Chapitre 13

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Après cette discution, mes grands-parents m'avait envoyé lire le journal. Ils ne voulaient pas m'embrouiller avec des explications qui pourraient être un peu trop approximatives. D'après eux je comprendrais plus facilement avec ce vieux carnet. Aaron m'avait suivi. Il voulait me voir seul à seul mais, avant il avait été récupéré quelque chose dans sa chambre.

On était assis sur mon lit et je lui tendais le petit paquet que j'avais voulu lui donner plus tôt. Il enlevait le papier qui recouvrait la boîte et l'ouvrait. Il sortait la montre de son étain et l'observait attentivement.

- Elle ne te plaît pas ? Parce que je peux la cha....

- Non, non au contraire. Je la trouve magnifique. Mais je ne comprends pas pourquoi tu me fais un tel cadeau. C'est bien trop cher, ce n'est pas ce qu'on offre a un ami.

- J'ai juste pensé à toi en la voyant. Au fait ? ça veut dire que tu me considère comme une amie ? lui souriais-je.

Il était parti à rire. Mais il ne répondait pas à ma question. A la place il me remettait un petit coffret en velours bleu.

- Ouvre.

Je m'exécutais et restais sans voix. Le coffret contenait un collier. Il était sublime. Tout en argent avec un croissant de lune comme pendentif. Une pierre turquoise encore brute était suspendue à la première pointe du croissant. Le bijou avait de très jolies arabesques d'une finesse incroyable et la pierre avait une couleur d'une splendeur indescriptible.

- C'est une Amblygonite bleu. C'est extrêmement rare comme couleur.

- Et c'est toi qui me fais toute une histoire sur la montre ! Il me plaît beaucoup. Tu veux bien me le mettre ? osais-je lui demander.

Avec sa douceur légendaire, Aaron m'avait attrapé le poignet et me tirait à lui. Je glissais sur le lit et atterrissais contre son torse musclé. Je le fixais incapable d'effectuer le moindre mouvement. Il me troublait et être aussi prêt de lui n'arrangeait rien. Il haussait un sourcil et me demandait.

- Si tu veux que je te l'attache, ce serait plus pratique que tu te retourne, tu ne crois pas ? se moquait-il.

J'étais sûrement devenu rouge pivoine. Il riait et malgré ma gêne je ne pouvais pas m'empêcher de penser qu'il avait un rire magnifique. Toujours immobile il avait dû me faire pivoter lui-même, sans manquer de faire une petite remarque.

- T'es un vrai boulet comme nana.

- Et toi un véritable crétin ! avais-je répondu ayant enfin retrouvé mes moyens.

Aaron n'avait pas renchéri. Il prenait mes cheveux au niveau de ma nuque pour les placer sur mon épaule me provoquant des frissons. Puis il passait le collier devant moi et venait l'attacher derrière avec beaucoup de tendresse cette fois. Il déposait le fermoir doucement sur ma peau. Un nouveau frisson me parcourait le corps. Du bout de son doigt, il c'était mis à suivre la fine chaîne, me caressant au passage. Le contraste de température entre la fraicheur du bijou et la chaleur d'Aaron était délicieux. Je sentais son souffle chaud dans mon cou, comme un baiser délicat venant effleurer ma peau. Il avait penché sa tête près de la mienne. Il finissait sa course sur le pendentif qui était posé juste au dessus de ma poitrine. Il s'attardait un moment à cet endroit plaquant sa main entière tout contre mon cœur. Mon pouls s'emballait. Je retenais ma respiration et attendais. Oui j'attendais plus, je voulais plus, j'en mourrais d'envie. Puis il se retirait en se raclant la gorge comme s'il s'était rendu compte qu'il avait été trop loin dans ses gestes. Regrettait-il notre rapprochement soudain ? Je ne savais pas comment interpréter son changement d'attitude. Il faisait le coup à chaque fois.

La dernière Meute: RenaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant