RUTH

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Je me raidis. Cette soirée allait mal finir, il n'y avait aucune possibilité pour que ça finisse bien, pas avec le regard digne d'un assassin que me lançait Ethan.

En même temps, il venait de me surprendre en train d'entrer en douce dans son palais après avoir passé la soirée avec un autre homme alors que j'étais censée être marquée.

- Tu me dis que je te traites comme une putain mais comment je dois prendre le fait que tu entres par la fenêtre dans ta propre chambre à minuit en empestant l'odeur d'un autre mâle ?

Comme je le disais, il n'y avait aucune chance que cette histoire se finisse bien et pour une fois, dit comme ça, je comprenais la colère d'Ethan. Ou plutôt, je comprenais que l'Alpha qu'il était soit en colère.

Mais je n'allais pas m'excuser d'être sortie, ni d'avoir passé du temps avec Valentin. S'il avait imaginé qu'en rentrant il me trouverait sagement à la maison, il s'était mis le doigt dans l'oeil.

Je ne m'étais jamais comporté comme une soumise et ce n'était pas aujourd'hui que j'allais commencer.

- J'étais avec Johanna chez Eller, au palais donc oui j'ai croisé des mâles !

- Tu ne sens pas des mâles, s'exclama-t-il furieux.

Je me retins de sourire, je savais très bien que je ne sentais pas les mâles en général mais juste Valentin. Et pourtant, je décidai de jouer les filles stupides, ce qui irait parfaitement avec son attitude ignore envers moi.

- Je sens quoi alors ?

- Tu veux jouer à ça ?

Je me mordillai la lèvre, il allait tenter de me soumettre, je le sentais et je n'allais pas le laisser faire, tout ça allait finir en bagarre.

- Je ne savais pas que je devais te rendre des comptes, répliquai-je en enlevant mes chaussures.

- Quoi ?

- Tu n'es pas sourd alors ne me fais pas repéter les choses pour rien, soupirai-je.

- Tu te prends pour qui pour me parler comme ça, pesta-t-il en serrant les poings.

- Je me prends pour la fille sur qui t'es en train de crier alors qu'en soit tu n'as aucun droit sur moi !

- Je t'ai marqué !

- Tu ne m'as pas revendiquée, contrai-je froidement.

- A Royal, une marque est sacrée, c'est comme si j'avais dit au monde entier que tu étais ma promise, que tu étais mienne et Valentin devrait respecter ça !

- Etant ta promise, je ne suis pas ta femme, donc je peux faire ce que je veux avec qui je veux, et même si par malheur, je devenais ta femme, je suis un être humain libre...pas une femme dans les années 1780 qui reste à la maison à attendre son homme...

- Par malheur ?

Je me retins de lui rire au nez, de tout ce que j'avais dit, il n'avait retenu que ça. Je soupirai avant de lui demander :

- Est-ce que j'ai l'air heureuse là ?

- C'est quoi le rapport ? bougonna-t-il.

- Tout est lié. Mais passons, après m'avoir traité comme une putain hier et me l'avoir clairement dit ce soir, as-tu autre chose à me dire ?

- N'essaies pas de retourner la situation à ton avantage Chaton...

- Chaton...maintenant que j'y pense, même ce surnom me semble sale, tout est sexualisé avec toi Ethan, comme si je n'étais qu'un objet de plaisir pour toi...appelle-moi carrément putain, genre ma putain viens ici, ça ira plus vite !

EMPYRIA [T7]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant