Chapitre 1.

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Ils s'étaient retrouvés par hasard sur une enquête, on devait lui présenter un nouveau commandant. Elle ne fut pas surprise lorsque ces yeux azur qu'elle aurait reconnu entre milles s'étaient plongés dans son magnifique regard émeraude à en faire craquer plus d'une. Ils se reparlaient, sans plus, ils n'attendaient rien de l'autre, enfin pour la juge en tout cas.
Il faisait beau et chaud, un magnifique soleil illuminait leur visage, il y a avait quelque chose entre eux, quelque chose de fort. Ils étaient assis sur le banc, face à Seine, ils regardaient les cygnes qui nageaient paisiblement. Elle portait une magnifique robe rouge, il la trouvait sublime, c'est en secret qu'il la contemplait, caché derrière ses lunettes de soleil. Pour lui tout était clair, pour elle en revanche non.
- Ça va ? Demanda t-elle tendrement. Dis moi ?
- Oui, ça va. Qui y'a t-il ?
- Tu as refais ta vie après ton départ, après notre séparation ?
Il secoua la tête négativement.
- Non.
- Ah bon ? Demanda t-elle étonnée.
- Toi si ?
- J'ai eu un enfant oui...
- Ah se contenta t-il de dire.
- Mais je ne suis plus avec son père à l'heure d'aujourd'hui.
- C'est une fille ? Comme tu en rêvais tant ?
- Non un petit garçon, il s'appelle Paul.
- Et ça c'est mal passé avec le père ? Hésita t-il à demander.
- Ça ne s'est pas passé justement sa gorge se noua.
- Comment ça ?
- Je... j'ai faim tu m'invites à manger ? Demanda t-elle pour éviter le sujet.
- Tu ne veux pas en parler ?
- Fred s'il te plaît... ma vie ne te regarde pas, si je suis partie il y a trois ans ce n'est pas pour rien.
- Tu avais quelqu'un c'est ça ? Tout compte fait je ne veux pas savoir, tu as raison ta vie ne me regarde pas. J'me suis habitué à la vie sans toi et c'est pas aujourd'hui que ça changera.
- Je n'avais personne Fred tu m'étouffais...
- Ah bon, je t'étouffais ?
- Tu étais trop présent, trop collant...
- Et me le dire te coûtait trop ? Tu veux dire que tu as brisé notre relation pour ça ?
- Je n'en pouvais plus, j'en avais marre... et tu veux que je te dise ? Je pense que non je ne voulais pas que ça s'arrange, travailler avec toi aujourd'hui me demande un gros effort.
- Mais j'avais besoin de revenir, mon poste, l'équipe, tout ça me manquait trop. Après si ma présente te dérange tant que ça je peux m'organiser pour qu'on ne se croise plus.
- Je n'ai pas dit ça ! Mais maintenant Fred c'est chacun sa vie, nous ne sommes plus ensemble de toute façon.
- Chacun sa vie, oui.
Voyant que la discussion devenait tendue il y mît un terme en se levant.
- Où vas-tu ?
- Loin de toi puisque c'est chacun sa vie. Au final peut-être que notre amour n'était pas réel depuis le début, peut-être que tu n'as fait que me mentir ?
- Non Fred je t'ai aimé... je t'ai tellement aimé affirma t-elle en se levant pour être à côté de lui.
- Si tu le dis. En attendant comme tu l'as si bien dis, c'est fini. Je ne vois même pas l'intérêt de cette discussion enfaite.
C'est sans un regard pour la juge qu'il s'en alla.
- Fred...
- Non y'a pas de Fred qui tienne, tu m'as fait souffrir et tu continues.
- Je suis désolée de t'avoir fait souffrir mais promis bientôt je te dirai toute la vérité, pardonnes moi... je t'en supplie pardonnes moi.
- Toute la vérité ? Parce qu'il y a une part de mensonge dans tout ça en plus ?
- Non mais il y a quelque chose que je ne peux pas te dire maintenant, pas comme ça.
- Mais quand Alice ? Quand se désola t-il.
- Fred c'est... c'est compliqué.
- Tout est compliqué avec toi Alice.
- Désolée, je suis désolé, tellement désolé dit-elle. Je te fais souffrir, je te fais du mal. Je t'ai quitté du jour au lendemain, je ne t'ai plus donné de nouvelles, tu... tu dois me détester... J'aurais dû répondre à tes appels, à tes messages. Je m'en veux, je m'en veux terriblement... je dois vraiment être une personne horrible pour t'avoir traité comme ça, pardon.
Elle finît son récit avec des larmes qui coulaient sur sa joue. Elle prît la direction opposée de celui qu'elle aimait tant. Son mal étant tellement fort, il n'essaya pas de la rattraper. Ce n'est que le lendemain qu'ils se retrouvèrent, au travail.
- Bien dormi madame le juge ?
Elle ne lui répondit pas, vexée qu'il ne lui ai pas répondu la veille.
- J'en conclût que non.
- Mon fils était malade cette nuit.
- Ça va mieux ?
- L'état de mon fils t'intéresse ?
- Je... euh.
- Et puis honnêtement je m'en fou de savoir comment a été ta nuit.
- Je n'avais pas l'intention de te le dire de toute manière.
- Bien parfait, je peux te poser une petite question ?
- Essayes toujours.
- Mes paroles hier soir ne t'ont pas touchées ?
- Si, mais ça revient toujours au même, je ne comprends pas, pourquoi, pourquoi Alice ?
- Ce soir, dix-huit heures chez moi, tu comprendras, tout.
Il se contenta d'approuver.
- À ce soir.
Sans un mot de plus elle quitta son bureau.

La vie sans toi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant