****Bintou****
Je suis dans ma voiture avec Raby pour aller au commissariat de Point E. J'ai deux plaintes sur ma tête : l'une des femmes de l'association et l'autre de... Oumou. Je m'y attendais à celle-ci pour dire vrai car son père m'avait déjà avertie. Il ne m'a raté la dernière fois : il est venu à la maison, gonflé en bloc par la colère. Tout ce qu'il n'a pas dit, c'est que ce n'est pas venu dans son esprit. Tout ce qu'il sait de négatif sur moi, il l'a dit avec des menaces. Il ne me fait pas peur en fait car il n'a que des paroles en l'air à distribuer. Ça sera leur parole contre la mienne et on verra qui restera à la police. Ce qui par contre m'ébranle est la plainte de l'association. J'ai réussi à vendre un terrain qui était à mon nom en dehors de Dakar et tous mes bijoux mais il manque encore plus de cinq millions pour rembourser cet argent. Même mes habits de valeur sont vendus mais il faut croire que vingt million ce n'est pas deux cent mille. Toutes les personnes qui, en temps normal, se faisaient appeler mes amis, ont disparu dans la nature. Même les joindre au téléphone est impossible. Seule ma cousine est à mes côtés. J'étais dans mes pensées quand un cri d'elle me fasse revenir dans la réalité.
Moi : Raby c'est quoi ces manières de sauvages.
Raby : arrête toi et fais marche arrière.
Moi : je n'ai vraiment pas de temps pour des futilités aujourd'hui.
Je m'arrête quand même et elle ouvre immédiatement la portière. Elle marche vite et je la suis car ne sachant pas ce qui se passe. J'ai du mal à tenir son rythme et je la vois de loin prendre un jeune homme par le col de sa chemise. Un petit attroupement commence à se former avant mon arrivée.
Raby : tu vas regretter pourquoi tu es revenu des morts car je vais te tuer.
Le jeune homme : est-ce que tu vas finir par me lâcher avant que je ne me fâche ?
Raby : qui doit se fâcher de nous deux ?
Une jeune fille qui était à coté se met elle aussi dans la danse.
La jeune fille : tu n'as même pas honte de courir derrière un homme qui peut être ton fils !
Raby : tu es qui toi ? Qui t'a sonné ?
La jeune fille : Qui m'a sonné !! Eh bien figure toi que ce jeune homme est mon fiancé et tu n'as rien à faire avec lui.
Raby : donc c'était toi sa complice ! Vous allez me payer jusqu'au dernier centime.
Le jeune homme : tu ne vas rien recevoir. Si tu estimes être lésée, vas à la police et ne m'emmerde plus.
Moi : je peux savoir ce qui se passe ? Les gens vous regardent et vous continuer de faire votre cinéma. Raby depuis quand es-tu un sauvage ?
Raby : il a pris mon argent et mes bijoux et puis il s'est volatilisé dans la nature.
Le jeune homme : ah Bintou !
Moi : on se connait ?
Le jeune homme : peut-être que tu ne me connais pas mais moi si. J'ai été le complice de ta cousine, je suis le marabout.
Moi : le marabout ? Quel marabout ?
Le jeune homme : celui que vous étiez venues voir à Guédiawaye ta cousine et toi ?
Moi : celui-là est... mort.
Le jeune homme : je suis bien vivant figure toi. Et pour ton information, je ne suis pas marabout.
Moi : non ? Tu es qui donc ?
Le jeune homme : ta chère cousine a monté un plan pour te soutirer de l'argent et c'est ainsi qu'elle a créé l'histoire du marabout.