Il n'avait qu'une mémoire en carton.

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Shoto était devant la salle des profs. Il avait une question qui lui brûlait les lèvres. Il leva sa main et toqua à la porte. Il attendit un peu et ce fut All might qui lui ouvrit la porte.

-Todoroki ? Que fais-tu ici ?

Shoto ne savait pas vraiment. Il avait du mal à formuler sa propre question. Mais dans le fond, il n'avait qu'un seul but.

-J'aimerai vous parler, s'il vous plaît.

All might fut surpris mais l'invita quand même à rentrer.
La pièce était simple. Des murs, blancs, des meubles et des canapés verts. Toshinori s'asseyait et invita Shoto à faire de même.

-Alors, quelle est ta question ?

Shoto réfléchit avant de la poser. Il avait encore du mal à la formuler car elle est toute récente dans son esprit.

-Et bien... je me suis souvenu... de mon père qui me frappait...

All might ne dit rien. Il était étonné, mais avec Endeavor et ces précédents actes, il s'y attendait un peu. Hélas.

-Et tu voulais juste me le dire ?

-Non... à vrai dire, je me suis souvenu de quelque chose de... bizarre...

Toshinori se tendit. Ça, il ne pouvait pas le deviner.

-Et... qu'est-ce que c'est ?

-Je me souviens... d'une chute... verte...

All might fronça les sourcils. Une chute verte ? Comment une chute peut-elle être verte ?
Shoto le regarda dans les yeux, un peu hésitant.

-Et je ne sais pas lequel des ces deux souvenirs m'a plongé dans le coma... Surtout que je n'ai pas trop de souvenirs de cette chute... alors ma question est : comment suis-je aller à l'hôpital ? Il a bien fallu quelqu'un pour m'y emmener pour que j'y reste un mois entier. Est-ce que vous pouvez me répondre ?

L'ancien héros se sentit pris de court. Il ne savait pas trop comment lui répondre. Parce qu'il ne sait pas s'il est autorisé de lui dire cette information. Il essaye de trier celles dont il doit se souvenir.

-C'est une personne qu'on ne connaissait pas qui t'as ramené... ce n'était pas un héros, juste quelqu'un comme toi et moi... je pense pas que je pourrais t'en dire plus...

Shoto sentit étrangement mieux. Mais encore un peu tendu. Il ne savait toujours pas quels souvenirs était le responsable de son coma. Sa chute serait logique, il tombe et quelqu'un serait venu pour l'amener à l'hôpital. Mais si son père l'avait frappé, ça pourrait être son voisin qui, alerté par les cris, est venu l'aider.
Shoto eut une idée pour essayer de savoir.

-Est-ce que vous pouvez me parler de mon père ?

All might se tendit. Mince, il n'était pas autorisé à lui parler de ça. Que faire ?

-Il est en garde à vue.

Shoto se retourna vers la nouvelle voix. C'était Aizawa.

-Une personne t'a amené à l'hôpital, tu étais, selon les médecins, blessé un peu partout mais ça n'avait pas l'air d'être seulement à cause d'une chute. On en a conclus que ce ne pouvait être que des coups qui t'ont mis dans cet état. Donc on a arrêté Endeavor. Cependant, nous ne savons pas ce qu'il t'as fait. Si tout le monde veut que tu retrouve la mémoire, c'est pour connaître les années d'emprisonnement qu'il mérite.

Shoto comprit soudainement le lourd poids sur ces épaules. Il se sentait mal. Mais il n'y fit pas attention. Il se leva et remercia ces professeurs de leur avoir parler. Puis il sortit de la salle. Toshinori souffla un coup avant de regarder Aizawa.

-Cette histoire est compliqué, j'espère qu'il va s'en sortir.

-Il y arrivera. Il sait maintenant qu'il est obligé de se souvenir.

Shoto était dans sa chambre, allongé sur son lit. Il était encore chamboulé. Il connaissait enfin la raison de son coma. Son père l'avait frappé jusqu'à son évanouissement et un homme l'avait aidé. Mais une chose le perturbait encore. Quelle était cette chute verte ? Il s'était juste rappelé d'une chute avec du vert autour puis noir. Ou du blanc.
Il ne savait toujours pas.

Shoto se releva et regarda par la fenêtre. La ville semblait calme alors qu'elle était en mouvement. C'était assez antithétique. Il trouvait ça drôle.
Il regarda plus loin de la ville. La forêt était calme. Les arbres bougeait lentement. Tout n'était que calme et silence.
Plus loin encore, les montagnes étaient droites, imposantes, géantes. Elles semblaient si robustes et infranchissables. Comment un empilement de cailloux peut finir en une même roche géante ?

Shoto se sentit tout petit. Lui n'avait pas le côté calme de la ville, la danse de la forêt ou encore la grandeur de la montagne.
Il n'avait qu'une mémoire en carton.

Shoto eut une idée. Il regarda sa montre. 10:21. Il se leva et prit sa veste. Il devait vraiment y aller. Pour se souvenir.

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