19. La ville désertique.

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Nous étions enfin arrivés devant l'entrée de cette ville. Elle avait l'air normal, hormis le fait qu'elle se situait au beau milieu d'une vaste plaine de sable. La reine me lança un sourire, montrant sa satisfaction d'être enfin arrivée ici. Je n'en pouvais plus, elle avait eu raison en plus, nous avions bien marché pendant 3 heures. J'avais la gorge sèche et mon ventre gargouilla à plusieurs reprises, provoquant les rires de la reine. Cela faisait bizarre de la voir rire. Elle avait l'air très autoritaire, mais son rire était aussi angélique que trompeur.

- Entrons.

Elle m'énervait à donner sans cesses des ordres. J'avais l'impression que l'impératif était son temps le plus employé dans ses mots.

Nous entrâmes dans la ville. Il n'y avait plus du tout de sable, juste du béton. La rue était vide, cependant, certaines voitures étaient garées en face de maisons aussi belles les unes que les autres. C'était paradisiaque. Le calme régnait. J'eus soudainement légèrement froid. Il faisait plus frais à l'intérieur de la ville qu'à l'extérieur, comme si il y avait un climatiseur géant au centre de la ville.

Nous marchions le long de la rue, sans nous adresser la parole. Nous ne croisions personne. La ville avait l'air abandonnée, cependant, les présences de véhicule et d'excréments de chiens me faisaient penser le contraire.

- Nous ne sommes pas seuls, affirmai-je.

- Comment tu le sais ?

- Un chien est passé par là, répondis-je en montrant du doigt un excrément au sol.

Elle fit l'air écœurée et reprit :

- Tu penses qu'ils sont humains ?

Pourquoi me posait-elle cette question ? Bien sûr que je pensais que c'étaient des humains. Pourquoi penserais-je le contraire ?

- Bah oui, que veux-tu que ce soit ?

- Je ne sais pas..

Soudainement, j'aperçus un commerce au bout de la rue. Il y avait l'air d'y avoir du mouvement à l'intérieur de la boutique. La reine regarda dans la même direction que la mienne, voyant que je fixais ce point précis.

- Il y a des gens ! s'exclama-t-elle, enthousiaste.

Personnellement, j'appréhendais la suite des événements. Et si ils n'étaient pas bénéfiques ? Et si ils étaient "sauvages" ? Qui aurait eu la magnifique idée de vivre au milieu d'un désert ? Ces gens ne devaient pas être bien dans leur tête.

La reine courut en direction de ce qui me semblait être une épicerie. Je la rejoignis. Lorsque j'entrai dans l'établissement, elle parlait déjà avec l'homme qui se tenait derrière le comptoir. J'aperçus sur son torse le badge "Directeur Karon". 

- Où sommes-nous ? demanda la reine.

Le directeur Karon la dévisagea de haut en bas. C'était vrai que la reine avait l'air étrange dans ces vêtements. Elle était habillée comme dans l'ancien temps, cependant, cela lui allait très bien.

- Nous sommes au milieu du Sahara, annonça-t-il.

La reine se retourna et me lança un regard déçu. Je compris son désarroi.

- Et, comment sortons d'ici ?

- Nous ne pouvons pas.

- Comment ?

"Vous m'avez manqué mes p'tits choux." [BoyxBoy] (Tome II.)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant