« Famille monoparentale, la poisse nous unit, la misère nous nourrit, la solitude comme compagne sahbi. On se contente de peu, peut être qu'un jour on aura notre dû qui sait... Peut être qu'un jour le bonheur frappera à la porte à la place de l'huissier. La mort elle me guette cousin, elle me traque, comme une deuxième mère elle veille, elle attend juste un ordre du Tout-Puissant. Père au penchant alcoolique, l'a mise en cloque puis s'est barré, balaie tes stéréotypes, moi c'est l'bitume qui m'a élevée.Je suis le genre de fille que personne ne comprend. Ou plutôt qu'on juge si vite qu'on cherche pas à comprendre. « La mauvaise fréquentation » comme ils disent. Un jour ou un autre, ma rage il faut que je l'extériorise. Mon éducateur me qualifie d'enfant dans la peau d'une adolescente qui vit dans un milieu défavorisé. J'crois qu'au fond il a pas tort. J'suis encore une gamine. Une gamine sans aucune pitié qui connait que la violence pour s'exprimer. J'suis trop ingrate aussi, à c'qui paraît. La madre qui rentre à des 20h du boulot le dos cassé... Elle a arrêté de trop cherché elle aussi. J'essaie de diminuer mes conneries, pour sous ses cernes voir apparaître un semblant de sourire, mais qu'est c'tu crois ? Moi aussi j'aurai kiffé être blonde aux yeux bleus, habiter dans une résidence et m'appeler Julie. J'suis la honte de yemma, gros, on choisit pas sa vie...
Débrouillarde et autonome, les rares profs qui voyaient du potentiel en moi on vite renoncé quand ils ont vu mon taux de cassociabilité. J'aime pas être entouré, trop d'risques, trop d'coups d'pute, nan nan, la discrétion c'est parfait. J'ai un caractère de Sheytana, et un physique d'ange, mais j'en use pas, vous inquiétez pas j'ferai jamais honte à mon blaze.
Trop d'personnes ont baissé les bras après avoir fait mine de croire en moi. Ah si, y'a le Très Haut, mais tel une hypocrite j'l'invoque seulement quand j'suis au plus bas... Trop de fierté pour avouer que j'ai besoin de Lui. Qu'Il me pardonne, j'pense rarement à Lui alors que chaque matin la vie Il me redonne... Peut être qu'un jour j'me repentirai qui sait ? Faute d'éducation islamique, la Sunnah j'ai boycotté... Ma bouche, mes yeux, mon odeur est imprégnée de harâm... Au faite, moi c'est Maryâm. »
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Maryâm - « Bent Hram »
General Fiction« A l'encre de mes silences. Tout est crypté, sous clé, placé sous somnolence, Je ne laisse transparaître que ce qui m'est autorisé. Si ma tête est l'unique endroit où il ne peut pas s'infiltrer, alors laissez-moi me terrer Sous l'abîme de mes sec...