Chapitre 11 : Vérité

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Mais j'eus une très désagréable surprise dans le salon. Je vis mon "père" assis sur le canapé, un verre de whisky à la main. Je me trouvais toujours dans les bras de Dégel. Les autres ne remarquèrent pas tout de suite sa présence. Dégel me posa près de l'escalier, je l'embrassais discrètement. Mon père vint dans l'entrée.

-Il suffit que je te laisse sept mois seule, et voilà ce qui se passe ! Dit-il en pointant mes amis avec son verre.

-Ceci ne te regarde pas. Dis-je sèchement.

-Tu fais encore des sautes d'humeurs, il va falloir te ramener à l'hôpital.

Je sursautai au dernier mot. A l'âge de treize ans, il m'avait fait interner dans un hôpital psychiatrique. J'avais été traumatisé et torturé. Rien que de l'imaginer me rendait presque malade.

Il pointa maintenant Margault.

-Et à ton amie, qu'est-il arrivé ? Je devrais surement l'examiner.

Albafica, tenant toujours Margault évanouie, recula de quelques pas, avec ce regard meurtrier.

-Surement pas ! Répondis-je violemment.

-Mais que me reproches-tu donc, ma fille ?

Je regardais mon frère. Il avait l'air désespérer à la vue de mon père.

-Pourquoi m'appelles-tu "ma fille" ? Dis-je en allant près de mon frère, qui m'entoura avec son bras autour de mes épaules.

-Je te demande pardon ? Mais enfin Claire, qu'est-ce qui te prends ?

Je sentais la colère monté. Je le haïssais du plus profond de mon cœur. Il m'a privé de ma famille et des amis que j'aurai pu avoir au sanctuaire.

-Pourquoi ne m'as-tu jamais dit que je n'étais pas ta fille ?! Criais-je.

Les larmes perlaient à mes yeux. Je voyais mes amis, Kardia qui n'en pouvait plus et qui voulais surement absolument le transpercé, je pense qu'il attendait que j'ai mes réponse pour agir. Sisyphe et El Cid se regardait, je sentais le pouvoir de l'épée sacrée qui étais dans le bras du capricorne.

-Et comment as-tu découvert la vérité ?

-Réponds moi, imbécile ! Lui rétorquais-je.

Il m'ignorait et sortit un petit carnet.

-C'est bien ce que je pensais..., dit-il à voix assez basse, tu es en retard de combien de temps ?

J'étais outrée. Les autres ne comprenaient pas, et tant mieux. Je me libera des bras de mon frère. Je frottais mes mains en m'approchant de l'homme en face de moi. Je soupirais.

-Tu sais ce que tu me disais, quand j'étais plus jeune ? Ne jamais frapper avec une main froide.

Je levai ma main droite et le giflai avec une force plutôt impressionnante. Je me retournai et marcha en direction de l'escalier.

-La prochaine fois que tu dis quelque chose dans ce genre-là, j'aurai mon épée, et je te préviens, je ne te louperai pas !

Je montai en courant et en pleurant l'escalier et allai dans ma chambre. Dégel me suivais. Mon "père" restait un moment dans la même position que quand je l'ai laissé. J'entendais Deutéros lui dire que j'étais sa sœur, que je venais avec eux et que j'étais sous leur protection. Mon père lui répondit avec rancœur :

-Faites en ce que vous voulez, maintenant qu'elle sait qu'elle est une déesse, elle ne sert plus à rien...

Dégel entra et referma de suite la porte. J'étais assise sur mon lit, les genoux presque sur mon front. Les larmes coulaient, pourquoi ne me l'a-t-il jamais dit ?

Dégel vint s'assoir à côté de moi. Il me sera dans ses bras, mes larmes arrêtèrent de couler.

-Claire, je n'ai pas tout compris à ce que ton "père" a dit. Et pourquoi as-tu sursauté quand il a dit hôpital ? dit-il à voix basse.

-Quand j'étais petite... Il m'a enfermé dans un endroit sensé soigné les maladies psychiatriques, mais... ils m'ont plus torturé que me soigner.

Il posa son front contre le mien, et il m'embrassa. Il arrivait toujours à me rassurer.

-Je suis là maintenant, je serai toujours là pour t'aider.

-Je t'aime, Dégel.

Nous nous regardâmes un petit moment.

-Et... l'autre chose ? dit-il, l'air plus tendu.

-Ah... Il... Il pensait que j'étais... j'étais enceinte. Dis-je honteusement.

-Quoi ?! Comment a-t-il pu croire ça ? S'étonna-t-il, Ce n'est pas vrai, bien sûr ?

-Évidement ! Je n'ai... jamais fait ce genre de chose !

Nous nous regardâmes un peu gênés, puis nous rigolâmes. A mon tour, je le pris dans mes bras.

-Dégel, chuchotai-je, j'aimerai retourner au sanctuaire.

-Nous y retournerons le plus vite possible, promis. Me répondit-il.

J'ai hâte.

INTO AN OTHER WORLD (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant