(Castiel)Un amour incroyable

chapitre 8

"Donne-moi simplement de tes nouvelles"

Tout dégringola le lendemain de l'article.

Absolument tout, même malgré le fait que l'article et les journaux aient été censurés par un professeur. Le professeur de chimie plus exactement, Fergus McLéod.

Castiel avait été soulagé de savoir qu'un adulte avait pris sa défense mais il savait également que c'était trop tard, que la rumeur avait eu suffisamment de temps pour se propager.

Il subit les regards noirs dès son entrée au lycée, les insultes immatures des élèves et leurs gestes agressifs. Il retrouva à plusieurs reprises son casier tagué ainsi que des bouts de papiers d'insultes collés derrière son trench. Il trouva également certaines feuilles de ses cours en train de brûler dans une corbeille à l'extérieur de l'enceinte.

Et il commença à avoir une énorme boule au ventre chaque matin, angoissé des actions que pourraient mener les élèves à son encontre.

Meg faisait tout pour le protéger, le collant chaque seconde, peureuse à l'idée qu'il se fasse attaquer au détour d'un couloir. Castiel avait beau lui dire qu'il savait se défendre, essayant de paraître détaché, il en était surtout extrêmement soulagé.

Les événements lui causèrent beaucoup plus de torts au fil du temps alors il s'interdisait donc de jouer les rebelles pendant les cours, n'ayant plus aucun moment agréable à vivre avec Dean. Il ne le croisait plus, ne lui parlait plus et c'était sans aucun doute cet éloignement qui lui faisait beaucoup plus de mal.

Mais un soir, le mardi suivant, alors qu'il rejoignait son véhicule, il tomba sur Gordon et Dick qui l'attendaient patiemment et, à cet instant, il sut que son harcèlement allait prendre une toute autre tournure. Il n'était plus question de violences verbales. Castiel l'avait immédiatement su en croisant le regard de ses bourreaux.

Il s'était laissé frapper jusqu'à ce que ces monstres décident de le laisser tranquille, estimant que sa leçon était suffisante et il avait fini par appeler son frère pour qu'il vienne le chercher.

Et depuis ce mardi-là, Castiel resta chez lui, s'enfermant dans une bulle qu'il ne pensait pas quitter un jour.

Jusqu'au jour où, une semaine et demi plus tard, la voix de sa mère s'éleva du rez-de-chaussée jusqu'à lui.

"Castiel, il y a quelqu'un pour toi ! Peux-tu descendre ?"

Il laissa son livre sur son lit tout en se redressant, faisant bien attention à ce que son bras plâtré ne subisse pas le moindre impact, et il se dirigea vers l'escalier.

La première personne qui lui vint en tête fut Meg parce qu'elle essayait de passer chez lui au moins trois fois dans la semaine pour lui donner ses cours. La deuxième fut Balthazar parce que lui non plus ne l'avait pas laissé tomber et venait prendre de ses nouvelles le plus souvent possible.

Ce ne fut aucune de ces personnes et il en fut entièrement ravi parce que l'élève qui lui faisait actuellement face était celui que Castiel espérait voir depuis des jours.

"Dean ?"

"Hey, Cas…"

"Qui est-ce ?" demanda, méfiante, sa mère.