Chapitre 3.

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  - Je crois qu'il a faim dit-elle avec un petit sourire.
- Je peux lui donner son biberon ?
  - Bien sûr que tu peux... c'est ton fils.
Elle prit alors son fils dans ses bras et le déposa dans ceux de son compagnon.
- Tout est prêt à la cuisine, tu as juste à faire réchauffer...
- Merci dit-il en souriant.
- Je te laisse t'en occuper ? Je peux te laisser seul ou tu veux que je reste avec toi ?
Il secoua la tête de droite à gauche comme pour la retenir encore quelques secondes.
- Il le sait ?
- Il est trop petit pour le savoir enfin pour comprendre, mais tu sais ces choses là c'est instinctif pour les enfants,  il va se sentir bien avec toi et puis regardes, normalement il ne veut les bras de personne d'autre que moi et là, regardes le...
- Oui mais je veux dire, tu lui en a déjà parlé malgré qu'il ne comprenne pas ?
- Oui je lui ai déjà parlé de toi. Alors tu veux que je reste ou tu veux profiter seul de cet instant avec Paul ?
- Comme tu veux, ta présence ne me dérange pas, au contraire.
- Au contraire ? Oui mais il faut que j'aille faire des courses... enfin je ne t'ai pas demandé, tu restes dîner ?
- Oui, je... oui. Vas-y alors, profites d'avoir du temps.
- Que veux-tu dîner ? Tu veux dormir ici ce soir ?
- Ce que tu veux, je m'en fiche. Et comme tu veux, je ne veux pas déranger.
- Tu ne me déranges pas, bien au contraire !
Elle se dirigea vers son fils pour l'embrasser puis arrivée devant le commandant, elle hésita et le regarda.
- Et bien vas-y, embrasses moi ! J'aime tellement tes...
Il n'eut pas le temps de conclure sa phrase que la femme qui se trouvait face à lui l'embrassa délicatement, tendrement, amoureusement.
- Je vais y aller... je reviens vite, très vite.
- À tout à l'heure.
Elle revint une heure plus tard, les bras chargés de courses, essoufflée.
- Ça va ? T'as fait le marathon rigola t-il en la déchargeant du poids des courses. J'ai couché Paul, il était fatigué.
- Aides moi plutôt à déballer les courses... et il s'est endormi directement ?
Il s'exécuta.
- Oui, comme un bébé. Il est trop mignon.
- Il... il me fait une crise chaque soir pour dormir...
- Comment ça ?
- Il ne veut pas dormir, enfin si dans mes bras.
- Tu veux dire que toutes les nuits il dort avec toi ?
- Non, il s'endort d'épuisement.
- Ah... et tu sais pourquoi ?
- Si seulement je le savais...
Elle regarda tendrement son compagnon, elle espérait au fond d'elle un geste de sa part.
Ce regard, il ne pouvait y résister. C'est alors qu'il s'approcha doucement d'elle, prit son doux visage entre ses mains et déposa un tendre baiser sur ses lèvres.
- Je...
- Tu ?
- Je t'aime dit-elle simplement.
Il lui sourît.
- Je n'ai jamais cessé de t'aimer, Alice.
- Moi de même dit-elle en l'embrassant une seconde fois, elle regarda intensément. Je vais voir Paul, tu viens avec moi ?
- Oui, je viens.
Ils montèrent tous les deux à l'étage, dans la chambre du petit Paul.
- Il est beau non ?
- Oui, il est magnifique.
- Comme son papa dit-elle simplement mais tendrement en regardant le commandant les yeux brillants.
Ces mots avaient provoqué en Marquand un sentiment fort, il la regarda intensément, d'un regard qui voulait dire tant.
- On va manger ? J'ai faim.
- Oui, tu as acheté quoi de bon ?
- Tout ce que tu aimes, je n'ai rien oublié te concernant...
- Hm d'accord.
- Tu as donc le choix, comme celui de rester ou non ce soir...
- J'ai besoin de rattraper le temps perdu avec vous, ma famille.
- Alors tu restes ce soir dit-elle toute heureuse.
- Oui, je reste.
- Paul va être tout content de te voir demain. Mais dis moi...?
- Qui y'a t-il ?
- Tu n'as réellement eu aucune autre femme après moi ?
- Non, aucune.
- Comment tu as fais avec ton charme irrésistible ?
- Parce que ça n'a toujours été que toi, Alice.
Elle lui sourît.
- Tu n'as pas cherché à me retrouver ? Tu es toujours resté sur Paris ?
- Non, je suis parti, dans le sud. Mais je me suis vite rendu compte que ce n'était pas fait pour moi. Puis tu me manquais trop. Alors non je n'ai pas essayé de te contacter car pour moi, si tu étais partie c'était que tu avais quelqu'un, que notre histoire était finie et c'est pour ça que je ne pouvais pas rester ici, sur Paris.

La vie sans toi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant