. Alors peut être que nous ne sommes que des enfants, mais des gens meurent tous les jours ! Nous ne pouvons pas rester là à nous croiser les pouces ! Il faut réagir. Et réagir avant que tout nous échappe.

- Je… commença Sirius.

- Si vous n’êtes pas avec moi ce n’est pas grave. Dit elle résolut devant les têtes que faisaient ses soit disant amis.

- Non, non non ! Je… on est avec toi Lala ! Dit Sirius. Vraiment. On est simplement surpris que tu ais autant pris les choses en mains. Tu es si discrète.

- Alors… vous allez m'aider ?

- Évidemment ! On est une équipe ! Jusqu’à ce que la mort nous sépare ! Confia Lily en prenant sa meilleure amie dans ses bras.

- Merci beaucoup. Dit elle en répondant à l’étreinte. Je… les temps à venir vont être très dur… mais pas autant que si j'avais été seule. Heureusement que vous êtes là… je vous aimes tellement… Enfin. Se reprit elle. Il faut de nouvelles recrues. Mais je veux le minimum d’élèves. Ils ne méritent pas de vivre dans la guerre. Alors il faudra faire des sélections.

- À l’Ordre du Phoenix ! Clama James.

- À l’Ordre du Phoenix ! Clamèrent les autres.

Oublié...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant