SEUL FACE A LA MAFIA? NON! M.A.P.L.V. Tome 6

Chapitre 22

Au petit matin, Giovanni se réveilla en sursaut, sa femme se débattait. Il compris qu'elle était dans un cauchemar. En sueur, elle hurlait 'laisses ma fille', elle ne parvenait pas à se réveiller malgré qu'il la secouait et lui parlait. Ses suppliques se firent plus sourdes, ses cris, plus désespérés. Le jeune homme prit son visage entre ses mains, malade de la douleur dans la voix de Natacha, il embrassait ses larmes, lui parlait doucement...

Quand finalement, elle revint à la réalité, le regard qu'elle posa sur lui, en le découvrant penché sur elle, lui fit du mal, elle se dégagea violemment et courut se cacher derrière le fauteuil où elle s'écroula en sanglots convulsifs.

Il ne fit pas un geste... il avait compris... compris qu'elle se battait contre LUI dans son rêve en lui disant, à LUI de 'laisser sa fille'. Son cœur s'était arrêté, assis sur le coin du lit, il ne bougeait plus comme si son génome venait de le trahir et que, d'outre tombe, son géniteur venait de briser sa vie.

Un mouvement, dans le coin de la pièce, lui fit tourner la tête, Natacha en larmes s'approchait. Il n'avait la force de rien, il ne bougea pas, attendant sa mise à mort.

Mais, doucement, elle vint s'agenouiller devant lui. Elle prit sa main dans les deux siennes et posa la tête sur son genoux sans le quitter des yeux.

- pardon... pardon, Jo...

- tu vas pas t'excuser de ce que ton inconscient pense... articula t il.

- si... je t'en prie... ce que je viens de rêver n'est pas ce que mon cœur et mon cerveau pensent... murmura t elle en essuyant les larmes qui coulaient sur ses joues.

Il soupira.

- tu n'es pas ce genre d'homme...

- comment peux tu en être sure? Lâcha t il la voix plus dure.

Elle sursauta et lui regretta son ton sec.

- pardon, répéta t elle en baissant les yeux.

'dans mon monde, il faut être bien soumise' souffla, dans sa tête, sa sœur.

- ne reste pas à terre, je t'en supplie, tu n'as pas à t'agenouiller devant moi. fit il en la relevant pour qu'elle s'assoit près de lui.

- je t'aime Jo, tu es un homme bon, honnête, généreux, courageux... tu m'aimes de tout ton cœur, tu es le père de l'enfant que je porte et tu le rendras aussi heureux que tu me rends heureuse... je n'ai aucun doute à ce sujet...

- vraiment...

- oui, mais, il y a du poison autour de nous... inviter ta sœur dans sa détresse, ça l'a fait ressortir... si je dois faire encore des cauchemar aussi terribles, je vais te demander de partir d'ici ... ça me fait de la peine et ça nous fait du mal... Jo... je t'aime...

- moi aussi... Nat, je t'aime...

- alors pardonne moi, ne n'avoir pas su être forte en face de toutes les horreurs que j'ai entendu hier soir... souffla t elle.

- y a rien à pardonner... j'y ai pensé toute la nuit moi aussi...

- serre moi fort parce que j'ai eu tellement peur...

- peur de quoi? Demanda t il doucement en s'exécutant.

- peur parce que tu n'étais plus mon homme... je voyais un monstre dans ton corps... tout mon univers s'écroulerait, si tu n'étais plus toi...

Blottie contre lui, elle éclata en sanglots.

- tu as raison, il y a des choses mauvaises qui rodent autour de nous... souffla t il en pleurs lui aussi.