Chapitre 39 || Année 6

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PDV de Hermione

Depuis le jour où je me suis réveillé, je me doutais que les gens marcheraient sur les œufs quand ils seront avec moi. Mais même après 5 mois, tout le monde, y compris Harry et Ron et même les Serpentards, se comportaient avec moi comme si j'allais rechuter à tout moment.

Je ne pouvais pas les blâmer, surtout Harry et Ron, les deux seuls qui savaient exactement ce qui s'était passé la deuxième fois, même si Lavande, aussi stupide et ennuyeux qu'elle soit, m'ait sauvé la vie en alertant le roux de ce qui se passait. Je lui suis légèrement reconnaissante, seulement parce qu'elle a réussis à rester calme malgré la quantité de sang qu'il y avait dans la salle de bain. Mais je ne la remercie pas, car elle a gâché ce que je comptais faire.

Mais en regardant les nombreuses cicatrices sur mes deux poignets, je me suis demandé si je ne devrais pas trouver un meilleur plan. Parce que tout ce que j'imaginais ne fonctionnera pas ou sera stupide. Mais c'est peut-être pour cela que mon idée finale pouvait fonctionner, car elle était tellement stupide que personne ne se douteraient de ce que je ferais.

Depuis que j'étais revenu à l'école et que je n'étais plus sur le point de mourir, Draco pouvait enfin reprendre ce qu'il devait faire. Il est devenu plus silencieux, lançant à peine des injures ces jours-ci. Il était présent que par son corps.

J'ai remarqué beaucoup de choses, ces jours-ci : la façon dont Harry regarde Ginny ; l'attitude maussade de Seamus depuis qu'il avait appris que Dean et Ginny étaient en couple, ou alors cela provenait de l'inquiétude et du stress et ce n'était qu'une coïncidence. Hannah Abbot a changé de style, ses cheveux normalement bouclés étaient désormais lisses, et sa jupe était légèrement plus haute, dévoilant ses jambes bronzées, même si personne ne semble l'avoir remarqué.

Mais la seule chose qui avait réellement attiré mon attention, c'était la façon dont Lavande Brown regardait Ron Weasley. Son regard ne quittait jamais son visage, même quand il la regardait à son tour.

J'ai secoué la tête et laissai échappé un petit rire en me rappelant l'attitude de Lavande. Je suis entré dans mon dortoir, et mon dieu que j'ai eu tort.

Le couple était sur mon lit. Tous leurs vêtements étaient jetés par terre tandis que le roux était sur elle. J'ai senti ma bouche s'ouvrir, de choc comme de dégoût. Mais ce qui était pire, c'était les larmes qui tentaient de s'échapper de mes yeux.

Je suis sorti en courant de la pièce, m'assurant de bien claquer la porte pour qu'ils sachent que quelqu'un les avait vu. Et bien sûr, j'ai tout de suite entendu Ron crier une série d'injures.

J'ai couru hors de la Salle Commune, marchant rapidement sans savoir où j'allais. Mais je me suis arrêté et retourné lorsque j'ai entendu la sœur du coupable crier mon nom.

— Mon dieu Hermione, tu marches si vite, marmonna Ginny en reprenant son souffle.

— Alors tu es au courant, marmonnai-je en essuyant une larme que la Weaslette avait sûrement aperçue.

— Qu'est-ce qu'il c'est passé ? demanda-t-elle doucement.

Je l'ai regardée, étudiant son visage quelques instants. Elle avait l'air sincère. Elle n'était visiblement pas au courant.

— Ils baisaient sur mon lit quand je suis entré, soupirai-je.

— Qui ? Ron et Brown ? questionna Ginny.

J'ai hoché la tête en me laissant tomber au sol. Ginny s'est assise à côté de moi.

— Tu l'aimes, n'est-ce pas ? a-t-elle demandée.

— Malheureusement, marmonnai-je.

— Mais il y a autre chose, non ? continua la jeune fille, gagnant un signe de tête de ma part.

Ginny observa mon visage avec douceur.

— Tu aimes quelqu'un d'autre, non ? a-t-elle chuchoté.

C'est à ce moment-là qu'un petit sanglot s'est échappé de mes lèvres. Ginny a enroulé ses bras autour de moi, me serrant si fort que j'ai redouté un instant de me briser en deux.

— C'est Draco. Je l'aime, Gin. Je l'aime, mais je sais que je ne peux pas. Et certains jours, je pense qu'il ressent quelques choses pour moi, comme quand je me suis réveillé, à l'hôpital. Il semblait si heureux ! Mais après tout, c'est lui qui m'a mis là-bas avec ses insultes qui deviennent de plus en plus horrible à chaque fois qu'il m'en lance une. Et ce sont ces jours où je me dis qu'il pense à moi seulement comme une saleté sur sa chaussure, ai-je sangloté.

— Mais il y a autre chose, déclara Ginny.

— I-Il m'a dit qu'il ne me laisserait plus jamais partir, après mon réveil. Mais je sais qu'on ne pourra jamais être rien et je sais qu'il ne pourra jamais m'aimer parce que… eh bien… disons que… que direz Tu-Sais-Qui si il apprend que Draco a des sentiments pour une Sang-de-Bourbe comme moi ? ai-je soupiré.

La Weaslette s'est reculée et m'a regardé sérieusement. Je ne l'avais jamais vu comme ça auparavant. Elle attrapa ma main et m'adressa un petit mais triste sourire.

— Alors assures-toi que Tu-Sais-qui ne l'apprenne jamais, chuchota Ginny en m'aidant à me lever pour me ramener dans la salle commune. Vous vous aimez, mais vous devez arrêter de vous inquiéter du reste. Et commence à te concentrer sur toi-même, ou crois-moi, tu vas le regretter.

J'ai arrêté de marcher, me suis tourné vers la fille que je considérais comme ma meilleure amie et ai passé mes bras autour d'elle.

— Souviens-toi juste qu'il t'aime et que tu l'aimes. Ça a toujours été le cas, et ça le sera toujours.

remember me [dramione]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant