Chapitre 9 : Eiréné

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Dimanche matin :

Je me réveillais, il était huit heure douze. Dégel dormait encore. Après toute l'énergie qu'il a utilisée hier, il devait se reposer. Je le regardai quelques minutes. Je pensais à combien ma vie avait changée depuis un mois, grâce à leur arrivé. J'avais retrouvé mes frères, j'en avais un autre affectif, des amis, j'avais un petit copain... Mon paradis était enfin arrivé.

Je me levais délicatement pour ne pas réveiller Dégel. Je portais encore ma robe, qui était censé être blanche, couverte de sang. Elle était déchirée par endroits. Je décidais donc de me changer. Je posais le vêtement par terre. J'entendis Dégel de retourner dans le lit. Il ouvrit les yeux. Il n'était surement pas encore bien réveiller.

-Claire... C'est quoi ce drôle de corsait que tu portes ?

Un corsait... Je ne porte pas de corsais moi... Hein ? Il m'a regardé ?!

Je pris un moment à trouver ce qu'il appelait "corsait". Quand j'eus enfin trouvé, je pense que j'eus l'air d'une tomate. Mais il fallait bien lui expliquer, cette invention ne date pas de son époque (et toute façon si existait, il n'en aurait pas eu l'utilité).

-Ca... s'appelle un... soutien-gorge... dis-je timidement

D'un coup, comme s'il venait de se rendre compte de ce qu'il disait, Dégel devint tout rouge et se retourna pour ne plus me voir. Il s'excusa à voix basse, mais moi j'entends tout.

J'enfilai le premier T-shirt qui me passa sous la main et vins le rejoindre dans le lit. Il était dos à moi, je lui fis un câlin en posant mon menton sur son épaule.

-Tu es excusé ! Dis-je en rigolant

Il se retourna pour me regarder. Lui aussi souriait. Il me sera fort, et il m'embrassa. J'étais si heureuse de le voir à mes côtés. Je répondis à son baiser. Je me redressai pour mieux le voir.

-Vu le bruit qu'il y a en bas, les autres sont déjà réveillés. Si on ne se dépêche pas on pourra plus manger !

-Tu as raison, dit-il en souriant, je m'habille et on y va.

Cinq minutes plus tard, nous descendions dans la cuisine. Kardia, comme toujours, mangeait sa pomme. Nous les saluèrent tous, puis je m'assois entre mon grand et mon petit frère.

Sisyphe tapa sur l'épaule de Dégel, l'invitant à s'éloigner du reste du groupe. Ils étaient trop loin pour que je les entende.

PDV Dégel

Sisyphe m'éloigna du reste du groupe.

-Tu lui as parlé d'hier ? me demanda-t-il d'un air soucieux

-Non, murmurais-je en faisant le signe avec ma tête.

-Bon, alors il faut le faire maintenant.

PDV Claire

Les garçons revinrent autour de la table. Ils se regardèrent sérieusement. Je suis la seule fille, j'avoue qu'à ce moment je me demandais ce qu'ils pouvaient bien pensés. Manigoldo posa ses mains sur la table. Le silence était roi depuis déjà plus d'une minutes. Eux ils savent s'y prendre pour faire stresser quelqu'un !

- Pourquoi tu ne nous as pas dit ? Me demanda le cancer

-Pas dit quoi ? Repris-je.

-Bah enfin, Eiréné ?! Que tu étais Eiréné ! Cria Kardia

-Quoi ?! M'exclamais-je

Je réfléchissais fort, mais je ne me souvenais plus de rien après qu'Eaque se soit approché de moi. Je relevai les yeux d'un air interrogateur vers les golds saints. Ils me regardèrent tous étonnés.

-Tu ne te souviens de rien ? demanda Albafica

-La... dernière chose dont je me souvienne, c'est quand Eaque s'est approché de moi, après plus rien. Répondis-je

-Bon, eh bien il se trouve que tu es la réincarnation de la déesse de la paix. Conclus le chevalier de la balance.

-MOI ? Je suis... Eiréné ?! Fis-je en me pointant du doigt.

Ils acquiescèrent tous de la tête. Je ne sais pas vraiment comment je me sentais. J'étais choquée, contente, j'avais peur. Je ne sais pas comment toutes ces émotions se retranscrivaient sur mon visage. Il n'y avait pas un bruit, mais je rompis ce silence en me levant. Ils me regardaient tous, c'est dans ces moment-là que Margault intervient généralement, pour me sauver, mais étant partie voir sa mère, elle ne reviendrait pas ici avant seize heure.

Mon cerveau ne fonctionnait plus très bien je crois. Je décidai de courir jusqu'à ma petite cabane dans le jardin. C'était encore un autre endroit où Margault et moi aimions passer du temps. Je montais l'échelle et ouvris la trappe. Je hissais dedans à la force de mes bras.

Dans la cabane, se trouvaient une bibliothèque, remplie de livre sur la Grèce antique. J'aurais dû pensée à venir ici au début de nos recherches... Je pris un livre sur les divinités majeurs et m'asseyais sur un petit pouf. Les livres avaient un pouvoir pour me calmer. Mais malgré mes tentatives pour le lire, mon esprit restait bloqué sur Eiréné. Comment moi je pouvais être une déesse ?

Et puis si j'en étais une, pourquoi les chevaliers ne l'auraient-ils pas sentis ? Après tout, se sont eux les maîtres de la cosmo-énergie !

Je me posais des centaines de questions. Je réfléchissais à m'en donner mal à la tête. Soudain, on frappa à la trappe. Je n'avais pas envie d'ouvrir. Mais la personne entra quand même. C'était mon frère. Il vient s'assoir à côté de moi, mais je ne le regardai pas. Il posa sa main sur mon épaule.

-Petite sœur..., il me prit dans ses bras, qu'est-ce qui se passe ?

-Je... j'ai... j'ai peur. Réussis-je à dire.

Les larmes me perlaient aux yeux. Je serais mon frère, j'avais besoin de lui.

-Pourquoi ? me dit-il calmement.

-Je... ne veux pas mourir...

-Tu as peur de mourir ? Mais tu sais, on est là pour te protéger !

-Je n'ai jamais eu peur de mourir !, dis-je en me redressant, mais je ne veux plus mourir. Vous êtes tous là, je ne veux pas vous perdre ! Mais il y a la guerre sainte... et... vous allez tous mourir !

Les larmes coulaient sur mon visage. Deutéros les essuya.

-On peut toujours changer notre destin. La preuve, dans l'histoire que tu nous as racontée, il n'y a pas de déesse de la paix. Pourtant, tu es là.

Ses paroles arrêtèrent mes larmes. J'aime tellement mon grand frère, en fait je suis triste d'avoir quitté le sanctuaire, j'aurai aimé le connaitre depuis plus longtemps.

-Je t'aime grand frère ! Dis-je en le reprenant dans mes bras.

-Moi aussi, me chuchota-t-il, viens, les autres s'inquiètent aussi pour toi. Surtout Dégel, on dirait qu'il t'aime bien, dit-il en faisant un clin d'œil.

Je me mis à rougir. Deutéros rigola puis descendu. Je le suivis ; je vis Dégel à travers la fenêtre de ma chambre. Il avait l'air inquiet, ça se comprend, vu l'état dans lequel j'étais tout à l'heure...

J'entrais et montais directement. Je frappais à la porte de ma chambre et entra. Dégel se retourna vers moi. Je fermai la porte, et il vint me prendre dans ses bras. Il caressa mes cheveux.

-Tu te sens mieux ? me demanda-t-il

Je fis "oui" de la tête. Je me blottis contre lui. Je l'aimais énormément.

-Tu te sens prête à venir dans notre monde ?

-Oui ! Je ne vous quitterais pas si facilement !

Nous sourîmes. Je jouais avec Régulus tout le reste de l'après-midi.

INTO AN OTHER WORLD (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant