Chapitre 9

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****Dieyna****

Je regarde autour de moi et je ne vois que des murs blancs et des appareils qui émettent des bips sonores. J'essaie de regarder à ma droite et une douleur atroce me stoppe. Je crois que je suis dans un hôpital. Un hôpital ? Qu'est-ce que je fais dans un hôpital ? J'essaie de réfléchir mais rien ne me revient. Des hommes en blouses blanches entrent précipitamment dans la chambre et commencent à me parler. Ils parlent mais je ne comprends rien de ce qu'ils me demandent. La seule chose que je retiens à travers leurs questions est que j'ai été agressée. Agressée ? Qui m'a agressé ? L'insécurité règne en ce moment dans le pays et personne n'est épargné. Maintenant, chaque jour, ce sont des histoires de meurtre, d'assassinat, de viol, de pédophilie qu'on entend à longueur de journée dans les médias. Je ne sais pas où se trouvent nos dirigeants et les services impliqués, mais il urge d'essayer d'éradiquer ce nouveau phénomène.

- Madame comment vous vous appelez ?

- Dieynaba mais on m'appelle Dieyna.

- Vous vous souvenez de votre agression ?

- Non je ne me rappelle de rien.

- Ce n'est pas grave, ça viendra, c'est juste temporaire.

Ils quittent la chambre pour laisser la place à ma...mère ? Ma mère ici !! Depuis mon divorce j'ai tout tenté pour dialoguer avec elle sans succès. Donc la voir ici signifie que mon état de santé est plus que préoccupant.

Moi : maman ? C'est bien toi ? Qu'est-ce que tu fais ici ?

Maman : si je ne suis pas à ton chevet qui le fera ?

J'ouvre la bouche pour parler mais la referme.

Maman : tu nous as fait peur. Même ta sœur est là !

Moi : Marie est là ? Mais pourquoi ?

Maman : tu es restée dans le coma une semaine et elle est venue me seconder.

Moi : une semaine ?

Maman : oui une semaine. De quoi te rappelles-tu ?

Moi : me rappeler de quoi ? De mon agression ? Je ne me rappelle de rien du tout. La seule chose dont je me souviens est que je devais amener les enfants au ... Mes enfants ? Mon dieu comment vont-ils ?

Maman : ils vont bien juste qu'ils se sont inquiétés pour toi.

Moi : je veux les voir.

Maman : puisque tu es réveillée maintenant ça doit pouvoir se faire avec l'accord du médecin. Mais attends d'avoir meilleure mine d'abord. Ta tête fait peur.

Moi : merci d'être venue maman. Tu ne sais pas ce que ça représente pour moi.

Maman : certes on a eu des divergences mais tu restes ma fille et quand le besoin se fait sentir, c'est à moi d'être présente. Tu sais dans la famille, on n'a jamais eu de divorcée et je ne voulais pas que ça commence avec une de mes filles. Je n'ai jamais été en de bons termes avec la famille de votre père et ils n'attendent qu'un faux pas pour nous critiquer.

Moi : la famille de papa qui nous critique au moindre faux pas, est ce qu'ils sont parfaits eux ? Nuls n'est parfait maman et toute femme qui se marie ne souhaite pour rien au monde divorcer à plus forte raison quand elle a des enfants. Mais t'es-tu demandé ce que j'ai vécu avec mon mari ? Est-ce que tu savais que Dabo me battait devant les enfants alors que c'est moi qui assurais toutes les dépenses de la maison ? Sais-tu pourquoi ? Parce que monsieur voulait aller en Europe à mes frais et puisque ça tardait, il devenait violent.

Rends-moi mon enfant!!!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant