Chapitre 4.

509 19 1
                                    

- Pourtant tu le sais que je suis fidèle en amour... pourquoi t'aurais-je trompé ? Alors que pour moi tu es l'homme parfait.
- Parce que tu es partie Alice, sans laisser de nouvelles, sans même me dire que j'avais un fils.
- Fred... pardonnes moi s'il te plaît, je t'en supplie pardonnes moi. J'ai été conne, pardon et je ne savais même pas que j'étais enceinte...
- C'est compliqué Alice, tu m'as privé de mon fils mais en même temps...
- En même temps ? Si tu veux nous pouvons toujours avoir un autre enfant... rappelles toi quand nous étions ensemble nous voulions deux enfants un garçon et une petite fille, tu te souviens ?
- Oui, je me souviens.
- Et tu veux toujours avoir cet enfant avec moi ?
- Oui, oui...
- Si tu ne le veux plus dis le moi.
- Si, je le veux toujours, cette pensée ne m'a jamais quitté à vrai dire.
- Parfait. Tu as l'air heureux en en parlant...
- Évidemment que je le suis.
- Tu es heureux avec moi ?
- Oui, il n'y a qu'avec toi que je le suis.
- N'oublies pas Paul...
- Je ne l'oublie pas, loin de là.
- On va être heureux tous les trois dit-elle en le regardant droit dans les yeux.
- Oui, on va être heureux répéta t-il.
- Que veux-tu manger ?
- Je ne sais pas, surprends moi.
- Des pâtes ? Je ne sais pas faire grand chose d'autre.
- Oui, ça me va.
Elle cuisina un bon plat de pâtes puis appela son conjoint.
- Je te sers quelque chose ?
- Je veux bien un verre de vin s'il te plaît.
- Du Bordeaux ? Comme avant...
- Oui, exact.
Elle lui servit un verre de vin et le lui tendit.
- Tu viens manger ?
- Oui, j'arrive.
- Et on fait comment ? Pour la suite je veux dire...
- On verra où ça nous mènera ?
- Non mais je voulais dire... tu viens t'installer chez moi ou nous nous trouvons autre chose de plus grand ?
- Je ne sais pas...
- Comme tu veux mais cela serait plus simple... rien que sur le fait de fonder une famille ou pour le bien de Paul, pour moi, pour nous dit-elle en l'enlaçant.
- Oui, tu as raison...
- Et puis maintenant que je t'ai retrouvé, je ne veux plus te quitter.
- Pareil pour moi confia t-il tendrement.
- Tu m'as manqué, tu m'as tellement manqué... J'ai fait des recherches sur toi, pour te retrouver mais je n'ai jamais eu le courage de t'appeler...
- Tu m'avais retrouvé ?
- Oui...
- Comment ?
- Internet...
- Tu sais que j'ai attendu d'avoir de tes nouvelles...
- Je sais mais toi aussi Fred tu aurais pu me re contacter...
- Oui, j'aurais pu.
- Pourquoi tu ne l'as pas fait ?
- Parce que je souffrais et qu'en essayant de reprendre contact je me disais que ma souffrance ne ferait que s'amplifier.
- Au contraire... tu te trompes. Tu sais chaque jour j'attendais un appel, un message, j'ai mis ma vie sentimentale de côté...
- J'ai mis la mienne de côté aussi, en espérant qu'un jour peut-être, nos chemins se croiseraient de nouveau.
- Ils se sont recroisés...
- Oui, justement.
- Tu es content ?
- C'était en quelque sorte calculé.
- Calculé ?
- J'en avais marre de vivre loin de toi alors j'ai décidé de retourner vivre sur Paris, pour espérer te revoir.
- Tu as demandé à travailler avec moi...
- Non répondît-il faussement.
Elle rigola faussement.
- C'est mignon...
- Tu me manquais trop Alice, ton odeur, ta présence, tes caresses, tes baisers, tes sourires...
- Oh Fred... je ne m'attendais pas à une telle déclaration, c'est adorable...
Elle en avait les larmes aux yeux. Comme pour conclure cette belle parole d'amour il l'embrassa. Elle s'écarta gentiment de lui.
- Je... je crois que Paul est réveillé, tu ne veux pas aller voir ?
Elle avait beaucoup de mal à se remettre de ce baiser d'une telle intensité.
- Si, je vais y aller. J'y vais de ce pas se rattrapa t-il.
- Descends le... je veux qu'on passe un moment tous les trois, en famille.
- D'accord madame, je reviens avec petit prince.
- Je t'attends...
Ce n'est que quelques minutes plus tard que le commandant revint avec un petit garçon encore endormi dans les bras.
- Il est encore tout endormi dit-elle en caressant la joue de son fils.
- Oui mais il voulait voir sa maman.
- Il m'a réclamé ?
- Oui.
- Et moi je veux les bras de son papa dit-elle en prenant son fils.
Il n'hésita pas une seconde avant d'enlacer sa famille.
- On peut le prendre avec nous ce soir ?
- Je... euh... oui.
- Tu ne veux pas ? Tu préfères que l'on passe notre nuit tous les deux, pour nos retrouvailles hésita t-elle.
- Ce n'est pas que je ne veux pas, j'ai envie de profiter de mon fils aussi mais sa maman m'a énormément manqué tout ce temps alors oui, j'aimerais qu'on profite de nos retrouvailles.
Elle lui adressa un léger sourire.
- Qu'as-tu en tête pour nos retrouvailles ?
- Rien, je veux juste profiter de cet instant parce que, je t'aime et que ta présence me fait du bien, ça faisait longtemps.
- Donc tu me pardonnes ?
- Tu es déjà pardonnée.
- C'est vrai ? Puis-je savoir depuis quand ? Tu me disais avoir besoin de temps tout à l'heure...
- Depuis maintenant, tu l'as dit toi même, la vie est courte, trop courte pour avoir des regrets. L'avenir c'est ensemble qu'on va le construire, on va se créer de nouveaux souvenirs, fonder une famille, du moins l'agrandir, si tu t'en sens prête...
- Agrandir ma famille avec toi, donner une petite sœur à notre fils... c'est quand tu veux... Même maintenant si tu t'en sens prêt.
- Oui, je le suis.
- Alors c'est quand tu veux, ce soir... dans un mois... mais...
- Mais...?
- Je suis dans la bonne période dit-elle avec un énorme sourire, donc je pourrais être enceinte... ce mois-ci.
- Et bien dans ce cas...
- Dans ce cas ?
- Dans ce cas...
Il se rapprocha d'elle et déposa un baiser dans son cou.
- Fred...
- Je sais, pas devant Paul.
- Et puis nous n'avons pas encore mangé...
- Il nous reste toute la soirée...
- Exactement...
- On mange alors ?
- Après et bien... Paul n'est plus fatigué ?
- Et bien ? Si regardes il s'est endormi dans mes bras d'ailleurs.
- En effet, il avait juste besoin d'un câlin ce petit bout.
- Oui... je pense surtout qu'il ressent ta présence.
- Ah, et c'est bien ou mal ?
- C'est bien... il voulait juste profiter de toi je pense.
Il sourît suite à ces mots. Elle monta coucher son fils puis redescendît.
- Tu as faim ou au final tu préfères profiter de moi au détriment de ton estomac ?
- Les pâtes sont prêtes déjà, on mange non ?
- On mange alors...

La vie sans toi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant