chapitre 34

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"J'ai cru t'avoir perdu"

Quand Castiel entendit des éclats de voix au rez-de-chaussée, il fut tenté de descendre pour constater lui-même la raison de la colère de Dean mais très vite, les voix se turent, ou du moins, baissèrent d'un octave.

Au bout de plusieurs minutes où Castiel se triturait les doigts dans l'attente de l'arrivée de son Dean, il entendit enfin des pas pressés monter à l'étage.

Il se releva dans le même mouvement, essayant de paraître détaché, le sourire aux lèvres à l'idée de voir son petit-ami ouvrir la porte de sa chambre.

Il voulait le voir, il avait besoin de le voir, il voulait lui dire qu'il l'aimait, qu'il avait confiance en lui, que Dean lui avait apporté plus de bonnes choses que de mauvaises. Il avait besoin de le serrer dans les bras, de l'embrasser à en perdre haleine. Il l'aimait et ferait tout pour le lui montrer.

La porte termina par s'ouvrir avec fracas, le bruit retentissant dans la petite pièce, mettant en vision Dean la bouche entrouverte, sa veste en cuir encore sur ses épaules, les yeux légèrement voilés par quelques larmes qu'il se retenait de lâcher.

Et à cette vision, Castiel ne tint plus.

Il se jeta dans les bras de son Dean, déposant ses lèvres jusqu'ici sèches d'appréhension sur celles de ce dernier, quémandant plus. Tellement plus. Lui interdisant de le lâcher, de se soustraire à son étreinte, lui demandant par ce geste de lui pardonner ce qu'il s'était apprêté à faire.

Dean y répondit, avec force, comme s'il n'en revenait pas de l'avoir encore en face de lui, dans sa chambre, au vu des événements récents.

Castiel se démena pour enlever l'épais tissu des épaules du capitaine, alors qu'il entendait la porte être refermée dans un claquement sourd, avant qu'il ne sente absolument plus les lèvres de Dean sur les siennes.

"Cas… Mon dieu, Cas… J'ai cru que je t'avais perdu…"

"Non, Dean, je suis toujours là."

Les mains de l'interpellé se refermèrent sur les joues de Castiel et ce dernier apprécia la caresse de ce geste anodin. Peu importe ce que Dean lui faisait, Castiel apprécierait toujours.

Ils s'observèrent un moment, yeux dans les yeux, nez contre nez, avant que finalement Castiel ne brise les quelques millimètres qui les séparent, scellant à nouveau ses lèvres à celles de Dean.

Aurait-il pu mettre un terme à ce qu'il ressent pour ce magnifique joueur de basket ? Aurait-il pu passer à autre chose et abandonner toute vision de lui et Dean ? Aurait-il réussi alors que ce qu'il ressent actuellement n'est que pur bonheur ?

Il sentit la bouche de son petit-ami quitter ses lèvres humides pour mieux se reposer sur sa mâchoire alors qu'il reculait inconsciemment vers le lit une place trônant dans la chambre sous l'ordre silencieux de son Dean.

Serait-ce aujourd'hui le jour J ? Celui que Castiel envisageait depuis maintenant des mois ? Étrangement, le jeune Novak n'y réfléchissait pas, se laissant simplement aller aux douces caresses de son fantasme.

Il aurait pu le perdre à cause de Lisa alors, pour l'instant, il n'allait profiter que de ce moment magique et cesser de se questionner.

Il tomba lourdement contre le matelas, rebondissant seulement une fois sur cette matière, avant d'être surplombé par un Dean presque assoiffé de lui. Il sentait sa bouche parsemée son cou de baisers humides alors que ses mains caressaient la fine peau de ses hanches sous son t-shirt.

Il n'arrivait pas à aligner plus de deux mots cohérents dans son esprit, il lui semblait même ne plus rien savoir. Il ressentait juste, se concentrait simplement sur les sensations qui l'envahissaient de part en part : le cœur battant à vive allure au niveau de ses tempes, les papillons butinant agréablement son ventre, son sang pulsant vers son intimité à présent bien dressé, la chair de poule parcourant absolument tout son corps.

Être embrassé par Dean avait toujours été au-delà de ses espérances mais, à l'heure actuelle, ce qu'il vivait dépassait tout. Absolument tout.

Lorsque Castiel ouvrit les yeux en se rendant compte que Dean avait cessé de le parsemer de baisers, il le vit se mettre torse nu à califourchon au-dessus de lui et cette scène, terriblement sensuelle, l'emmena presque en direction de la jouissance.

Il s'obligea à poser la paume de sa main sur le torse de Dean pour l'arrêter dans ses gestes mais toucher les pectoraux bien dessinés de ce jeune élève lui donna encore plus de sensations électrisantes et il dut se mordre les lèvres à sang pour se contenir de mettre fin maintenant à cette séance bien trop parfaite.

"Je sais ce qu'est une première fois, Cas, et ne crois pas que te voir jouir maintenant me donnera l'envie de partir, okey ?"

"Je ne veux pas te décevoir, Dean…" parvint à articuler Castiel en imprimant de la main les belles formes du ventre de son fantasme.

Il riva son regard dans celui de Dean lorsqu'un sourire effleura les lèvres de ce dernier tandis que sa main relevait lentement le haut de Castiel.

"Et je suis persuadé que rien ne peut me décevoir avec toi. Je prends tout ce que tu m'offres, Cas, à commencer par jouir pour moi."

Était-ce supposé se passer ainsi ? Que Castiel ne parvienne pas à aller jusqu'au bout juste parce que ses hormones se retrouvaient être bien trop précoces ? Peut-être qu'il aurait eu honte de se laisser aller ainsi devant Dean au début de leur relation, ne pas parvenir à lui faire autant plaisir que pour lui, mais, aujourd'hui, entendre ses mots sortirent de sa bouche dans cette position alors qu'il le regardait avec tellement d'amour rendit Castiel encore plus fébrile et comblé.

Il cessa toute divagation en voyant son Dean se pencher vers son torse à présent dénudé, retenant son souffle, et il lâcha un gémissement incontrôlé en sentant la langue chaude de son petit-ami câliner sa peau pâle. Puis, au fil de sa descente vers son bas-ventre, Castiel sût que cette fois-ci il n'arriverait pas à se retenir, pas alors que cette langue embrassait son nombril et que les belles mains de Dean pinçaient ses deux bouts de chairs roses.

Il lâcha un son rauque qu'il découvrit lui aussi pour la première fois et sentit son sexe effectuer plusieurs soubresauts avant qu'il ne ressente l'humidité dans son caleçon. Puis, il ferma les yeux en goûtant cette étrange sensation de vide avant d'avoir deux belles lèvres sur les siennes.

Tout ceci était nouveau, électrisant et palpitant, et si Castiel devait définir sa "première fois", il dirait que cela se rapprochait du paradis. Oui, Dean était son paradis, il n'en doutait plus.

(Castiel)Un amour incroyable Où les histoires vivent. Découvrez maintenant