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« J'ai marqué vivre sur la liste des choses à faire avant de mourir. » Olivio.
Tu étais très appréciée dans ton établissement scolaire. Tu étais celle qui aidait les autres lorsque ceux-ci étaient en difficulté, tu étais là pour ceux qui souffraient, moralement ou physiquement, tu étais toujours présente pour détendre l'atmosphère. Tu étais connue pour être quelqu'un de positif et fort. Sans problèmes apparents. C'était pour ça que ton groupe d'ami était tombé de haut lorsqu'ils avaient été avertis que tu allais être hospitalisée après avoir fait un malaise. Le verdict était tombé : tu ne dormais plus depuis bientôt une semaine et tu étais clairement à bout mentalement.
Fallait dire ce qu'il fallait dire, tu portais un masque. Tu n'étais pas vraiment sincère envers les autres. Tu étais celle qui souffrais le plus, mais tu étais celle qui affirmais sans cesse aller bien. Tu ne voulais inquiéter personne, mais l'effet inverse s'était produit.
Jisung avait eu énormément de mal à l'accepter. Tu étais celle qui maintenait son équilibre mental, tu étais son pilier, si tu t'écroulais, il s'écroulait aussi. Il avait beaucoup pleuré, et qu'on se le dise, il t'en voulait de ne pas avoir été honnête avec lui. Mais en même temps, il ne pouvait pas t'en vouloir. Il tenait énormément à toi, et savais que ça n'était pas réellement de ta faute. Tu étais plus qu'une simple amie à ses yeux, mais ça il ne te l'avait jamais dis. Tu étais son tout, il a énormément culpabilisé de ne rien avoir vu.
Pour autant, il savait qu'il devait se montrer fort. Il savait qu'il fallait qu'il te soutienne et t'aide à te rétablir.
Les jours passaient, vous aviez réussi à négocier avec les médecins pour que tu puisse voir une personne proche, autre que tes parents, et tu choisis Jisung. Il venait chaque jour t'apporter un peu de joie et de bonne humeur. Il venait te chouchoutait et prenait soins de toi, comme un petit papa poule.
Mais, tout cela ne suffisait pas. Parfois, les démons sont plus forts que les humains et la parole est mise sous silence. Alors quand tu fus sortie de cet hôpital, tu avais repris ta vie normale mais pourtant tu ne te sentais pas vivante, tu n'avais envie de rien et était toujours plus ou moins déprimée.
Un jour, Jisung t'avais demandé ce que tu voulais faire avant de mourir. C'était une simple question d'après lui. Incapable de lui dire de vive voix, tu avais pris une feuille et avait écrit en grand "Je veux vivre avant de mourir". Il avait été choqué d'une certaine manière. Le soir, il avait pleuré et avait réalisé que tu n'étais pas guériew que ça n'allait pas s'arranger en quelques jours et qu'il fallait qu'il fasse plus que ce qu'il ne faisait déjà avant.
L'année était passée, les vacances d'été étaient arrivées et vos examens étaient terminés. Tu les avais réussi mais cela ne te faisais ni chaud ni froid. Quelques jours plus tard, Jisung était arrivé chez-toi et t'avais dis de faire tes valises ; vous partiez en vacances dans une destination inconnue à tout les deux.
- Jisung enfin ! Il nous faut une destination ! lui avais-tu dis.
Il t'avait fais signe de ne pas t'en faire et vous partiez dans un road-trip improvisé. Et ce fût les deux mois les plus merveilleux de ta vie. Vous aviez parcouru la Corée sans vous souciez de quoi que ce soit, surmonter des épreuves que tu aurais cru insurmontables en temps normal, et vous vous étiez mis en couple ! Tu étais comblée. Mais, lors de la dernière nuit de ces vacances, tu avais dormi chez Jisung.
Ton petit ami cuisinait en bas alors que tu passais en revue toutes les photos que vous aviez prises, tous vos souvenirs et aventures. Les larmes te montèrent bien vite au yeux. Tu étais déjà nostalgique. Tu te rendis alors compte que cela faisait deux mois que tu n'avais pas pleuré de tristesse. Deux mois que tu n'avais pas ressentis de sentiments tristes. Deux mois que tu te sentais bien. Et tu n'avais pas envie de revivre l'enfer que tu avais vécu l'an dernier.
Tu descendis en courant et allas faire un câlin au garçon qui ne comprenait pas. Cependant, il te rendis ton étreinte.
- Merci Jisung, je me suis rendue compte que pendant deux mois j'avais repris goût à la vie, j'avais été heureuse. Merci, merci, merci ! Tu as réalisé mon plus grand rêve, mon souhait le plus cher. Vivre avant de mourir.
