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Je finis de me lisser les cheveux, m'appliquant.

-Milla, crie mon père au rai de chaussée, tu es prête ? Nous allons partir ma fille.

Je ne réponds pas, finissant ma tache. Me regardant une dernière fois dans le miroir, mes cheveux bruns sont sans plus aucunes boucles, mon mascara permet de m'ouvrir le regard alors que mes deux billes brunes sont à la recherche d'un défaut.

-Depeches toi Milla ! crie cette fois ma mère.

Je m'empresse d'aller mettre mes Converse, manquant de tomber par terre. Je récupère ma veste et mon petit sac à main en fourrant mon portable à l'intérieur. Je sors de ma chambre, mais je me prends en pleine tête un mur. M'écartant, j'ouvre grand les yeux quand je découvre que je suis rentrée dans l'inconnu.

-Je venais te chercher.

Il est habillé d'un jean noir et d'une chemise qui le met à son avantage, je souris quand je vois qu'il a des Converse hautes noirs -les mêmes que les miennes, sauf que en plus sur les miennes, milles mots ils sont posés sur la semelle quelque peu usée.

-Je suis là, on peut y aller c'est bon.

Il me regarde d'un coup rapide avant de se retourner pour descendre les escaliers.

-Tu es jolie, il dit bas -si bas que je doute pendant un temps qu'il est vraiment dit cela.

Je jette un coup d'oeil à ma tenue, surprise, je me suis habillée simplement -un jean noir et un chemisier fleuri-, sortant au restaurant en ce vendredi soir.

Mes parents nous attendent à l'entrée, impatient.

-Allez les enfants, dans la voiture, nous presse ma mère.

Je fronce le nez à l'entente de l'expression que ma mère vient d'utiliser. Je déteste la sensation que ce garçon est mon frère adoptif ou un style du genre. Continuellement present, je ne comprends toujours pas sa venue. Je ne comprends toujours pas quel lien relit nos pères pour que le mien veuille bien accueillir ce garçon qui vient s'assoir à côté de moi dans la voiture de mon père.

-Willem, tu ne veux pas monter devant ? demande ma mère avec une grande douceur. Tu risques d'être un peu serrer à l'arrière.

Je lève les yeux à l'entente des mots de ma chère génitrice.

-Non, merci Caroline, il lui sourit.

Je pourrais presque apercevoir son auréole, avec son comportement de garçon tout sage, il est d'un ennui mortel. Ce garçon a l'air si banal, si inintéressant avec ses études de droit, son bon comportement, ses jolies paroles balancées à mes parents de temps en temps.

Mon père démarre une fois tout le monde attaché, partant enfin. Je m'empresse de me noyer dans la musique diffusée par mes écouteurs, le regard vaguant vers le ciel sombrant dans une noirceur bleue, éclairée par quelques étoiles dispersées et par cet astre blanc déjà haut dans le ciel. C'est une quinzaine de minutes plus tard que nous nous garons enfin devant un joli restaurant où mes parents et moi avons l'habitude de nous rendre pour diner de temps à autres.

-Bonsoir, vous avez réservé ? nous demande une élégante blonde à l'entrée alors que nous venons de rentrer dans cet endroit qui sent merveilleusement bon.

Mon ventre émet un bruit discret qui semble avoir été entendu par ma mère qui me regarde, un éclat de malice à l'intérieur de ses prunelles, sourire aux lèvres. Je lui rends son sourire, en rangeant mon téléphone dans mon petit sac, suivant la demoiselle qui nous emmène à une table pour quatre avec une jolie vue sur la mer.

DouceurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant