Chapitre 12.

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- Tu es un homme merveilleux, absolument merveilleux rajouta t-elle avant de l'embrasser tendrement, sa fille toujours dans ses bras, son fils qui lui tenait la main, dans les bras de son mari son bonheur était complet.
- Et j'ai une femme merveilleuse.
- Avec des enfants merveilleux... merci pour ces beaux enfants mon chéri.
- Ils tiennent ça de toi, hein mes chéris dit-il en leur souriant.
- Tu n'es pas mal non plus... plus d'une femme se retourne sur ton passage...
- Mais je n'ai d'yeux que pour toi.
- Je sais mais tu vois, tu n'auras aucun mal à retrouver quelqu'un...
- Arrêtes Alice, arrêtes avec ça.
- D'accord dit-elle simplement. Que veux-tu faire maintenant ?
- Profiter de ces instants en famille...
- Non mais là maintenant... je ne sais pas moi allez boire un verre ? Faire les magasins ? Rentrer à la maison ? Me prendre dans tes bras ? T'occuper de nos enfants... dis moi.
- Te prendre dans mes bras et m'occuper de nos enfants j'en ai toujours envie... mais faire les magasins oui, pourquoi pas.
- Tu détestes faire les magasin Fred...
- Oui mais aujourd'hui j'en ai envie.
- Dans quel magasin veux-tu aller ? J'ai très envie que tu me prennes dans tes bras, que tu me sers fort, très fort... enfin pas trop quand même afin de ne pas faire mal à ta fille... mais Fred j'ai besoin de tes bras, j'ai besoin de toi.
- Je ne sais pas, où tu veux.
Il la prit immédiatement dans ses bras, la serrant fort comme elle l'avait demandé mais pas trop quand même. Ils avaient besoin, l'un comme l'autre, de cet amour, de ce contact, de ces gestes.
Elle l'embrassa tendrement dans le cou, elle savait qu'il adorait ça.
- Et si on allait au magasin de jouets ? J'ai envie de leur faire plaisir, enfin à Paul surtout.
- Oui, c'est une bonne idée.
Ils allèrent au magasin d'où ils ressortirent les bras chargés de jouets pour le petit Paul. Arrivés à la maison il fila jouer avec ses nouveaux jouets. La petite Lilou était installée dans son transat et dormait à point fermé.
- Fred ?
- Oui ?
- Tu peux me promettre une chose ?
- Laquelle ?
- Quand notre fille se mariera... tu pourras lui donner ma bague ? Celle que tu viens de m'offrir aujourd'hui pour me demander d'être ta femme.
- Oui, je le pourrais...
- Merci Fred... cette bague est magnifique. Ça ne va pas ? Tu... tu es triste ?
- Oui elle est magnifique, parfaite pour une femme elle aussi magnifique.
- Tu n'allais pas me dire le contraire... Elle sourît. Mais toi Fred comment tu vas ? Demanda t-elle en passant sa main sur sa joue.
- Je ne vais pas te dire que je vais bien ce serait te mentir...
- S'il te plaît... sois bien pour moi, pour nos enfants, il faut qu'un de leurs parents soit en forme pour s'occuper d'eux. Pense à eux, à moi et qui sait, dans quelques mois tout sera peut-être fini, je serais peut-être guérie.
- Et je l'espère...
- Et même si je ne guéris pas cela n'a aucune importance, j'aurais été heureuse avec toi, avec nos enfants... tu m'as offert le meilleur Fred, il faut commencer à envisager l'avenir avec ou sans moi.
- Si ça a de l'importance, si je t'ai offert le meilleur c'est parce tu es la plus belle chose qui me soit arrivée dans ma vie, l'avenir c'est avec toi que le voit Alice...
- Et moi pour l'instant l'avenir je ne le vois pas, désolée d'être pessimiste !
Il ne répondît pas.
- Tu sais que le fait de ne pas me répondre, m'énerve ?
Sans un mot de plus envers son mari, elle alla voir sa fille qui pleurait. Il la suivit.
Elle se décida d'oublier leur petit différent.
- Tu peux aller me faire couler un bain s'il te plaît ?
- Oui, si tu veux.
- Merci dit-elle simplement. J'ai besoin de me détendre. Je t'aurais bien proposé de me rejoindre mais je ne pense pas que ta présence me soit agréable, et puis de toute façon tu m'énerves, tu m'es insupportable.
Il ne prononça pas un mot et s'engouffra dans la salle de bain.
Elle le rejoignit quelques minutes plus tard, il était toujours dans la salle de bain. Elle ne lui adressa aucun regard, aucune parole, elle se déshabilla et se plongea dans l'eau chaude.
Il sortit alors. Elle qui voulait être seule car la présence de son compagnon la mettait de mauvais poil, elle était servie.
Elle l'appela quelques minutes plus tard.
- Fred... Fred s'il te plaît viens voir.
Il arriva de suite, pensant qu'il y avait un problème.
- Tu peux m'amener ma fille ? Je vais la laver avec moi.
Elle ne lui adressa pas un seul regard, son ton était plutôt sec. Il ressorti sans un mot et la lui amena.
- Tu peux préparer Paul s'il te plaît ? Et m'amener des affaires pour Lilou ?
- Oui, je peux dit-il sans un regard pour sa femme.
- Tu peux m'amener des vêtements à moi aussi s'il te plaît ? Je te laisse choisir, je suis sûre que tu choisira très bien.
- Oui, je peux aussi.
- Merci dit-elle en lui prenant sa main.
Elle le regarda tendrement tout en l'obligeant à la regarder, il ne voulait pas la regarder, il avait été blessé par ses paroles.
- Regardes moi... s'il te plaît.
Il ne le voulait pas, il ne voulait pas que leur regard se mêlent mais il l'aimait, il ne pouvait pas lui faire du mal alors après quelques secondes de réflexion, sans rien faire, il se décida à se retourner et à la regarder. Ils n'avaient pas le droit d'être en froid, ils ne pouvaient pas s'éviter, ne même plus se regarder, ils ne le pouvaient pas.
- Excuse moi j'ai mal réagi, très mal réagis...
Il ne répondît pas, ne sachant quoi répondre à ces mots.
- Réponds moi...
- Je ne sais que te répondre...
- Je ne sais pas... que pourrais-tu me dire afin de me faire plaisir ?
- Que je t'aime et que je ferais tout pour toi mais ça, tu le sais déjà.
- Moi aussi... tu vas me chercher mes affaires ?
- Oui, j'y vais.
- Je lave la petite et j'arrive mon chéri dit-elle en souriant.
- D'accord, je vous laisse entre filles, je vais avec Paul.
- Tu peux rester si tu veux.
- Je ne vais pas laisser Paul tout seul...
- Il joue dans le salon, ça ne craint rien non ?
- Mais je lui ai promis de jouer avec lui.
- Vas-y alors lui sourît-elle.
Il sortit alors de la salle de bain et alla jouer avec son fils. Elle arriva quelques minutes plus tard enroulée dans une serviette de toilette. Elle lui tendit sa fille.
- Tu peux la prendre s'il te plaît ? Je ne me sens pas bien.
- Oui, bien sûr que je peux. Ça va pas ?
- Non je ne sais pas... j'ai la tête qui tourne dit-elle en s'asseyant.
- Tu veux quelque chose ?
- De l'eau oui s'il te plaît.
Elle prit son fils dans ses bras qui paraissait inquiet.
Il alla chercher un verre d'eau pour sa compagne et s'assit à ses côtés, sa fille toujours dans ses bras.
- Merci Fred...
- Mais c'est normal...
- Je suis désolée... Je vais aller m'allonger un moment avant que nous sortions.
- Ne t'excuses pas, vas te reposer dit-il en l'embrassant sur le front.

La vie sans toi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant