Chapitre 5

5 1 0
                                    

              Une musique retentit dans la chambre. Mon réveil... J'essaie de me redresser mais ne peux bouger. J'ouvre difficilement les yeux et souris : Lucas est dans mon dos, son bras m'encercle la taille.

          - Reste encore un peu, murmure-t-il.

          - Je vais prendre une douche, mon coeur. Je pars dans une petite heure, le temps de préparer mes affaires.

Il grogne de mécontentement. Je l'embrasse sur le nez en gloussant. Comme tous les weekends, je rentre chez mes parents. Ma maison d'enfance est à Talence, à une dizaine de minutes en voiture de l'appartement. Lucas en profite aussi pour rentrer chez lui et voir ses parents. Il n'aime pas spécialement les weekend, sa mère étant légèrement surprotectrice et son père absent. Mais il préfère tout de même rentrer chez lui se faire dorloter que rester seul à l'appartement. Quant à moi, je suis toujours heureuse de rentrer à la maison : ma mère est une vraie mère poule, je suis dorlotée dès que je rentre par elle et par mon père. Et d'habitude, par mon frère aussi. Un petit pincement au coeur. Il va vraiment me manquer toute cette année...


               Je me glisse sous la douche et ouvre l'eau chaude. Je suis de ces personnes qui se douchent à l'eau chaude même en été, et qui dorment même avec une couette. Une catastrophe, j'en suis consciente. Je me savonne avec le gel douche Cadum, me rince puis me sèche. J'en profite pour m'enduire le corps de ma crème à la mangue, dont raffole Lucas. Je m'habille d'un jean délavé et d'un débardeur blanc. Une fois en tenue, je me coiffe d'une queue de cheval et sors de la salle de bain. Je ne me maquille pas ou peu, et ne prends ainsi qu'une demi heure grand maximum dans la salle de bain, au plus grand plaisir de mon homme.

Je sors de la pièce et suis accueillie par une merveilleuse odeur de tartines grillées. J'entre dans la cuisine et tombe sur un spectacle qui me ravit ! Lucas, toujours en caleçon, fait griller des toasts et les tartine de Nutella. Deux tasses fumantes sont posées sur l'îlot central de la cuisine. Lorsque Lucas se tourne vers moi, des petits papillons se réveillent dans mon ventre. Son calçon tombe bas, laissant visibles ses abdos.

          - Si tu continues de me regarder comme ça, tu ne sortiras jamais d'ici, me menace-t-il en venant m'embrasser.

Je lui fais un calin et m'assois à ma place, devant mon thé et mes deux tartines. J'aime tellement quand il est attentionné !


               Je descends de la voiture de Lucas, garée devant chez moi. Il m'aide à porter mes sacs jusqu'à chez mes parents. Ma mère est en train de peindre sur la terrasse, mon père regarde les informations sur la BBC dans le salon. Lorsqu'il m'entend, mon père se lève, me serre dans ses bras et m'embrasse le front. Charles Legrand est grand, 1m85. Ses cheveux bruns sont devenus poivre et sel avec le temps, mais ça lui va plutôt bien. Ses yeux verts sont aujourd'hui cachés derrière des lunettes de vus, lunettes dont il a horreur mais dont il ne peut se passer. Il serre la main de Lucas, puis ils parlent du match de foot de la semaine dernière. Je sors embrasser ma mère, devant son chevalet. Ses mains sont pleines de peinture, de ce fait elle ne m'enlace pas comme mon père. Les cheveux auburn de Laurène Legrand, ma mère, sont attachés en un chignon. Elle est resplendissante, comme toujours, et ses yeux verts brillent de joie de voir un de ses enfants chez elle. Lucas s'approche et l'embrasse. Ma mère l'aime beaucoup !

Je le raccompagne au portail. Je l'embrasse une dizaine de fois chastement sur les lèvres alors que ses mains sont sur mes fesses.

          - Je t'aime, je t'aime, je t'aime !

          - Moi aussi je t'aime Andy, dit-il avant de m'embrasser langoureusement.

Lucas en profite pour empoigner plus fermement mes fesses et me rapprocher de lui. Même vingt-quatre heures, il va me manquer !

La gamine, Tome 1 - Toi, lui et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant