Bouleversement

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Je ne sais pas si j'aurais préféré que l'on ne me retrouve pas pendant la bataille ou si j'aurais préféré être morte que de devoir à nouveau le servir. En soit, je ne faisais pas grand-chose, mais je détestais le fait d'être toujours à ses côtés que ce soit en public ou en privée.

Cela faisait maintenant quelques semaines que je travaillais en compagnie du seigneur, mes semaines paraissaient bien longues, entre tout le travail qu'il me demandait à rattraper lorsqu'il avait mis fin à mon remplacement et lorsque je pu réellement reprendre le travail. Conclusion, je n'avais pas beaucoup de temps pour moi et les ambiguïtés que pouvait faire Thranduil à mon égard me donnait la chair de poule, que ce soit par des regards insistant et lourd de sens ou par ses mots tranchants, mes réactions restaient les mêmes. Et je commençais à douter s'il ne jouait pas de mes réactions, a chaque fois que je croisais son regard après ces moment-là, un léger sourire étirait ses lèvres mais ce n'était pas mal saint, mais... plutôt de la malice.

Ma journée me fut bien longue dans son ensemble. Le Seigneur Thranduil m'avait demander à ce que je l'assiste à des réunions militaires avec les autres peuples du monde Elfe, de m'occuper de ses appartements pour nos invités et de rédiger des papiers officiels pour le pays.

Le soleil se coucha bien vite aujourd'hui, la lune monta vite dans le ciel et l'obscurité gagna la cité rapidement. Faisait ma dernière tache de la journée, je me pressa de la finir en vitesse et de pouvoir m'évader de ses appartements beaucoup trop luxueux, grands qui me mettaient extrêmement mal à l'aise.

Alors que je venais de finir de préparer son bain, mes pensées se tournèrent subitement vers Legolas. Moi qui me suit promisse intérieurement de le retrouver. Je restais ici, bloquée à devoir de nouveau servir son père... Il n'a jamais eu écho de ce que son père me demandait de faire, c'était la condition de Thranduil si je voulais rester ici :

« Tout ce que je te demanderais de faire devra rester confidentiel, tu devras en parler à personne. Et si, l'un de mes gardes me fait apprendre que tu as dit ne serait-ce une petite chose que je te demande de faire, je m'assurerais que l'on garde un cachot, un cachot des plus sombres que tu ne reverrais jamais le jour ».

Un frisson me parcourra en me remémorant ces mots. J'avais été vraiment idiote de m'enfoncer dans quelque chose comme sa...

« -Qu'attends-tu ? »

Je me retourna en sursaut vers la porte de la salle de bain. Thranduil se tenait dans l'encadrement de la porte, me dévisageant. Celui-ci c'était enrouler dans un linge de soie qui laissait apparaître le haut de ces pectoraux, je baissa la tête immédiatement à cette vue.

« -Pardon mon Seigneur, je m'étais perdue dans mes pensées... je vous laisse profiter de votre bain ». Je m'avança vers la porte, les yeux rivées au sol en n'osant plus les relever. Cependant, au moment où j'allais passer la porte, il étendit son bras devant moi m'empêchant de passer. Mon cœur rate un mouvement. Relevant les yeux dans son regard azur, je pouvais voir une lueur dans son regard que je ne lui connaissais pas mais qui ne me donnait pas du tout confiance.

« -Si je veux profiter de mon bain, alors reste avec moi »

Je me figea et détourna le regard afin de regarder loin devant moi en me redressant de tout mon haut.

« -Mon Seigneur, il m'est impossible de rester en votre présence lorsque vous prenez votre bain.

-Tu me souhaite de profiter de mon bain, je te dis que je veux le profiter avec toi » me dit-il en tournant son corps vers moi sans même avoir bouger d'un centimètre son bras devant moi.

« -Je ne peux pas... si vous souhaitez une compagnie, je peux aller vous en cherchez une et je...

-Je ne souhaite pas une autre compagnie » me dit-il de plus en plus froidement. Il n'aimait clairement pas que je ne fasse pas ce qu'il me demandait de faire.

« -Je sais que vous avez longtemps été inconsciente, mais votre corps quant à lui n'a cessé d'évoluer. Je savais que vous ressembleriez beaucoup à votre mère. Et... je la vois fortement en vous ».

Il se rapproche de moi à chacune de ses phrases et mon cœur ne cesse de s'affoler me criant de partir d'ici à chaque mots qui sort de sa bouche. Mais je ne vois pas comment je pourrais me sortir d'une tel situation sans devoir utiliser la force ni même sans devoir le fuir.

Je décide de contourner son corps et de me mettre a reculer afin de mettre de la distance entre nous. Je ne pouvais pas rester plus longtemps sous son emprise, je ne pouvais pas, je ne le supportais pas...

Je le vis vaguement sourire et abaissa son bras de l'encadrement de la porte. Il avança légèrement et ferma la porte derrière lui. Lorsqu'il avança dans ma direction, je me mise à reculer de nouveau sans même croiser son regard. Il fut d'abord surprit de ma réactions puis j'entendis un petit rire avant qu'il se dirige à sa baignoire. Celui-ci y trempa sa main, il la retira et je pus le voir me lancer un regard. Je me tourna aussitôt vers lui, qui avait commencer à s'approcher, je mis une nouvelle fois à reculer, jusqu'à ce que mon dos percute un mur et il en profita pour se mettre à quelques centimètre de moi, m'enfermant de ses deux bras poser à côté de mes épaules.

« -Je suppose que vous ne souhaitez pas répondre positivement à mon offre » dit-il en se rapprochant de mon oreille afin que je puisse l'entendre murmurer. Je détourne le regard, le visage fixé au sol. J'aimerais pouvoir utiliser ma force pour sortir d'ici mais ce n'est juste pas possible.

Sa main saisit alors mon menton pour m'obliger à le regarder dans les yeux. Dans ces prunelles, il y avait toujours cette même lueur qui rayonnait dans ses yeux...

« -Vous savez pourtant que ça me contrarie beaucoup quand on refuse une offre que je fais de plein cœur.

-J-je ne peux pas... laissez-moi sortir, s'il vous plaît »

Il me jugea un long moment, avant de lâcher mon menton cependant il ne s'éloigna pas de moi. Je sentis alors sa main se balader sur ma chevelure et je ne pus m'empêcher de tendre sous son contact. A ma réaction, il ne put s'empêcher de sourire puis se décida enfin de reculer d'un pas, laissant ses bras retomber contre son corps.

Je m'inclina et sortie rapidement de la pièce.

« -Rappelez-vous que la prochaine fois que vous me direz 'profitez bien' cela se finira ainsi » me dit-il avant que je ne sois assez loin pour ne plus l'entendre.

Rentrer dans ma chambre, ma décision est prise. Je me pressa de prendre des affaires chaudes, sortit de ma chambre et me dirigea à pas feutré dans les couloirs.

Redevient le Legolas que je connaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant