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-Je t'attends en bas Milla ! me crie de l'autre cote de la porte le brun.

Je récupère avec rapidité mon pull, l'enfilant, avant de foncer en bas. Il est un peu plus de dix-sept heures, et aussi surprenant que cela puisse paraitre Willem m'a proposé d'aller me promener. Je n'ai pu que accepter. Et j'ai le faible espoir qu'on puisse peut être tout mettre à plat, et repartir sur des bonnes bases. Car la situation est bien trop étrange pour moi.

-Faites attention ! j'entends ma mère me dire de la cuisine alors que je ferme la porte de la maison derrière moi.

Une fois dans la voiture, Willem part aussi tôt.

-Alors, où allons nous monsieur ? je rigole.

-Dans un endroit qui j'espère vous plaira jeune demoiselle ! il déclare en tournant à gauche pour sortir de notre quartier.

-Tout cela est très mystérieux dites moi, je double mon rire.

Il me regarde d'un air énigmatique, tout en jouant avec ses sourcils.

-Oh si vous saviez ma demoiselle, je suis la définition même de mystérieux, m'adresse-t-il en essayant de reproduire un accent que je crois être russe.

Je pars dans un fou rire face à autant de sérieux de sa part, me moquant quelque peu de lui.

-T'es con, je secoue la tête en regardant le paysage défiler.

Le trajet ce fait dans un silence comblé par le son rythmé que Willem a prit le soin de mettre. Dehors, le soleil d'hiver commence peu à peu à se coucher, alors que nous empruntons des routes qui ne me disent rien. C'est plusieurs minutes -et chansons- plus tard que nous arrivons sur un bord de mer désert que je ne connaissais pas moi-même. Sortant, je suis éblouie face au spectacle qui s'offre à moi. Le vent vient faire voler mes cheveux, les oiseaux volent au dessus de nous, et le soleil brille intensément, se rapprochant de la mer.

-C'est magnifique, je me tourne vers Willem qui vient à mes cotes.

-Et encore t'as rien vu, il ricane les mains dans ses poches en partant sur un chantier en terre battu que je n'avais pas remarqué.

-Tu vas où ? je m'empresse de le suivre.

Mais ce dernier ne répond pas, se contentant de tracer. Nous marchons pendant cinq bonnes minutes -et je manque de me tordre la cheville sur ce chemin rempli de cailloux une bonne dizaine de fois au moins, alors que le jurons fusent. Mais cela en vaut le coup lorsque j'ose découvrir alors devant moi une sorte de petite plage aux sables fins. Je retire précipitamment mes chaussures ainsi que mes chaussettes, les récupérant en main je suis heureuse de sentir le sable entre mes doigts de pieds. Le vent souffle avec douceur. Et le soleil réchauffe l'air. Tout est si beau.

-Ça te plait ? me sourit le grand brun.

Je n'ai pas les mots, comme l'impression d'être dans un paradis sur terre. Et je crois que mon bonheur se lit sur mon visage, vu l'expression fier qu'arbore le garçon qui s'avance au milieu de cette petite plage. M'avançant vers lui, je m'assois sur le sable -me fichant bien sur le coup que je revienne avec les fesses pleines de grains beiges. Il fait de même. Et nous observons simplement en silence ce spectacle si somptueux qui nous est offert de voir -à savoir un joli couché de soleil croisant une lune et milles étoiles.

-C'est quoi ta couleur préférée ? je sors d'un seul coup.

Il a l'air surpris, puis il rigole, surement se rendant compte que je suis le genre de filles qui a toujours des coups de folies, posant milles questions ou osant dire tout ce qu'elle pense.

DouceurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant