Douceur

-22-

Me réveillant en sursaut avec en tête tous les souvenirs de la vieille. Les yeux grands ouverts, je me retourne vers la place où le brun a dormi cette nuit. Mais il n'est pas là. Il n'est plus là. Où est-il ? Regrette-il de m'avoir expliquer la signification de ses tatouages ? Regrette-il d'avoir dormi avec moi ? Me déteste-t-il maintenant qu'il a lu quelques uns de mes textes, ayant eu un aperçu de l'horrible personne que je suis ?

Il a eu mes textes. Il a eu un bout de mon âme.

Je me prends la tête entre les mains, essayant de comprendre ce qu'il s'est passé dans ma tête. Pourquoi est-ce que j'ai agis comme ça hier ? J'ai été trop conne, putain ! Mais pourquoi est-ce que j'ai fait ça, merde ? Maintenant si il le voulait, il pourrait tout balancer à n'importe qui, balancer mes faiblesses qui sont parentes dans mes ecrits, et tout serait détruit.

Mais je suis déjà detruite, est-ce possible de détruit de nouveau quelque chose qui l'est déjà ?

Je sors avec précipitation de mon lit, en faisant le tour de ma chambre d'un regard. Mes yeux se bloquent sur ce carnet abimé avec le temps posé proprement sur mon bureau. Tout est à sa place. Comme si Willem n'était jamais passé. Comme si rien ne c'était passé. Ai-je rêvé ?

Et pourtant, tout ce confirme, que je n'ai pas rêvé, quand je me dirige dans la salle de bain. Sur le sol, des taches de sangs y sont présentes, avec son t-shirt, lui aussi tâché. La trousse de secours est posée sur le lavabo, avec à ces côtés les cotons qui m'ont servis à soigné les plaies de ce brun. Où est-il ? Comment va-t-il réagir lorsqu'on se verra ? Va-t-il mieux ?

Essayant de faire disparaitre les démons et questions qui me torturent, je fonce sous la douche, laissant glisser l'eau chaude sur mon corps comme si celle-ci allait enlever tous les secrets livrer hier soir, toutes mes interrogations sans réponses, tous les problèmes. J'y reste trop de temps pour réellement le dire. Quand je sors, je me sens un peu mieux. Je pense à Willem qui doit avoir une sacrée gueule de bois avec ce qu'il a bu. Je m'habille rapidement, en attachant mes cheveux mouillés et lavés en un chignon rapide, pour ensuite sortir de ma chambre. Mais je fais un demi-tour, pour aller récupérer mon téléphone qui est sans surprise déchargée. Le branchant, j'hésite une demie-seconde sur le pas de la porte de la chambre à côté de la mienne. Toquant timidement, j'attends une réponse de sa part, mais rien ne me vient. Alors je frappe un peu plus fort. Mais rien. J'ouvre alors la porte doucement, passant ma tête dans l'entre bâillement. La chambre sent le parfum, elle sent lui. Les volets sont ouverts. Une fenêtre est ouverte. Le lit est fait. Sa valise est dans un coin. Tout a l'air si bien ranger. Mais il n'est pas là. Je pénètre dans cette chambre, comme si je n'en avais pas le droit. Pourtant, je suis chez moi. J'observe cette espace, me rendant compte que je ne suis pas venue ici depuis que je l'ai accompagné, le premier jour où je l'ai vu. Ça me fait bizarre. Mes yeux sont comme attirés par un roman sur une des tables de chevets. Orgueil et préjugés. Un sourire fin apparait sur mes levres. Et dire qu'il s'était presque moquer de moi quand il m'avait vu le lire. Monsieur est donc un fan de roman à l'eau de rose ? Je note dans un coin de ma tête de le taquiner sur ça, toute fois si je le trouve.

L'envie de fouiller dans sa chambre me prend, mais je me bats contre moi-même pour ne pas le faire. Pourtant se serait si simple, je n'aurai qu'à ouvrir ses tiroirs et qu'à regarder ses affaires personnelles, simplement un tiroir pour en savoir plus sur lui. Mais je sors de sa chambre avant que le diable sur mon épaule me fasse craquer par ses jolies paroles. Descendant les escaliers, je découvre mes parents dans le salon. Ma mère est entrain de regarder un film, alors que mon père est sur sa tablette.

-Ah ! s'exclame ma mère. Enfin réveillée ma puce, me sourit-elle alors que mon père pose son regard noir sur moi.

-Coucou tout le monde.