Une vie à reconstruire

les histoires d'amour, c'est comme les voyages en train

Shoto se réveilla en sentant une chaleur près de lui. Il entendit le tic tac incessant d'une horloge qui rompait le silence de la pièce. Il ouvrit les yeux et tomba sur le blanc du plafond. Il vit à la luminosité du plafond que le soleil commençait à se lever. Il regarda près de lui et tomba sur Katsuki, endormi. Il semblait si calme, son visage serein, son torse caché par un débardeur noir montant et descendant à chacune de ses respirations. Ses épaules nues laissaient ressortir son imposante musculature. Shoto avait un faible pour ses bras. Peut-être parce qu'elles le rassurent, se sentant en sécurité dedans, même rien qu'en les voyant il se sentait bien. Il ne savait pas mais il était bien.

Cependant, il se rendit compte qu'il avait dû inquiéter le blond avec son malaise. Il se sentit mal et voulut ouvrir la fenêtre pour respirer.
Il se leva lentement en essayant de ne pas le réveiller, alla jusqu'à la fenêtre, tourna la poignée et laissa l'air frais entrer. Ça lui fit du bien. La ville se réveillait lentement. Les arbres ne bougeaient pas. Les montagnes étaient paisibles. Tout était calme.
Shoto se rappelle que Katsuki n'aimait pas l'air frais lorsqu'il dormait. Alors à contre cœur, il ferma la fenêtre. Ça lui manquait déjà mais il ne devait pas déranger le blond qui se battait pour lui et le retour de sa mémoire.

Puis il eut une idée. Shoto s'habilla, mot ces chaussures et sa veste, embrassa le front du blond, lui laissa un mot et sortit.

Il sortit rapidement du lycée et marcha vers une petite rue marchande. L'air frais lui faisait un bien fou. Les rues étaient orangées, le soleil n'étant pas encore levé.
Les cafés et leurs terrasses n'étaient pas encore ouverts. Les rues étaient presque vides. En continuant son chemin, il vit que les immeubles étaient d'un jaune/orangé suite au levé du soleil. Les arbres avaient encore leur couleur verte qui était mise en valeur par le début de la journée.
Étrangement, il n'avait pas peur. Il se sentait bien. Peut-être parce que c'est encore le matin et qu'il n'était pas bien réveillé.
Sur ce coup là, il n'avait pas envie de savoir.

Shoto arriva rapidement devant cette petite gare. Il entra et fut surpris de voir aussi peu de monde. Il se dirigea vers le café que Katsuki lui avait montré et fut ravis de voir qu'il était ouvert.

Il s'assit, demanda un chocolat chaud et regarda par la fenêtre.
Quand même, ce café avait un drôle de nom! L'Antique, c'est étrange quand même!
La serveuse arriva rapidement et posa sa tasse devant lui. Le chocolat avait l'air appétissant. Ça lui donnerait presque faim.
Il remercia la serveuse qui lui répondit par un sourire.

-Dites moi monsieur, le garçon au cheveux blonds n'est pas avec vous aujourd'hui ?

Shoto la regarda. Elle avait des cheveux et des yeux violets dont l'un de ces derniers était caché par une mèche.

-Non, je l'ai laissé se reposer. Il en avait besoin.

La serveuse lui sourit.

-Ça aurait été dommage que vous vous soyez disputer! Vous êtes mignons ensemble!

Shoto sentit ces joues chauffées. Personne encore ne lui avait parlé de son couple avec Katsuki. Même si c'était une bonne critique, ça lui faisait bizarre.

-Eum merci

La serveuse lui sourit et retourna dans le café. Un peu gêné, Shoto pris son chocolat chaud et commença à le boire en petite gorgée.
Leur nom était bizarre mais il faisait des bons chocolat chaud.

Il vit que certains trains avaient du retard. Il prit son téléphone et essaya de se souvenir. Katsuki lui avait parlé d'une musique, comme quoi les histoires d'amour était des voyages en train.
Shoto tapa dans la barre de recherche « voyages en train » et fut surpris de tomber directement sur une musique. Elle semblait assez vieille. Il la lança et attendit qu'elle charge. Après tout, peut-être que ce n'était pas la bonne musique et que Katsuki lui en parlait d'une autre. La musique commença et les premières notes se firent entendre dans ses écouteurs.

« J'crois qu'les histoires d'amour, c'est comme les voyages en train »

Ok, c'était bien cette musique. Il posa correctement son dos sur le banc et regarda par la fenêtre en écoutant la musique. Il trouvait la voix de l'homme agréable à écouter.

« Les trains démarrent souvent au moment où on s'y attend le moins
Et l'histoire d'amour t'emporte sous l'œil impuissant des témoins
Les témoins c'est tes potes, qui t'disent au revoir sur le quai
Et regardent le train s'éloigner avec un sourire inquiet »

Shoto vit au loin un couple qui semblait dire au revoir à un groupe d'amis peut-être. Il semblait heureux, les amis un peu moins.

« Chacun y va d'son pronostic sur la durée du voyage
Pour la plupart, le train va dérailler dès l'premier orage »

Le bicolore vit les amis faire d'étranges signes. Il se dit que l'un d'eux était peut-être sourd mais il comprit bien vite qu'ils faisaient des paris. C'est peut-être ça, les pronostics.

« Mais la magie ne dure qu'un temps, et ton histoire bat d'l'aile
Toi tu dis qu'tu n'y es pour rien et qu'c'est sa faute à elle
Le ronronnement du train te saoule et chaque virage t'écœure
Faut qu'tu t'lèves, que tu marches, tu vas t'dégourdir le cœur »

Shoto fronça les sourcils en voyant le couple s'énerver contre eux, et surtout entre eux. Il semblait même entendre leurs voix tant leur colère était grande. L'homme se retient de justesse de la frapper et s'en va vers les escaliers.
Shoto se sentit déçu par ce moment. Mais peut-être que finalement, ils étaient fait pour être loin de l'autre.

« Moi après mon seul vrai voyage, j'ai souffert pendant des mois
On s'est quittés d'un commun accord, mais elle était plus d'accord que moi
Depuis j'traîne sur le quai, j'regarde les trains au départ
Y a des portes qui s'ouvrent, mais dans une gare j'me sens à part »

Shoto vit la dame, énervé, attendre quand même le train seule car les amis sont partis chercher l'homme.
Il se sentit triste pour elle. Elle ne méritait pas d'être seule. Personne ne rêve d'être seul.

Shoto vit quelqu'un s'asseoir devant lui et remarque rapidement que c'est Katsuki. Le bicolore enleva l'un de ses écouteurs avant de regarder le blond.

-Je devais pas te laisser tout seul Double face. Tu te sens mieux ?

Shoto hocha la tête.

-Oui, désolé pour hier, je/

-Putain mais tu fait chier! Arrêtes de t'excuser! Ça sers à rien, surtout si tu l'as pas fait exprès comme ton putain de malaise!

Shoto sourit malgré toutes les insultes. Arrêter de s'excuser. Ça va être un peu dur mais il peut essayer.

-D'ailleurs, Deku enfin, Midorya, est au courant pour ton amnésie.

Shoto le regarda surpris.

-Qui lui a dit ?

-Personne, cet abruti a deviné tout seul. Mais il voulait que les autres imbéciles de la classe soit au courant. Qu'est-ce que tu en penses ?

Le bicolore regarda par la fenêtre. Il
vit la dame toute seule, jouant avec son sac. Il se dit qu'être entouré n'était peut-être pas la meilleure idée mais que grâce à ça, il se sentirai mieux et Katsuki serait plus seul pour l'aider dans cette minutieuse tâche.

-On peut essayer.

Le blond le regarda avec ces yeux rouges colériques.

- Tant que tu m'as pas dit clairement Oui ou Non, on fait rien.

Shoto sourit en regardant cette dame seule, assise sur un banc.

« Il paraît qu'les voyages en train finissent mal en général
Si pour toi c'est l'cas, accroche-toi et garde le moral
Car une chose est certaine, y'aura toujours un terminus
Maintenant tu es prévenu, la prochaine fois tu prendras l'bus »