(Castiel)Un amour incroyable

chapitre 36

"Chaque chose en son temps"

Vacances scolaires.

Castiel se demandait s'il ne devait pas rentrer chez lui, régler ses comptes avec son géniteur, et mettre fin à son logement chez les Winchester. Il avait suffisamment abusé de la situation, non ? John allait finir par le mettre à la porte.

"T'penses à quoi ?" demanda Dean avant de recracher son dentifrice dans l'évier.

"Il est peut-être temps pour moi de repartir chez mes parents, tu ne crois pas ?" fit Castiel en rivant son regard sur l'image de Dean à travers le miroir.

"Pour que ton père te frappe encore ? Non."

"Je ne veux pas abuser de l'hospitalité de ton père, Dean, et-"

Le concerné le fit taire en posant l'un de ses doigts sur sa bouche avant de déposer son nécessaire de toilette à sa place.

"Mon père t'apprécie, Cas, et je suis sûr qu'il n'est pas contre que tu restes encore. Je peux te proposer un truc, si tu veux." Le capitaine se tourna entièrement vers lui. "On reste ensemble la première semaine et tu retournes chez toi à la deuxième."

Dean le suppliait du regard mais, à vrai dire, Castiel ne se sentait pas encore prêt à retrouver Emmanuel. Chaque chose en son temps, non ?

Et profiter d'une semaine, matin, midi et soir, entière avec Dean paraissait nettement plus intéressant que les conflits familiaux.

"D'accord, Dean." murmura Castiel en dessinant un sourire sur son visage.

Le susnommé lui répondit par un sourire lumineux et il encercla sa taille avant de le pousser en direction du couloir.

"Qu'est-ce que tu fais ?" rit le jeune Novak en se laissant reculer.

"Je pensais qu'on pourrait profiter d'un corps à corps ensemble pour commencer." lui apprit Dean dans un chuchotement carnassier alors qu'ils venaient de pénétrer dans la chambre de l'aîné des Winchester.

Castiel aperçut le pied du capitaine refermer dans un claquement la porte de la pièce et il se mit à rire en joignant ses bras autour de la nuque de son petit-ami.

"Et tu penses que j'en ai envie ?" questionna le Novak en se laissant tomber sur le lit. "Vous semblez bien sûre de vous, Mr Winchester."

Le regard de Dean devint ardent alors qu'il grimpait à quatre pattes sur le matelas, prenant son temps pour se mettre à hauteur du visage de Castiel.

"Arrête-moi, Cas." fit la voix rauque du capitaine au creux de son oreille. "Dis-moi que tu ne veux pas et j'arrête tout."

Baiser humide déposé sur sa mâchoire qui lui donna un léger frisson de plaisirs. Castiel serait idiot de ne pas vouloir. Il se rappela de la dernière fois où ils s'étaient retrouvés exactement là, dans cette même position, et il se mordit la lèvre à ce souvenir avant de rougir précipitamment.

"Cela avait été rapide, la dernière fois." chuchota Castiel, sentant la honte s'emparer de lui, avant de détourner le visage pour ne pas croiser le regard de Dean.

Les mains de ce dernier lui attrapa le menton et l'obligea à river ses yeux aux siens.

"Cela avait été intense, Cas. Intense et sexy."

Et il mit fin à cette discussion en apposant ses lèvres à ceux de Castiel.

Le jeune Novak répondit au baiser, heureux que Dean ne lui en veuille pas, et il laissa sa langue jouer avec sa partenaire. Puis, il sentit les mains de son petit-ami se déplacer sur son ventre, passant les barrières de tissus, et Castiel bougea les siennes pour les déposer dans le dos de son Dean.

Il ne savait pas trop quoi en faire, se demandait si Dean ne préférerait pas les avoir sur ses bras ou…

"Arrête de réfléchir. Laisse juste tes pensées se concentrer sur tes sensations." chuchota Dean dans un souffle au coin de son oreille avant de la prendre du bout de ses lèvres et de la mordiller.

Castiel laissa un gémissement sortir de sa gorge et il ferma les yeux, acceptant de se laisser aller. La caresse sur son lobe était agréable, délicieuse. Était-ce possible d'être aussi sensible à cet endroit ?

Les mains du capitaine, jusqu'ici restées en suspens sur son abdomen, commença à se diriger vers le haut de son corps, dans une douce caresse, faisant accélérer le souffle de Castiel, avant de terminer sur l'un de ses bouts roses qu'il sentait déjà tendu.

"Ne retiens pas tes soupirs, j'aime les entendre." grogna Dean dans un murmure alors que Castiel se mordait les lèvres inconsciemment.

A cet instant, Dean pinça sa peau rougie du bout des doigts et Castiel ne put retenir un nouveau gémissement. Il rejeta sa tête en arrière, entrouvrant la bouche devant le flux d'émotions qui le submergeaient à présent et il sentait ses mains se diriger et serrer les draps en-dessous de lui.

Ce délicieux traitement ne dura pas assez longtemps aux yeux de Castiel. Pourtant, lorsque Dean éloigna ses mains de son torse, le jeune Novak ne lui demanda pas de reprendre.

Il resta émerveillé par la sensation des baisers humides dans son cou alors que les doigts du capitaine trouvaient lentement le passage jusqu'à son intimité. Sa verge qu'il sentait sur le point d'exploser.

"Dean, je crois…"

"Concentre-toi sur les sensations." coupa Dean d'une voix rauque qui surprit Castiel.

Il ouvrit un œil, toujours aussi frissonnant des caresses de son petit-ami, avant de le déposer sur le visage de Dean qui semblait autant en extase que lui. Il ne lui faisait pourtant rien, si ?

Il cessa de penser en sentant la paume de son partenaire se resserrer sur son sexe tendu et il lâcha un grognement un peu plus bestial, avant d'amener ses mains à griffer le dos de Dean, ce qui parut plaire à ce dernier qui gronda au creux de son oreille.

Puis, la paume descendit légèrement et remonta. Encore. Et encore. Faisant soupirer de plus en plus fort Castiel qui avait finalement agrippé quelques mèches à l'arrière du crâne de Dean qui continuait sa douce torture de ses lèvres sur son oreille.

Dieu de dieu, Castiel n'était plus qu'une boule de plaisirs, contractant ses muscles face à la jouissance qui s'emparait petit à petit de lui.

"Dean, je…"

"Viens." grogna Dean en accélérant ses mouvements autour du membre sur le point de se déverser.

Un cri emplit l'air, celui de Castiel, qui mourut dans la bouche de Dean et il sentit sa semence imprégner son ventre et la main encore autour de lui.

Son cœur battait à une vitesse vertigineuse, il sentait sa peau être envahie de gouttes de sueurs et il avait chaud, terriblement chaud, mais aucun doute, c'était bien ce sport qu'il préférait.