Peur qu'il lui arrive quelque chose de mal

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Shoto suivait Katsuki sans savoir où est-ce qu'ils allaient. Le bicolore regardait les rues. Grises. Il ne faisait pas super beau. Les nuages couvrait tous le ciel ne le laissant pas apparaître. C'est dommage, pensa-t-il. Il aurait bien aimé le voir.
Il sentit une main prendre doucement la sienne. Shoto regarda son possesseur et vit Katsuki lui sourire. Il le lui rendit en serrant ses doigts. Sa main était chaude. Ça lui procurait une agréable sensation.
Il sourit puis vit le blond l'emmener vers une petite rue marchande remplis de couleur. Il y avait peu de monde et beaucoup de marchandises. C'était beau à voir. Shoto s'attendait à aller vers l'un des cafés près de la terrasse mais Katsuki continua son chemin. Il regarda autour de lui. Une grande route grise, des immeubles gris, ou blanc, une grande forêt. Verte. Immense. Terrifiante.
L'envie de fuir le prit à nouveau. Cependant il se ressaisit. Pas maintenant. Pas tout de suite. Voire jamais, si possible.
Shoto continuait de suivre Katsuki, qui se dirigeait vers un point fixe sans regarder ni la forêt, ni les passants pressés de rentrer. Il n'entendait que le bruit de leurs pas régulier. Étrangement, ça le calmait.
Katsuki arriva devant une petite gare et y entra. Shoto le suivait sans comprendre. C'était si loin que ça ?
Shoto regarda le panneau des départs. Le prochain à partir était dans 30 minutes minimum. Ça allait être long.
Shoto sentit une main serrer son poignet et l'entraîner dans une foule. Il se sentit compressé de tous les côtés, n'arrivant plus à respirer à cause des odeurs mélangés entre elles, déjà impossible à respirer séparément. Shoto perdit l'équilibre en se sentant tiré vers l'avant par Katsuki mais le repris en sortant de la foule, haletant.

-Ca va aller ?

-Oui, ne t'inquiètes pas.

Shoto regarda où est-ce qu'il était. C'était l'endroit marchand avec plein de magasin et de petit café. Un escalier semblait mener vers les quais.
Shoto regarda Katsuki.

-C'est par où ?

-Par là. Suis moi.

Katsuki l'emmena à un petit café, s'assit et incita le bicolore à faire de même.

-On va prendre quel voie ?

Celui-ci le regarda bizarrement.

-Quoi? Attends tu penses vraiment qu'on va prendre le train?

Shoto se sentit démuni. C'était bien le principe des gares, non ?

Katsuki le sonda de ces yeux rubis avant de souffler.

-Ouais j'ai jamais compris non plus. T'adorais venir ici. Tu disais que imaginer la vie des autres était destressant. J'ai jamais compris, mais dès que t'avais un problème qui te faisait chier tu venais ici. Puis t'avais une musique qui disait que les voyages en train c'était comme les histoires d'amour ou une merde dans le genre. J'avais pas compris donc tu me l'avais fait écouter et j'en avais conclus que t'étais un vrai dépressif. Et que tu aurais dû faire L aussi.

Shoto regarda par la fenêtre. Il aimait inventer la vie des autres? Un train venait d'arriver. Les voyageurs descendirent chacun leur tour.
S'il aimait ça, autant essayer.

Shoto regarda un jeune garçon, un étui de violon sur le dos. Il semblait stressé. Il mit ses mains dans ses poches car il venait de remarquer qu'elles tremblaient. Peut-être qu'il va passer un concours très important pour sa carrière de violoniste. Shoto lui souhaita intérieurement bonne chance. Le bicolore remarqua le collier du garçon. Un petit cœur. Il est peut-être en couple et son/sa partenaire n'a pas pu l'accompagner.

Shoto vit au coin de l'œil une jeune femme avec une valise et un sac fluorescent. Elle semblait attendre quelqu'un. Il la vit écrire un texto sur son téléphone et regarder autour d'elle. Elle semblait inquiète. Sûrement de ne pas voir la personne qui est censé la chercher. Elle baissa la tête pour regarder son téléphone et se mordit la lèvre. Elle prit sa valise et commença à marcher pour essayer de trouver la sortie. Shoto la regarda suivre les autres et sortir de la gare. Shoto sourit en pensant qu'elle allait sûrement au point de rendez-vous donné par la personne qui est censé la chercher.

Shoto sourit et continua de regarder les autres voyageurs. Certains se retrouvaient en se jetant dans les bras, d'autres se serraient fort contre eux en laissant leurs larmes couler, d'autres regardaient leurs montres toutes les deux minutes, et certains avaient du mal à porter tous leurs bagages.
Shoto regarda ce jeune homme qui retrouva ce qu'il pense être ces parents, cette femme enceinte qui retrouve son mari qui lui était en larmes, cette vielle dame qui souriait à un garçon qui l'aidait à porter sa valise, ces jeunes hommes qui jouaient ensemble sur le piano de la gare, entouré de millier de téléphones qui les filmaient, cette petite fille qui saute dans les bras de son père avec leur mère les regardant tendrement.
Katsuki avait raison, c'est passionnant de regarder toutes ces vies autour de lui.

Shoto regarda les personnes restantes sur le quai et son regard tomba sur un personne. Il n'arrivait pas à savoir son sexe et ne distinguait pas son visage, caché par une capuche. Elle était habillée toute en noir. Elle n'avait qu'un simple sac, noir aussi. Elle semblait regarder les gens passer devant elle. Les mains dans les poches. Elle n'attendait pas. En tout cas, ça n'en avait pas l'air. Elle regardait les escaliers, comme si elle attendait un événement. Puis soudainement, elle couru à l'opposée de ces escaliers. Shoto fronça les sourcils. Que faisait cette personne? Pourquoi courait elle?
Shoto sortit rapidement de ces réflexions par un homme de la sécurité, grand et robuste qui courait derrière elle. Il lui hurlait de ralentir, ce que cette personne ne fit pas.
Shoto ne vit pas la fin de la course poursuite car il les perdit du regard. Par contre, il se sentait mal. Vraiment mal. Il avait peur de cet homme. Peur de ce qui pourrait arriver à cette personne. Peur qu'il lui arrive quelque chose de mal. Pourquoi ?
Aucune idée.

Katsuki remarque son mal être et prit doucement sa main. Le bicolore le regarda lui sourire.

-Tu veux qu'on rentre ? Il va bientôt se faire tard. On regardera un film et on ira dormir ensemble, ok double face ?

Shoto hocha la tête. Il espère juste que la personne en noir s'en ait sortis.

Une vie à reconstruireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant