8. Violence.

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Nous étions en français. Le professeur nous dictait des lignes et des lignes dont j'eus du mal à suivre. C'était le genre de professeur qui parlait, parlait, parlait, et qui nous laissait pas le temps de noter. Mon cahier n'était plus qu'un torchon, mais bon, c'était encore lisible.

Lucas se tenait deux rangs devant moi. Nous n'étions pas à côté car c'est Monsieur Humon qui nous avait placés. Oui, en plus d'être speed, il était strict. Je ne l'aimais pas beaucoup, heureusement que j'aimais cette matière.

- Bon, il nous reste une heure, je vais donc vous demander de sortir une copie double.

Des soupirs se firent entendre. Nous supposions tous qu'il allait encore nous faire un devoir surprise. Je croisais les doigts pour que ce soit une écriture d'invention. J'adorais écrire des histoires, des suites d'histoires, des chutes, toutes sortes de choses. J'avais toujours d'excellentes notes dans ce genre d'exercices.

Une fois tous prêts, il nous dicta (à la vitesse de la lumière) la consigne :

- Dans un devoir de minimum 85 lignes, vous devrez faire une écriture d'invention, ayant comme thème la peur. Je vous laisse jusqu'à la fin de l'heure, finit-il.

J'esquissai un léger sourire. Je commençai à faire une rapide présentation, car il fallait que ce soit un minimum présentable. J'avais déjà eu le tour il y avait deux jours. Ce professeur m'avait retiré 3 points car je n'avais pas écrit en rouge son put*** de titre. Bon, j'avais eu un 14, mais j'aurais pu avoir 17.

Pendant toute l'heure, j'écrivis ma rédaction. J'avais pris comme thème l'une de mes plus grandes peurs : la solitude. Oui, je n'aimais pas être dans un endroit tout seul, ça me donnait la chair de poule. Se savoir seul me terrifiait énormément. C'était comme si j'étais en danger, et que j'étais seul, personne ne pourrait m'aider. Je me faisais toutes sortes de scénarios dans ma tête, ce qui m'aida amplement pour mes 85 lignes que je dépassai très facilement. 124. C'était le nombre de lignes que j'avais fait. J'avais été très rapide en une heure. Il m'avait fallut prendre une feuille simple supplémentaire.

- Je ramasse ! fit le professeur en commençant à ramasser les premiers rangs.

Je mis rapidement mon prénom sur ma seconde feuille puis la plaçai dans ma copie double. Je la lui tendis, il la prit.

Nous sortîmes tous de la classe. Chloé m'attendait à l'entrée, tandis que Lucas avait été convoqué par le professeur. Oui, il avait manqué de respect au professeur, juste parce qu'il avait dit que Lucas parlait trop durant ses cours. Donc, je rejoignis Chloé qui était adossée au mur. Gabriel était à ses côtés.

Gabriel, c'était un beau gosse, mais moins que Lucas, évidemment. Il avait les cheveux bruns, coiffés en bataille, avec des yeux bleu azur. Il portait une chemise à manches courtes ainsi que qu'un jean bleu foncé. Chloé était bien tombée.

- On attend Lucas ?

- Ouai'p.

Nous attendîmes quelques minutes. Fort heureusement, c'était notre dernière heure de la matinée, donc nous pouvions attendre longtemps sans nous préoccuper de la prochaine heure de cours.

Lucas arriva, soupirant.

- Il me saoule ce prof', dit-il en s'adossant au mur, à côté de Chloé.

- Il t'a dit quoi ? demandai-je.

- Bah, que je n'avais pas à parler comme ça, que si je recommençais, il appellerait mes parents, etc.

"Vous m'avez manqué mes p'tits choux." [BoyxBoy] (Tome II.)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant