- Me marier avec toi, ça faciliterait beaucoup de choses, et surtout je porterais enfin ton nom : Alice Marquand, qu'en penses-tu ?
- Oui, c'est une excellente idée...
- Il ne reste plus qu'à me faire ta demande, celle dont j'ai toujours rêvé dit-elle avant de l'embrasser tendrement.
Une fois rentrés à l'appartement, Alice alla s'asseoir sur le canapé. Marquand la suivit de près et s'agenouilla face à elle. Il trifouilla dans sa poche et sortit un petit coffret contenant une magnifique bague, il ouvrit cette même boîte avant de demander :
- Madame Nevers, voulez-vous m'épouser ?
- Mais Fred je... comment tu ? Bien sûr que je veux t'épouser Fred...
- Oh oui, merci, merci.
Il avait le sourire aux lèvres, un sourire qui malgré tout, cachait une grande peine.
- C'était dans mes intentions de te le demander, disons que tu m'as un peu boosté tout à l'heure.
Elle se leva et lui tendit la main pour qu'il se relève. Elle se colla dans les bras de l'homme qu'elle avait toujours aimé, de l'homme qui l'avait toujours aimé, et qui continuerait à l'aimer peu importe les conséquences de cette maladie. Elle nicha la tête dans le cou de son mari comme elle aimait tant le faire, lui, passa une main réconfortante dans ses cheveux et l'autre dans le bas de son dos afin de la tenir au plus près de lui. Elle commença alors son récit.
- Pardonnes moi Fred, j'ai tout gâché encore une fois... j'ai gâché ta demande en mariage, je suis en train de briser notre famille, je... je vais te laisser travailler seul, pardonnes moi, s'il te plaît pardonnes moi.
Elle pleurait, elle était triste. Son mari le voyait, il le sentait, il sentait sa chemise s'humidifier à cause des larmes que déversait sa femme.
- Ce n'est pas de ta faute, je ne t'en veux pas, je ne peux pas t'en vouloir. Tu n'as rien gâché, tu ne gâches rien.
Il prit sa tête entre ses mains.
- Tu ne brises pas notre famille, tu n'es pas responsable de ce qu'il t'arrive, tu vas tout faire pour en guérir de cette putain de maladie et c'est ça que tu dois te dire, on sera là pour t'épauler, dans les bons comme dans les mauvais moments.
Il écarta une mèche de cheveux de son visage.
- Alice, je t'aime.
Suite à ces mots il l'embrassa.
- Je t'aime aussi mais je ne suis pas sûre de m'en sortir... Ça va être compliqué mais je vais essayer pour toi, pour nous, pour nos enfants... que deviendraient-ils sans moi ?
- Si tu vas t'en sortir parce que tu es forte et que l'as toujours été. Tu vas t'en sortir parce c'est cette même maladie qui t'a pris ta maman quand tu étais enfant Alice et que tu ne peux pas, tu ne peux pas laisser tes enfants comme ta mère l'a fait, tu ne veux pas qu'ils connaissent la douleur qu'est de perdre, eux aussi, leur mère ? Alors tu vas te battre, on va se battre avec toi. Moi j'y crois parce que tu peux en guérir...
- On verra et puis les enfants ne seront pas seuls, ils seront avec toi, avec leur papa...
- Oui mais c'est difficile pour un enfant de vivre dans une famille monoparentale...
- Tu retrouveras quelqu'un, tu me l'as promis.
- Non ça c'est quelque chose je ne pourrais pas Alice...
- Si Fred, si. Mais pour l'instant je suis encore là... tu vas réussir à me supporter ?
- Je vais profiter de chaque instant à tes côtés, comme je l'ai toujours fait.
- On verra quand tu en auras marre de moi... On va chercher les enfants ?
- Jamais, je ne pourrais jamais en avoir marre de toi. Oui, on y va.
- Crois moi que si, tu me le dis des fois... Elle laissa apparaître un léger sourire. Ils vont être contents de nous voir.
- Oui parce que des fois tu me pousses vraiment à bout.
Il lui sourît, heureux de voir enfin un sourire paraître sur son beau visage.
- Mais tu m'aimes quand même... Merci pour la bague elle est magnifique.
- Oui je t'aime. Et je suis content qu'elle te plaise.
- Tu m'invites à sortir ce soir ? Avec nos enfants.
- Oui, je peux faire ça dit-il en souriant.
- Alors j'attends...
- Au restaurant ?
- Où tu veux sourît-elle, je te laisse choisir, je suis sûre que tu choisiras très bien. Tu viens ? Demanda t-elle en mettant son manteau.
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La vie sans toi.
Fiksi PenggemarQuand le destin se lie contre vous, qu'il s'acharne sur vous une fois de plus, qu'aucune solution ne s'offre à vous, et qu'il vous reste alors juste à profiter de vos proches, "la vie sans toi" en est le parfait témoignage.