XIII

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" Nous vous avions plongé dans un coma artificiel afin de faciliter l'élimination naturelle des substances illégales présente dans votre organisme, monsieur Lee". Voilà les premiers mots qu'a prononcé le médecin le jour de mon réveille en compagnie de mes parents. Moi, qui suis antidrogue, j'ai eu de la drogue dans le sang... Hallucinogène d'autant plus. Sans oublier que j'étais dans le coma éthylique lorsque les secours sont venus me chercher.

Retour dans le passé, un an en arrière. Ou plutôt, retour dans le présent. J'ai fait pars à Iliona, qui venait régulièrement dans ma chambre pour mes soins, ce rêve que j'ai fait de l'hôpital psychiatrique, de Jaemin, de Renjun, de tous mes amis. Et la réponse qu'elle m'a donnée à tout ça est : "ce n'était qu'une hallucination, Jeno. Rien de réel." Un frisson froid et désagréable m'avait parcouru le corps entier lorsque j'ai compris que les deux personnes que j'aime n'existent pas. Et c'est ce que je craignais le plus en discutant d'abord avec le médecin.

Iliona avait juste confirmé mes peurs... J'aime deux fantômes, et j'en ai aidé quatre autres...

Mais alors, pourquoi ma psychologue de ce monde irréel, est mon infirmière dans ce monde réel ?


- Sûrement parce que j'étais une des rares personnes qui venaient dans ta chambre pendant ton coma. Ton subconscient te rattachait à la réalité par le biais de ma personne.


Et elle m'explique comment le fait que normalement, un cerveau humain ne peut pas créer des visages en rêve ? En me disant que j'ai sûrement croisé leur chemin une fois dans ma vie. Super ! Donc ils sont potentiellement réels, quelque part dans le monde entier ! Autant se le dire, je ne suis pas dans la merde... Bien sûr, je serais prêt à parcourir chaque continent pour retrouver Renjun et Jaemin, mais... Comment faire lorsque je n'ai pas un seul indice ? Et avec une incertitude de leur existence ?

Pourtant, cet Iliona de ce monde parallèle m'a bien dit que j'ai quelque chose à faire. Dans ma tête, j'avais compris que je devais du coup les aider. Mais dans l'hôpital psychiatrique ! Pas ... Ici ! Je m'y étais vraiment attaché au final à ce lieu bizarre. Et... Je ne dirais pas non d'y retourner juste pour revoir ces belles personnes.

A l'inverse de ces cinq connards qui m'ont foutu dans cette merde profonde !

Parce que je ne vois qu'une seule réponse à ces problèmes que j'ai subie. Si je n'avais que de l'alcool dans le sang, je m'en serais pris qu'à moi-même. Mais de la drogue alors que je refuse d'en prendre, même complètement cramé, quelqu'un m'a sans aucun doute forcé !

Alors, après d'être sorti de l'hôpital, j'ai convoqué tous mes amis au café où on aimait se rendre, et j'ai bien vu qu'ils n'étaient pas très à l'aise. Un sourire forcé, de magnifique "hey ! Comment te sens tu ?" faux, la gouttelette de sueur sur la tempe. Je n'ai pas tourné autour du pot :


- Je veux des explications sur cette histoire de drogue.


Je les ai regardés tour à tour, comme certains d'eux le faisaient, tandis que d'autres avaient les yeux ailleurs. J'ai insisté, et c'est le plus vieux qui m'a répondu.


- Je ne vois pas de quoi tu parles, Jeno.


Mensonge. Évidemment.


- Je parle sérieusement là, les gars ! Avais-je haussé le ton. Quelqu'un dans cette putain de fête d'Halloween m'a fait prendre de la drogue hallucinogène ! Et vous êtes toujours les premiers, et souvent les seuls à en rapporter ! Qui m'en a donné ?!

❝ᴅᴀɴɢᴇʀᴏᴜs ᴢᴏɴᴇ❞ | ᴺᵒᴿᵉᶰᴹᶤᶰOù les histoires vivent. Découvrez maintenant