Prologue

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Je me nomme Claire, Claire Cameron. Aujourd'hui n'est un jour pas vraiment appréciée, voir détesté des écoliers. Nous sommes le 4 septembre 202X. C'est donc la rentrée des classes, moi je rentre en terminale au lycée de mon village. Tout le monde traine les pieds, je n'y fait pas exception. Cependant ce matin-là, j'ignorais que ma vie allait changée pour toujours. Huit heure mois vingt. Je fourre quelques mangas dans mon sac sachant la journée longue. Je suis du genre... comment les poufiasses qualifient ça déjà ? Ah oui, antisocial. Mais ce n'est pas ma faute ; des docteurs ont trouvé chez moi des troubles peu communs : je suis schizophrène à tendances bipolaires. Et ouais, pas simple la vie.

Je suis donc à l'arrêt attendant le bus (qui arrive généralement avec deux minutes de retard... passons). Le lycée enfin en vue, je me prépare à descendre, quand j'aperçois l'une de ses filles que je hais. Vous savez très bien à quoi elles ressemblent ces filles : toujours le dernier sac main à la mode, le jean retroussé et le visage tellement recouvert de maquillage qu'on ne voit plus leurs vrais peaux. Bref, j'en ai un parfais spécimen devant moi. De plus, je connais malheureusement bien cette fille, elle s'appelle Julia. Durant notre sixième et troisième nous avons été dans la même classe pour notre plus grand désarroi. Pendant toute la durée du collège elle m'a harcelée, juste parce que je "ne suis pas comme les autres" ou alors parce que je suis "bizarre, flippante, une meurtrière en liberté"... Je n'ai jamais tué personne moi ! Certes, j'ai essayé avec des ciseaux en cinquième, mais je n'étais pas moi-même ! (Et pus de toutes façons il m'avait poussée à bout, même pour mon moi normale) J'étais une dure à cuire, mais après ce qu'elle m'a fait subir, ne serait-ce que de l'imaginer est une véritable torture. Elle m'aperçut au travers de deux sièges et fit son ignoble sourire. Celui qu'elle fait lorsqu'elle s'apprête à briser quelqu'un. Je m'effaçai au fond du siège, le plus lâchement possible, pour qu'elle ne me voie plus. A mon grand étonnement, cela marcha. Le bus s'arrêta, pour mon plus grand plaisir.

Je descendis et vis une figure qui m'est familière. C'est ma seule amie ici. Ayant beaucoup habité à l'étranger, j'avais d'autres amis, mais qui étaient à des milliers de kilomètre et n'entretenaient une relation distante. Mon amie d'ici, de France, du Nord, elle s'appelle Margault. En fait nous ne nous sommes pas rencontrée en à la maternelle, fin, pas comme les autres. C'est quand j'habitais en Autriche que l'on s'est vu pour la première fois. Nous étions inséparables. Enfin, on le pensait. Après deux ans et demi, elle quitta Wien pour la France. J'avais appris ça une semaine avant leur départ. Nous ne voulions pas nous lâchées, on était des âmes sœurs. Malgré ça, ils partirent quand même. A la fin de l'année scolaire autrichienne, le vingt-neuf août, nous quittâmes l'Autriche définitivement. Bon débarras ! C'est quelques mois plus tard qu'à la piscine, je vis une petite tête blonde greloter de froid. Elle lui ressemblait tellement, que mon amitié et mon sens du devoir envers Margault pris possession de mon corps et m'emmena vers elle.

"Margault ? Fis-je en prenant la main de la fille.

Elle se retourna, les larmes aux yeux et elle me prit dans ses bras.

"Claire ! Claire, c'est vraiment toi ? Je n'y crois pas !

-Margault... dis-je à voix basse. Je me serra contre elle.

­-Tu es bien réelle... repris-je, tu m'as manquée.

-A moi aussi, je n'ai jamais oublié notre prière du soir ! me dit-elle émue et surexcitée à la fois.

C'était un de nos rituels. A chaque fois qu'on se quittait, nous priions pour nous retrouver de plus belle.

Revenons à nos moutons.

Quand je fus arrivée à la grille, qui signait pour moi de nombreuses tortures mais encore quelques fous rires, elle me prit par le bras. Elle me tira jusqu'à un endroit que nous seule connaissions. C'était une sorte de petite ruelle entre deux bâtiments de cours ; il y avait une grosse benne à papiers. Nous nous cachions derrière.

-Tu les as ? fit mon amie en chuchotant, comme si on était espionnée.

-Oui.

Je pris mon sac e l'ouvris. Les yeux de Margault s'emplissaient de joie. Je possédais toute la collection du manga Saint Seiya (que ce soit l'original ou les spin-off) Aujourd'hui, pour notre plus grand bonheur, c'était Saint Seiya : The Los Canvas. C'est en effet dans toute la licence, notre série préférée. Je lui tendis alors le premier manga, qu'elle s'empressa de ma prendre pour s'installer plus confortablement. Il nous reste vingt minutes avant que la sonnerie retentisse. Je pris le troisième, pourquoi pas le second, me direz-vous ? Eh bien, j'aime bien le tome deux de Saint Seiya the Lost Canvas chronicles, mais mon grand amour, c'est Dégel. Eh ouais, ça calme. Margault, elle préfère Albafica (normal aussi, c'est son signe). Moi, je suis gémeaux. Je suis née le deux juin. Mais j'aime tous les personnages de The lost Canvas. Sauf Tenma. Demandez pas pourquoi. Nous discutions sur le "physique" de nos chevaliers. Nous étions en plein fous rire lorsqu'on entendit la sonnerie. Margault me pris de nouveaux par le bras et me tira hors de notre cachette. A la sortie de la ruelle, il y avait un groupe d'une dizaine de personnes (à mon avais), mais je n'eux pas le temps de les voir car j'étais entrainée par mon amie dans nos rangs. Le professeur vint nous chercher et nous mena jusqu'à sa classe. Il nous fit entrer et nous assoir. Margault et moi nous trouvions à l'avant dernier rang de la grande classe. Le professeur de physique fit ensuite entré un groupe. Ils étaient douze.

INTO AN OTHER WORLD (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant