chapitre 42

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"Certaines étapes se franchissent naturellement"

Castiel tremblait un peu, appréhendant ce retour.

Comment Emmanuel sera-t-il avec lui ? Et sa mère ? Prendra-t-elle, enfin, sa défense ou Castiel devait-il s'attendre à ce qu'elle reste encore en retrait ?

Il espérait que Gabriel soit là quand il rentrerait. Confronter son père à plusieurs lui semblait plus judicieux que seul.

"Tu peux partir que demain, tu sais." fit la voix de Dean derrière lui.

Castiel laissa un léger soupir effleurer ses lèvres avant de ranger plusieurs hauts dans son sac de voyage.

"Non, je crois qu'il est temps pour moi de voir mon père, je suis prêt." attesta Castiel avec une détermination sans faille.

"Tu penses que c'est une bonne idée ? J'veux dire qu'il n'a pas été de mains mortes la dernière fois et-"

"Justement, il doit comprendre que nous devenons adulte et que je vis ma vie comme je l'entends. Je ne dois pas avoir peur de lui."

Il sentit deux bras lui encercler la taille et un menton se déposait sur l'une de ses épaules amenant un souffle régulier près de son oreille.

"Tu vas me manquer…" fit la voix rauque de son Dean.

Castiel ferma les yeux quelques instants, inspirant l'eau de Cologne du basketteur et goûtant l'étreinte chaude du torse sur son dos. Puis, il lâcha un petit gémissement quand Dean se mit à lui mordiller le lobe de l'oreille, décidément un endroit très sensible chez lui, et il sentit les mains de ce dernier s'activer à ouvrir son pantalon.

Et alors que le jeune Novak fut sur le point de le repousser, la douce paume du capitaine se referma sur sa verge, le faisant tressaillir des pieds à la hâte, et il oublia l'idée de le rejeter.

"Est-ce moi qui vais te manquer ou simplement mon corps ?" demanda Castiel en retenant un sourire et en mordillant sa lèvre inférieure.

"Je dois vraiment répondre à cette question ?" ricana son Dean en amorçant un léger va-et-vient sur son sexe tendu.

Castiel eut envie de rester dans cette position jusqu'au bout, se laisser aller dans cette douce caresse, atteindre l'apogée avant d'affronter son père, mais il savait également que, cette fois-ci, il ne serait pas entièrement comblé.

A vrai dire, il avait envie que ce soit lui qui entraîne son Dean à atteindre le septième ciel et non l'inverse, comme ils en avaient pris l'habitude. Il était prêt à ce que ce soit lui au commande.

"Toi aussi, tu vas me manquer." parvint-il à dire en se détachant de cette paume chaleureuse avant de se tourner entièrement vers son petit-ami.

Petit-ami qui semblait surpris que Castiel mette fin à cette étreinte, l'observant incrédule quelques instants, avant de vouloir reprendre ses gestes que le jeune Novak arrêta à temps.

"Cas ? Tu ne veux pas que-"

L'interpellé le coupa en déposant ses lèvres sur les siennes alors que ses mains s'activaient à son tour pour lui enlever son pantalon.

Castiel n'avait pas peur que ses mouvements soient maladroits et incertains. Dean lui avait montré à plusieurs reprises que leur relation n'était pas que sexuelle et qu'il était suffisamment patient avec lui.

Il referma sa paume sur la verge de Dean, étonnamment dure alors qu'il n'avait fait que toucher, et il entendit le souffle de ce dernier se couper.

Il commença lentement sa gestuelle autour de ce membre, essayant de reproduire ce que Dean lui avait fait bon nombres de fois, avant de partir embrasser son cou se présentant devant lui.

C'était la première fois qu'il imposait lui-même le rythme, qu'il était le principal acteur, et il était à l'aise, n'avait pas peur de paraître novice.

Peut-être était-ce dû aux soupirs de plaisirs qui dévalaient les lèvres de son Dean ou à son envie d'être celui qui menait la danse. Dans tous les cas, Castiel était heureux. Heureux de le satisfaire à son tour.

Dans un élan de confiance, Castiel le fit basculer dos contre le matelas, se positionna au-dessus de son corps et reprit ses mouvements tout en ne lâchant pas le visage un peu rouge du basketteur.

Il était tellement beau dans cette position, ainsi libre, lui donnant toute sa confiance. Il avait ses iris verts qui étaient dilatés, sa bouche entrouverte qui laissait passer quelques gémissements incontrôlés, les joues de plus en plus écarlates de plaisirs et sa peau se recouvrait lentement de sueurs.

Ressemblait-il à ça, lui aussi ? Est-ce que son visage faisait ressortir autant de luxure quand c'était Dean qui tenait la barque ?

Dans tous les cas, Castiel n'avait jamais vu un aussi beau visage qu'à cet instant, simplement comblé et heureux, ne laissant rien déformer ses traits, et il était d'autant plus fier de savoir que c'était grâce à lui. Que c'était lui qui amenait Dean dans cette transe.

Il accéléra, conscient que Dean atteindra sa limite dans quelques secondes, et enregistra chaque grognement, chaque expression dans un coin de son cerveau.

Jamais il ne pourra oublier ce moment.

Dean lui agrippa le poignet en mouvement, se mordit la lèvre, contracta ses muscles et se déversa sur son ventre avant de se détendre de nouveau, yeux fermés, revenant lentement des affres du plaisir.

Castiel ne parvenait pas à soustraire son regard sur le visage du capitaine, ne parvenait pas à penser à autre chose que lui. Dieu que cela avait été bon, d'être maître du plaisir de son Dean.

"J'ai encore moins envie de te laisser franchir cette porte, maintenant." chuchota le basketteur en se redressant lentement, rivant son regard à celui de Castiel.

"Je n'ai pas non plus très envie de la franchir." sourit ce dernier en encerclant la nuque de Dean pour l'amener vers lui afin de déposer un baiser chaste sur ses lèvres.

"Tu pourrais rester encore une journée, non ?" fit l'aîné Winchester avant de mordiller la lèvre du jeune Novak.

Ce dernier pouvait sentir les paumes de Dean lui caresser les fesses, amenant son bassin à coller d'avantage le sien, et il savait qu'il était à deux doigts de déposer les armes. Une journée de plus avec Dean ? Castiel était plus que tenté.

"Tu sais que je ne peux pas, j'ai prévenu ma mère que j'arrivais aujourd'hui."

"Je sais, je sais." grogna le capitaine en le laissant se soustraire à son étreinte avant de l'observer se vêtir et reprendre son rangement. "Si ça se passe mal, tu reviens ici illico, hein ?"

"Oui, Dean."

Castiel termina par refermer le sac et se dépêcha de sortir de la chambre, se sentant à deux doigts de tout défaire pour rester encore dans cette bulle. Cette bulle tentatrice qu'était Dean.

Mais c'était l'heure de revoir ses parents et leur dire sa façon de penser.

(Castiel)Un amour incroyable Où les histoires vivent. Découvrez maintenant