First Blow

XI

Le mouvement s'essouffle comme le poumon s'affaisse. Je m'étais promis de sourire, je m'étais promis de rire. Mais tout retombe dans le vide alors que je regarde tes cendres. Tu es si proche et si loin, ton corps n'étant plus que matière mais ton esprit étant immortel. Je t'avais promis de sourire, je t'avais promis de rire. Mais tout tombe en ruine comme l'espoir qui se désagrège au fond de ma gorge se noyant dans l'intense vide qui m'habite. Je t'ai vu abandonner un nombre incalculable de fois, sécher tes larmes pour les donner à Madeleine. J'espère que Jack a retrouvé son coeur au dessuus des flocons. Ou peut-être a-t-il retrouvé le mien dans la quête du bonheur. Car ce que qu'il avait et cherchait était quelque chose de rare. Et il le savait. Parfois on aimerait juste que quelqu'un nous regarde. Et sans qu'un mot ne sorte de notre bouche, cette personne nous dise « non tu ne vas pas bien ». Souvent on cache nos malheurs pour ne pas inquiéter nos proches. Quand on voudrait juste hurler et disparaître. Être serrés dans leurs bras. Ou juste ne donner aucunes nouvelles, pour voir qui s'inquiétera pour nous. Ces sautes d'humeurs qui nous mordent le cou, qui nous bloquent la respiration. Juste parce que. Parce qu'on en a envie, parce qu'on ne va pas bien. Ou plutôt qu'on ne ressent plus rien. Que tout parait fade, vide sans aucun sens. Parce que la personne à qui on aimerait tout dire.... N'est plus la bonne personne. Ou parce qu'on sait qu'elle s'en fiche. Ou parce qu'on se bloque aux premiers abords. Qu'elle nous a donné la vie, remit en état, et que tout ce qu'on veut maintenant, c'est de ne plus rien sentir. Parce qu'on avait oublié la douleur et les sentiments. Jack savait comment l'histoire allait finir. Alors pourquoi s'est-il battu comme nous pour obtenir quelque chose qu'il ne pourrait jamais atteindre.