remember me [dramione]

Chapitre 36 || Année 6

PDV de Hermione

Nous avons poussés la porte de la boutique de madame Guipure, Harry, Ron et moi. Nous avions en effet tous les trois besoins de nouvelles robes pour année à venir. Nous entrâmes tous les trois dans le magasin, nous arrêtant lorsque nous entendîmes cette voix familière retentir.

— … ne suis plus un enfant, au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, maman. Je suis parfaitement capable de faire mes achats seul.

J'ai presque souri en entendant cela, ne m'arrêtant qu'après avoir remarqué que Ron et Harry risqueraient de se poser des questions. J'ai aperçu ses cheveux blonds presque blanc à travers une étagère, mais j'ai gardé un visage neutre, restant à côté de mes deux meilleurs amis.

— Faites attention où vous mettez cette épingle, s’il vous plaît ! siffla-t-il.

J'ai roulé des yeux et je me suis avancé, malgré les tentatives de Ron pour me retenir. J'ai ignoré les étincelles qui parcouraient mon bras quand il l'a doucement attrapé. Je pensais que mes sentiments pour le Weasley n'étaient qu'une phase, comme ça avait été le cas avec Fred, quand je suis sorti avec lui l'année dernière.

Draco nous aperçut et une expression dégouté traversa son visage. Son regard s'attarda sur les deux garçons à mes côtés, ses yeux gris plissés avant de se tourner vers moi.

— Si tu te demandes quelle est cette odeur, mère, je te
signale qu’une Sang-de-Bourbe vient d’entrer ici, dit-il d'un ton arrogant à sa mère.

Sa mère était absolument magnifique. Elle possédait des yeux bleus et ses boucles blondes tombaient gracieusement dans son dos. Il n'était pas étonnant que son fils à ses côtés ait hérité du même charme.

J'ai ignoré son insulte, me disant qu'il ne disait ça uniquement pour garantir sa réputation devant sa mère. Néanmoins, son regard me criait une version différente ; son regard menaçant me donnait des frissons dans le dos tandis que son sourire narquois semblait lire dans chacune de mes pensées.

— Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de tenir ce genre de propos ! protesta Madame Guipure en réapparaissant, sa baguette et un mètre ruban à la main. Et je ne veux pas non plus qu’on se batte dans ma
boutique !

La femme fixait craintivement Harry et Ron qui avaient sortis leurs baguettes et les pointaient vers Draco. Je gémis intérieurement et fit un pas en avant pour les faire changer d'avis.

— Arrêtez, franchement, ça n’en vaut pas la peine…, chuchotai-je vivement.

— Ouais, comme si vous alliez oser vous servir de vos baguettes en dehors de l’école, ricana Draco.

Je roulai des yeux, sur le point de répliquer quelque chose quand son regard m'arreta. Il s'approcha de moi de sa démarche arrogante, sans quitter son sourire narquois. Une fois qu'il arriva devant moi, il leva sa main vers mon visage et a fait glissé deux des doigts sur mon œil meurtri. Je pouvais sentir ma reapsiration haletante et son toucher, si doux sur ma peau. Mais ce que je ressentais principalement, c'était la haine qui ressentait probablement pour moi qui s'infiltrait lentement dans mon corps. Le mal irradiait de lui. Il avait totalement changé en à peine deux mois.

— Qui est-ce qui t’a collé un œil au beurre noir, Granger ? demanda-t-il durement.

Mon esprit a alors commencé à traiter ce qui se passait. Tout s'est éclaircit quand il a parlé, et le sourire que j'avais a disparu. J'ai chassé d'un main en lui jetant le regard le plus noir possible.

— Que je lui envoie des fleurs, continua-t-il avec un sourire narquois.

J'ai essayé de me précipiter sur lui, une chose que je ne ferai normalement qu'en cas de rage pure. Mais c'était exactement ce que je ressentais à ce moment-là. Cependant, j'étais reconnaissante que Ron ait été là pour me retenir.