De passion a trahison.

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On a tous un père. Un père avec qui on joue des heures à s'envoyer un ballon, avec qui on fait du vélo, avec qui on rit comme des cons, avec qui on est un peu.. fusionnel. Souvent, ce n'est pas le cas. Certains ne le connaissent pas, certains ne l'aiment juste pas, certains auraient aimés ne pas le connaître.

Je plains toutes ces personnes obligées de se cacher parce que leur père les bats, les viole, les intimides. Eh bien vous savez quoi? Moi aussi, j'avais un père.
Détrompez vous, il n'est pas mort. Il est juste con. Mon histoire avec lui? Je vais vous la conter... peut être que certains pourront se dire « non, je ne suis pas seul à vivre ça. »

Je suis née à Montpellier en 2001. Lors de ma naissance mon père était le plus heureux, il a même pleuré! Haha incroyable ! Il s'est occupé de moi autant qu'il pouvait durant les 2 années où il était avec ma mère. Je ne sais pas ce qui a fait leur séparation, tout ce que je sais c'est que les deux ont leur tort et pas des moindres. Durant ces deux années, mon père me promenait en poussette avec ses rollers lorsque je pleurais pour m'endormir. Si c'était tard dans la nuit, il prenait le volant et me faisait faire un tour à l'arrière avec un fond de musique. Je ne saurais dire pour ma mère elle ne m'a jamais raconté comment elle s'occupait de moi, mais je sais qu'elle s'occupait bien de moi. Un jour, elle a décidé de déménager à Millau, rejoindre sa mère et sa grand mère. Alors on est parties sans mon père... leur séparation ne m'a aucunement réellement affectée. Je faisais un week-end sur deux chez lui à partir de mes 3 ans, lorsqu'il est revenu.

A 4 ans, mon père a eu son second enfant avec une autre femme, mon petit frère Gauthier. Avec qui j'étais très fusionnelle. On courrait partout dans la maison, jouait à cache cache! Il nous emmenait aux cascades à côté de chez moi, les cascades de Creissels. Puis ma mère a eu un autre homme. Mon père était encore un père exemplaire, qui ne buvait pas ni fumait.
Vers mes 5 ans/2, il s'est encore séparé de sa femme et a déménagé dans un quartier au dessus de chez mon beau père, le nouveau conjoint de ma mère.
C'est là qu'il a commencé à dégringoler.

Il a déménagé seul, son frère venait avec sa fille, ma cousine. Elle et moi on s'aimait! Mais on s'aimait! Malgré ça on se disputait beaucoup : « Papa! Elle m'a mordue! ».
C'était la belle époque.. disons que le premier coup qu'il m'a fait faire c'était de porter plainte contre ma mère pour avoir la garde égale avec mon père. Heureusement j'ai finis par rester avec ma mère.

Je vais vous épargner la longueur de mon récit.. mais si vous le voulez en plus précis j'écrirais un autre ouvrage dédier à ça.
En clair mon père a arrêté la drogue il y a 6 ans maintenant. Mais il boit. Depuis 16 ans. Et il finit tout les jours saoul. Depuis tout ça il a eu 3 autres enfants. La plus petite à 4 ans et elle est toute ma vie.

Mon père était mon petit paradis dans une vie de merde. Lorsque je ressentais l'envie de mettre fin à mes jours j'allais le voir et ça allait mieux. Mais.. lors de mon année de terminale tout a dégringolé..
J'étais harcelée, en dépression, rejetée, insultée. Je ne voulais plus de rien.. puis l'année s'est terminée. J'allais enfin mieux. Je souriais enfin, je sortais. Puis mon père continuait de boire.
Je pense que beaucoup vont comprendre, j'en ai eu marre. Je suis allée le voir, ma belle mère voulait que je garde ma petite sœur. Il était complètement mort ce connard. Veuillez excusez mes mots..
Je l'ai engueulée, l'ai menacée de quitter sa vie s'il n'arrêtait pas de boire. Rien n'y fais.

« C'est une maladie ! Une maladie tu attends! » sont les seuls mots qu'il a pu me dire à propos de ça. J'appelle ça de la connerie. Je me suis énervée, l'ai insultée de tout les noms, me suis levée et me suis mise en rage et il a commencé à m'attraper par les bras. A me serrer fort et me faire mal, dans ses yeux? Je ne voyais qu'une rage profonde envers moi. Il devenait violent. Je l'ai poussé il m'a donc lâché. J'ai reculé de 4 pas, il s'est approché de moi main levée, j'ai hurlé et je suis partie. Il a pleuré.
La nuit d'après je suis revenue. Seule cette fois. Il n'y avait que mon cousin pour m'aider au cas où.
Je n'y suis allée. « Tu n'es qu'un connard. Un égoïste. Un fils de pute avec moi! ». Il a de nouveau voulu me frapper mais, devant ma terreur il a finit par reculer. J'ai avoué vouloir attraper un couteau pour me défendre. Il s'est levé pour aller en attraper un menaçant de se planter. Je l'ai balancé dans l'embrasure de la porte pour le sortir de l'appartement à ma gauche pour le faire sortir. Il s'est assis sur le canapé juste à côté pour m'en empêcher. En voulant le pousser de toutes mes forces, je l'ai de nouveau insulté, c'était de trop pour lui. Il a tenté de me frapper au visage. Mon cousin est intervenu en plaçant ses mains sur son poing.
Il a finit par me lâcher. C'est à ce moment que j'ai réalisé. Les policiers sont arrivés et l'ont embarqué.
Depuis.. j'ai peur de lui. Ne veut plus le voir.

Morale de tout ça? Il a beau dire vous aimer, il a beau dire vouloir vous protéger. Si ses dires sont différents de ce qu'il dégage, qu'il soit de votre famille ou non, l'humain restera égoïste.

Il était mon père, mon exemple... Il n'est maintenant qu'un homme parmi d'autre.

Doux cauchemars Où les histoires vivent. Découvrez maintenant