Chapitre 14.

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- Tu es adorable... mais tu es mon mari Fred, pas mon souffre douleur sur lequel je passe mes nerfs. Non je ne suis pas belle, oses me dire droit dans les yeux que je suis désirable et que tu me désires comme au premier jour ?
- Je te l'ai dit, je serais là pour toi quoiqu'il arrive alors si passer tes nerfs sur moi te détends, fais le.
Il la regarda, suite à ses mots, droit dans les yeux.
- Oui madame Marquand, je vous désire comme au premier jour, vous êtes toujours aussi belle et désirable, rien n'y change et surtout pas ses fossettes confia t-il en passant son doigt à l'endroit creusé par son sourire qu'il venait de faire naître.
Elle lui offra un énorme sourire.
- Et moi je vous aime monsieur Marquand, je vous aime plus que tout au monde, mais autant que mes enfants dit-elle en lui prenant sa main.
- Et bien voilà qui me fait plaisir. Votre sourire vaut tout l'or du monde, madame.
- Fred... il faut que je te parle de quelque chose, j'ai peur de ta réaction...
- Dis moi ?
- J'arrête tout...
- Arrêter tout quoi ?
- Les traitements.
- Pardon ?
- Ça ne marche pas, je suis épuisée, j'en ai marre... Il y a d'autres traitements mais je n'ai pas la force mon chéri, je n'ai plus la force je suis un poids pour toi, pour nos enfants et ça je ne peux pas m'y résoudre.
- Tu n'es un poids pour personne. Mais tu t'entends parler ? Qu'est-ce qu'ils vont faire les enfants sans leur maman ?
- Ils t'ont toi, cette décision me revient entièrement, ce n'est pas toi qui souffre, ce n'est pas toi qui est fatigué à longueur de journée, ce n'est pas toi qui vomis tripes et boyaux, tu n'as pas ton mot à dire là dessus.
- Non, je n'ai pas mon mot à dire c'est vrai. Mais je veux que tu sois certaine de ton choix car saches que, derrière toi tu laisseras deux enfants sans maman et un mari veuf...
- J'en suis consciente oui, mais je souffre Fred, je souffre terriblement... Mais s'il te plaît ne me rejettes pas de part ma décision, je ne m'en remettait pas. Accompagnes moi jusqu'à mon dernier souffle, je veux vivre ce qu'il me reste à vivre avec toi, avec vous.
- D'accord répondît-il simplement.
Il voulu pleurer, crier, souffler. La femme qu'il aimait, sa femme, venait de lui annoncer qu'elle ne voulait plus se battre et ça, il ne pouvait pas l'entendre. Il respectait son choix oui, parce qu'au fond il savait qu'elle souffrait, mais cette idée de la perdre, de perdre la mère de ses enfants, de perdre l'amour de sa vie lui faisait froid dans le dos.
- Fred je sais que c'est dur pour toi, c'est dur de te dire que tu ne me verras plus, que tu ne pourras plus sentir mon odeur, plus me toucher, que les enfants ne pourront plus le faire non plus, mais je souffre, je souffre terriblement. Je sais que face à moi tu acceptes ma décision, mon choix, mais qu'au fond de toi tu n'arrives pas à t'y résoudre, parles moi, dis moi ce que tu veux que je fasse et je le ferais même si je souffre. Te savoir mal me brise le cœur, mais par amour pour toi, oui, je le ferais.
Par amour pour lui, pour celui qui avait tout fait pour elle, celui qui l'avait, à plusieurs reprises, protégée lors d'enquêtes compliquées, celui qui lui avait fait deux magnifiques enfants, ses petits trésors comme elle aimait les appeler, elle était prête à se battre encore au détriment de son confort, pour lui, pour eux, pour leur famille.
- Je ne ferais pas de choix à ta place Alice, te voir souffrir m'est trop insupportable. Comme tu l'as si bien dit, je ne suis pas à ta place et ce n'est pas à moi de prendre une telle décision. Quoiqu'il en soit, quelque soit ton choix, je l'accepterai avec plus ou moins de mal mais je l'accepterai. Et puis ça ne changera rien à l'amour que j'ai pour toi...
- Je ne sais pas quoi te dire, je suis moi même perdue... Quelle solution te semble la plus envisageable ? Celle d'arrêter les traitements ou bien celle de continuer pour nous, pour toi, pour eux ? Cette décision elle nous revient à tous les deux, je ne peux pas briser notre mariage et te laisser seul avec les enfants, on les a fait à deux ces enfants. Tu ne peux pas savoir à quel point ça me fait mal de te laisser, des les laisser, je les ai tellement voulu...

La vie sans toi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant