XXXII - Relecture

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J'ai sombré,
Sans en avoir la notion et sans en comprendre l'impact, j'ai sombré.
Et pas dans n'importe quel abysse,
Dans lequel il suffit de grimper pour remonter,
Non dans celui là escalader signifie survivre,
Et j'ai eu peur de survivre, un moment, un instant, tout le temps.
A chaque étape j'avançais d'un pas que j'effaçais en reculant de trois.
Il n'y avait pas de place pour l'Homme ou pour l'humanité. La lune s'est ternie elle même pour cacher le soleil. Et tout le monde pourra vous le dire
Je brillais pour mille sauf pour moi. Comme une éclipse sans fin
Et puis c'est arrivé, comme un air doux de l'enfance en vacance.
J'y ai retrouvé goût, chaque prise m'arrachais un peu plus le bout de mes doigts, me faisait vomir mes ombres, mélangeant ma sueur et mes pleurs.
J'ai eu un déclic. Je ne cesse de me surprendre. De remonter, de surmonter de gravité. Et j'ai l'impression que ça ne suffit pas.
J'ai entendu dire que les artistes sont ceux qui vivaient le plus de mal-être, de noirceur, d'horrible, de laid et de pas beau. Et je n'ai jamais entendu une phrase aussi vrai. Mais je la vis en effet miroir. J'en vois la beauté, mais je ne peux la touchée.
Voilà pourquoi lorsque j'ai gravi l'abysse et que je me suis retrouvée au bord j'ai.....

First BlowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant