Fight for hope ( Tragging Warning )

Chapitre 8 : Jayden

Avec le temps, elle s'était ouverte à moi. Elle avait commencé par répondre à mes questions par monosyllabe puis à faire de petites phrases pour finir par avoir de vrai discussion ensemble. Elle avait abattu les murs qu'elle avait ériger entre elle et le reste du monde, pour moi. Je me senti privilégier d'avoir obtenu sa confiance.

Nous restions dans sa chambre à discuté ou écouter ses chansons préférer. Quelques fois, nous montions sur le toit et je l'écoutai chanter ses tourments, ses souvenirs, ses faiblesses, sa force, sa délivrance. C'est ainsi, que je me rendis compte que sa personnalité à la fois sombre et lumineuse. De sa force. Je remarquai, également, qu'elle souriait mais ne riait jamais. J'aurais tant aimer l'entendre rire.

Je suis présentement devant sa fenêtre à l'épier.

- Tu comptes rester là encore longtemps Jayden? S'écrit-elle de sa douce voix, subitement me faisant sursauter.

J'entrouvris sa fenêtre et entrai doucement, lui laissant le choix de me foutre dehors comme à chacune de mes visites. Elle n'en fit rien.

- Comment tu savais que j'étais là?

- Je t'ai senti.

- Sentis? répétais-je comme un abruti

- Oui ! Avec la vie que j'ai eue, on apprend vite à suivre le moindre picotement dans la nuque, la moindre sensation d'être épiée. On devient très fort à cela, dit-elle un petit sourire triste sur ses délicieuses lèvres.

J'adorai ses sourires. C'était beau à voir. Elle ne m'avait toujours pas regardé, restant fixer sur un point invisible au-dessus de sa tète.

- Pourquoi tu m'as laissé entré dans ta chambre la première fois, et toutes les autres fois d'ailleurs? Pourquoi ne me fait pas tu dégager?

Son sourire disparaît et fronce les sourcils.

- Je ne sais pas. Je ne me sens pas en danger avec toi, chuchote-t-elle plus pour elle-même. D' habitude, je ne laisse jamais personne m'approcher et mes frères y veillent aussi avec beaucoup d'ardeur. Lorsque je t'ai vu la première fois, tu m'as fait ressentir des choses dont je ne suis pas très bien habitué et que je ne sais canaliser. Cela m'a intrigué et fait peur.

- Quelles sensations?

- La colère. J'ai eu envie de te frapper pour t'en être pris à mes frères. Affirme-t-elle en me jetant un regard noir. J'essaie de ne jamais laisser la colère prendre le dessus.Puis un sentiment de bien-être m'a pris par surprise. Jusqu'ici, tu es le seul qui m'est fait ressentir une sorte de pause mental comme sur le toit ou toute les autres fois, dans cette pièce. Ce temps passé en ta présence n'a fait qu'affirmer mon ressentie. J'aime passé du temps avec toi, je dirais même que j'en ai besoin, avoua-t-elle timidement.

J'eus alors un geste instinctif. Je lui pris la main et la serra dans la mienne, heureux de ne pas être le seul à avoir faim de sa présence. Faim, de bien plus, que sa présence ! s'exclama narquoisement la petite voix de la luxure dans ma tête.

Alors que je faisais défiler des images mental de tout ce qui me dégoûtais afin de faire dé-enfler la gaule monstrueuse qui ne me quittais plus, je la questionnai.

- Pourquoi tu cherche tant à réprimer ta colère?

- Tu connais mon histoire, n'est-ce pas ? demandait-elle en me fixant cette fois-ci.

Elle savait que je savais et ne semblait pas se cacher de son vécue mais je ne pouvais pas aborder le sujet sans avoir des envies de meurtre, aussi, je me détournai d'elle afin de lui cacher la tension sur mes traits.

- Ouais... Ouais je la connais, affirmais-je la mâchoire soudée des nerfs.

- Lorsque j'ai tué cet homme... Igor... et malgré ce qu'en disent les psychologues que j'ai rencontrer, je l'ai fait en pleine conscience. J'étais tellement enragé, expliqua-t-elle perdu dans ses souvenir. La porte de sortie était toute près de moi, Jayden. J'aurais pu l'emprunter. Mais j'en ai décidé autrement. Il devait payer pour ce qu'il lui avait fait. Elle n'avait rien demander et encore moins de venir au monde. Il l'a tué sans aucune pitié. Ce n'était qu'un petit bébé. Mais pour me faire du mal, il me la arrachait des bras et la étouffer avec un linge sale jusqu'à ce qu'il n'y est plus un souffle de vie en elle. Alors oui, il fallait qu'il paye pour ça. J'ai pris mon temps, savourant chaque seconde et ne l'est pas lâché du regard jusqu'à ce que je vois la vie s'éteindre dans ses yeux terroriser, me raconte-t-elle comme absente.

Putain ne me dit pas... Non! Par pitié, pas ça !

-Comment s'appelait-elle? Demandais-je tremblant de rage lorsque je compris de qui elle parlait.

- Elle n'en avait pas officiellement mais je l'appelais Lina.

- Tu avais quel âge quand elle est morte? Demandais-je avec appréhension, je sens que je ne vais pas tarder à péter les plombs.

- Douze ans, tu aurais du la voir Jayden, elle était si belle, dit-elle un sourire que toute mères réserve à leurs enfant lorsqu'elle parle d'eux. Elle me ressemblait beaucoup. Je lui ai promis de la protéger de tous ces hommes mais j'ai failli à ma promesse, fini-t-elle d'une voix hanté.

Les poings serrés, les ongles enfoncés dans ma chair faisant couler du sang sur le sol immaculé blanc, je me levai déterminer à sortir d'ici. La dernière chose que je voulais, c'était l'effrayer. Je me dirigeais vers la fenêtre en l'informant que je reviendrais et m'en vais rapidement.