Chapitre 28 || Année 4

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PDV de Hermione

Je traversais la foule sur la tribune, essayant de trouver Ron. J'étais toujours aussi inquiète pour mon meilleur ami qui était toujours dans le Labyrinthe, se battant pour la première place même si je ne pensais pas qu'il le voulait vraiment.

J'ai continué à me faufiler dans la foule, marmonnant des excuses aux personnes que je bousculais. Mais quelqu'un m'a soudain attrapé le poignet, et je me suis arrêté, surprise.

— Granger, chuchota cette personne à mon oreille, et je laissai échapper un petit gémissement.

— Malfoy, reconnus-je en me retournant pour faire face au blond souriant.

Je l'ai regardé, un peu surprise par son humeur joyeuse. J'ai instinctivement pris du recul.

— Pourquoi tu es de si bonne humeur ? ai-je demandé en haussant un sourcil.

— Ça pourrait être l'une des deux raison, ou peut-être même les deux, sourit-il, ses yeux argentés brillant d'un bonheur indescriptible.

— Et quelles sont tes raisons ? gloussai-je.

— La première est que Potter a une chance d'être attaqué par une bête quelconque dans ce Labyrinthe.

J'ai roulé des yeux mais n'ai fait aucun commentaire.

— Et la deuxième est que les autres écoles rentreront peu de temps après la fin de cette tâche, ce qui signifie que Krum rentrera chez lui.

— Et pourquoi c'est si important pour toi ? ai-je demandé à voix basse.

— Parce que tu es toujours avec lui. Tu l'aimes bien, mais je ne veux pas ça. Il est mauvais pour toi, murmura Draco.

— Oh, tu ne vas pas t'y mettre toi aussi, grognai-je en secouant la tête. J'en ai marre que tout le monde dise que Viktor est mauvais pour moi. Je sais ce qui est bon pour moi, bordel !

— Ce n'est pas ce que je voulais dire, Hermione. Tu sais très bien que ce n'est pas ce que je voulais dire, soupira-t-il.

Mon cœur a bondi mais j'ai essayé d'ignorer ce sentiment. Je savais que j'appréciais Draco, beaucoup d'ailleurs, mais je savais aussi qu'il risquait d'y avait des conséquences. Non seulement je serais détesté et je serai traité de traître par tout le monde à l'école, mais je ne voulais pas perdre mes meilleurs amis. Surtout Ron, l'autre garçon qui jouait à la corde avec mon cœur, avec Draco à l'autre bout de la corde.

— Alors s'il-te-plaît, explique-moi ce que tu essayais de me dire. Mon cerveau a trouvé plus de trente-sept choses que tu aurais pu vouloir dire, mais sachant à quel point tu es stupide, ce n'est probablement pas quelque chose de très éloigné de ce que je pense que cela pourrait être, et ce serait quelque chose auquel même la deuxième personne la plus stupide du monde ne pourrait pas imaginer, parce que c'est si stupide et inintelligent, crachai-je, refoulant la colère et l'amertume qui régnaient en moi sur la personne la plus proche, qui se trouva être lui.

— Pas besoin de te comporter comme une garces, ricana-t-il.

Sa voix n'était plus énergétique et accueillante, mais maintenant dure alors que le bonheur s'évaporait de lui en quelques secondes.

— Dis-moi juste ce que tu essayais de me dire ! ai-je crié.

Draco eut soudain l'air décontracté par ma soudaine explosion, surtout parce que c'était la première fois qu'il m'entendait crier comme ça.

— Je suis désolé, marmonna-t-il, sa voix devenant immédiatement plus douce. Je voulais juste dire que moi, Draco Malfoy, j'aime...

Il fut interrompu par le public autour de nous se levant et applaudissant. Le bruit était si fort que je pensais que je ne pourrais plus rien entendre pendant une semaine. Je me suis retourné et j'ai fait face au Labyrinthe, souriant en voyant mon meilleur ami allongé devant. Mais il s'est lentement estompé quand j'ai compris ce qu'il faisait réellement.

Harry était allongé sur un corps - le corps de Cédric, et ses épaules tremblaient. J'ai entendu un cri qui ressemblait à celui de Fleur, ce qui a fait se calmer tout le monde en moins d'une seconde.

La seule chose qui pouvait être entendue, c'était les sanglots d'Harry et Dumbledore qui tentait de le calmer.

— Hermione... commença Draco, mais je le fis immédiatement taire.

J'ai attrapé sa main, refermant mes doigts autour des siens. Il se tenait à côté de moi, gardant sa main dans la mienne ; aucun de nous deux ne se souciaient de ce que les gens penseraient si ils nous voyaient. Mais heureusement, nous n'étions pas le centre de l'attention ; c'était Cédric, les yeux toujours écarquillés de peur. Harry continua de sangloter, refusant de lâcher le corps mou du jeune de dix-sept ans, s'y agripant comme si sa vie en dépendait.

Le père de Cédric était là-bas maintenant, s'accrochant également au corps pâle de son fils, pleurant à chaudes larmes.

J'ai laissai échapper un sanglot en me retournant vers Draco, qui me regardait avec inquiétude. J'ai essuyé quelques unes des larmes qui avaient coulés de mes yeux avant de me blottir contre lui, tremblante de tout mon corps.

Draco n'a rien dit. Il n'a pas bougé et m'a enlacé, pensant probablement à la même chose que moi.

Qu'il était inutile de dire « ça va aller » alors que nous savions tous les deux que c'était faux. Nous savions aussi que la future guerre, qui se produirait dans peut-être un an ou alors dix, serait encore pire que la précédant. Et nous savions tous les deux dans vraiment le savoir, qu'Harry Potter avait combattu la plus grande menace de notre génération et de la précédente.

Et nous savions tous les deux que la seule façon de survivre était de rester ensemble.

Même si cela nous aurait tués tout les deux.

remember me [dramione]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant