Chapitre 9 : Lilly

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Qu'est-ce qui m'a pris de lui parler d'elle? Pensais-je revenant à moi.

Je n'en parlais jamais. Même les garçons ne savaient rien de cette partie de ma vie. Je voulais la garder pour moi, rien que pour moi. C'est comme si les mots sortaient de ma bouche sans autorisation. Je m'en voulais de l'avoir fait. Elle n'est plus qu'à moi, une part d'elle faisait partie de Jayden maintenant. Cet homme a un pouvoir sur moi que je n'aime pas. Il me faisait me sentir vulnérable. Je tirais ma force du déni en réprimant tous les mauvais souvenirs et les émotions qui vont avec, lui arrivai si facilement à m'extirper les mots de la bouche. Il faillait qu'il reste loin de moi où je sentais que tous les efforts fournis seront vains.

Je commençais à entrevoir une vie à peu près normale et il a fallu qu'il débarque tel un bulldozer et fracasse tous mes progrès.

Je passe le reste de la semaine dans mon lit, au plus mal. J'avais perdu le goût de l'effort. Je n'étais pas allé en cours, je ne mangeai plus, ne dormais plus. Les garçons étaient inquiets mais je m'en foutais. Je n'arrivais pas à m'arrêter de penser à elle, Lina. Je voulais qu'elle me revienne, je voulais pouvoir la prendre, à nouveau dans mes bras. Parler d'elle n'a pas eu l'effet de me soulager, au contraire, cela avait fait remonter toute la crasse cachée sous la surface. Elle me manquais trop. Je ne vois plus pourquoi je me battais pour vivre. À quoi bon? J'avais l'impression de manquer d'air. J'étouffai. C'est insupportable. J'en avais assez de me battre. J'étais trop fatiguée.

On était Vendredi, les garçons étaient en cours. Ils avaient prit l'habitude de ne plus me laisser seule depuis mon état comateux mais leurs cours tombaient en même temps cette après-midi, de ce fait, j'étais seule et cela soulageai, j'avais envie de solitude. Je fixais depuis plusieurs heures le plafond blanc de ma chambre, allonger sur le lit quand j'entendis des coups sur la vitre de la fenêtre. Je tournai la tête dans cette direction et vus la cause de mon mal-être. Je me tournai, dos à la fenêtre, pour lui faire comprendre qu'il fallait qu'il parte.

J'entendis un coulissement et des pas. Comment il a fait pour entrer? J'avais fermé à clef.

Il pris la chaise du bureau et vient se poster face à moi. Il ne me lâchai pas du regard. Il dût remarquer les longues cernes me manger le visage car lorsqu'il remarquai mon état, ses sourcils se froncent.

- Pourquoi tu n'es pas en cours, ma poupée? Demande-t-il le visage grave.

Je ne réponds pas. Je n'avais plus parler depuis ce jour-là. Je me contentai de le fixer les yeux morts.

- Dis-moi ce qui se passe?

J'aimerais pouvoir te parler, te dire, te crier de partir !

Je pouvais voir sur ses traits qu'il réfléchissait à toute vitesse. Nerveux le garçon!

Puis son visage se figea, il se lèva de la chaise, s'accroupit face à moi, glissa ses mains sous mon corps et me prend dans ses bras. Ne me touche pas! Laisse-moi tranquille! Hurlais-je intérieurement.

Il me mena dans la salle de bain, m'assieds, délicatement, dans la douche et allume l'eau froide dans l'espoir de me faire réagir. Je ne bougeais pas, ne criais pas. Que je me détestais en cet instant. Je faisais de la peine aux personnes que j'aimais, je les inquiètaient. Puis la décision se mis à clignoter en lettre rouge dans mon esprit. Ce n'était plus possible. Je ne pouvais plus continuer comme ça. Je suis désolée ma chérie, je ne pourrais tenir cette promesse-là non plus!

A cette idée, je me sentais soulager d'un énorme poids, au point de retrouver l'énergie nécessaire pour rassurer mes proches. Je voulais qu'ils voient en moi, la fille que j'étais devenue grâce à eux. Il faudra cependant être prudente afin qu'ils ne se doutent de rien. Un petit sourire naquit sur mes lèvres, impatiente.

On va bientôt se retrouver mon trésor, pour l'éternité!

Fight for hope ( Tragging Warning )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant