chapitre 27

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"Ce n'est que le début de notre histoire"

Castiel rangeait son livre d'anglais dans son sac à dos quand il vit la main de Meg se poser sur l'ouverture, l'empêchant de le refermer.

"Je persiste à croire que c'est pas bon, Clarence."

Le susnommé leva ses yeux azur vers sa camarade et haussa un sourcil dans sa direction.

"Pourquoi ? Je pense que Lisa sait qu'elle a perdu la partie et que continuer à m'attaquer comme elle le fait depuis plusieurs semaines ne la mettrait qu'en difficulté auprès de Dean."

Il dévia son regard vers son sac qu'il finit par fermer et il le positionna sur ses épaules avant de se diriger vers le pas de la porte. Meg sur ses talons.

"Tu connais pas l'expression "si je ne peux pas l'avoir alors personne ne l'aura" ? Tu devrais rester sur tes gardes. Ce n'est pas parce qu'elle fait la morte depuis deux semaines qu'elle n'a pas prévue de se venger."

"Tu vois le mal partout, Meg."

Castiel sortit de la salle, déviant ses pupilles vers le couloir, mais la main de son amie le stoppa et le força à se retourner vers elle.

"Qu'en dit Dean ? Vous en avez parlé ? Elle est dans sa classe, non ? Comment ça se passe entre eux ?"

"Dean m'a simplement dit qu'il ne lui parlait plus, c'est tout."

"C'est tout ? Comment tu fais pour rester aussi zen, Licorne ?"

Castiel s'enleva de son étreinte et entreprit de continuer sa route. La semaine venait de se terminer et il ne souhaitait plus que rejoindre son Dean pour rentrer avec lui. Ce soir, il le félicitera pour leur victoire de la veille contre l'équipe de Stanford et il avait imaginé de nombreuses et nombreuses façons de le faire.

Depuis quelques jours, Castiel espérait passer un cap avec Dean. Ils n'avaient pas encore été au-delà des barrières de tissus et Castiel se sentait enfin prêt pour se donner corps et âmes. A vrai dire, il était prêt depuis longtemps mais les problèmes entre lui et l'entourage de Dean l'avaient tout de même bien miné. Ce qui n'était plus vraiment le cas maintenant.

Bon, il avait encore le droit à des regards haineux venant de toutes les directions au self, d'insultes envoyées par le petit groupe de Lisa, mais, dans l'ensemble, tout allait mieux. Il commençait même à être proche d'Adam avec qui il passait un peu de temps à la bibliothèque pour réviser le prochain bac blanc et même auprès de Benny qui se trouvait être plutôt charmant et drôle.

"Je suis contente, tu sais, pour vous deux. Que Dean ait finalement assumé avoir des sentiments pour toi et tout mais, je t'ordonne de faire gaffe à toi."

"Meg, s'il-te-plaît !"

Castiel descendit les marches fraîchement nettoyées pour atteindre le rez-de-chaussée, scrutant la foule pour apercevoir la tête châtaigne de son magnifique petit-ami.

"Et comment ça se passe entre vous ?"

Cette fois, le regard de Castiel s'illumina en se posant sur sa camarade et il sentit son cœur se gonfler de bonheur.

"C'est merveilleux. Dean est parfait. Je ne pensais jamais que… Jamais je n'avais envisagé qu'il puisse réellement ressentir des sentiments pour moi et maintenant…"

"Okey, baby, calme tes ardeurs. Et ton père ?"

Castiel se renfrogna dans la seconde à l'entente de ce mot. Si son père était heureux d'avoir Dean de temps en temps chez lui, il ne semblait pas pour autant plus enclin à être à l'écoute de ses fils.

C'était même plutôt le contraire. Il avait tendance à tout comparer avec Dean. Peu importe ce que disait Castiel ou Gabriel, Emmanuel amenait toujours le sujet sur Dean. Comme s'il vouait un culte sans nom pour son petit-ami.

"C'est toujours la même chose. Il se transforme dès que Dean met le pied à la maison."

"Tu crois qu'il le prendrait mal ? De vous savoir ensemble ?"

"Je n'en sais rien. Il a des propos homophobes mais vu comment il est aveuglé par la réussite de Dean… Je ne serais pas surpris qu'il l'accepte sans broncher."

"Ton père est un vrai mystère. Il ne repart pas en déplacement ?"

Castiel haussa les épaules tandis qu'ils sortaient de l'enceinte pour rejoindre le parking. Il sortit les clés de sa petite 205 avant de se tourner vers son amie.

"Ma mère le pousse à repartir mais je ne crois pas que ce soit prévu. Il souhaite remettre ses fils dans le droit chemin."

"Il est complètement attaqué si tu veux mon avis."

"Je ne te le fais pas dire. J'ai-"

Castiel se tut et sursauta en sentant une main encercler sa taille mais il se détendit rapidement en sentant l'effluve d'eau de Cologne tant appréciée lui parvenir jusqu'à ses narines. Il sentit une bouche pleine l'embrasser chastement dans son cou et il se retourna pour faire face au basketteur.

"Hello, Dean."

"Hey, Cas. Tu nous ramènes chez toi ? On rentrera à pied ce soir."

L'interpellé riva son regard derrière le dos de Dean pour apercevoir Sam envahi de livres en mains.

"Bien sûr. Veux-tu que je t'aide, Sam ?"

"Ouais, je veux bien. J'ai plusieurs devoirs à rendre la semaine prochaine, c'est pour ça que j'ai autant de livres. Tu peux prendre ceux-là ?"

Castiel se dépêcha de prendre deux encyclopédies sur le point de tomber au sol et il ouvrit sa voiture pour laisser ses invités prendre place à l'intérieur.

"Bon, je vais vous laisser. Bye, Licorne." salua Meg en s'éloignant déjà.

Castiel se contenta de lui faire une salutation de la main avant de fermer la portière arrière une fois que Sam se soit engouffré à l'intérieur. Puis, alors qu'il se déplaçait pour rejoindre l'avant de son véhicule, il fut arrêté dans son élan et son dos percuta le coffre.

"Merde, pardon Cas, c'était censé être sensuel…" répliqua Dean en lui massant le bas des reins, un regard profondément honteux rivé vers lui.

Le susnommé finit par rire en se calant un peu mieux contre la carrosserie de sa voiture et agrippa le col de Dean pour l'amener plus près de son visage.

"Et qu'est-ce qui devait suivre après ton geste sensuel ?" fit-il avant de rougir légèrement, un peu surpris de tenir lui-même un tel discours, lui qui se sait prude.

"Ça…"

Les mains de Dean remontèrent le long de ses flancs, sous la paroi de tissus, et Castiel sentit son corps être parcouru de petits tremblements, tellement la sensation était agréable et douce. Il fut surpris de se mordre les lèvres pour éviter que des gémissements ne traversent la barrière de ses lèvres.

Dieu que Dean était beaucoup trop doué pour qu'il parvienne à rester maître de son esprit.

(Castiel)Un amour incroyable Où les histoires vivent. Découvrez maintenant