Chapitre 11

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****Mame Diarra****

Depuis que je suis au Sénégal, je ne fais que d'interminables va et vient entre la clinique où est hospitalisée Dieyna et la maison de mes parents. Il est temps que je m'occupe d'un autre aspect maintenant que mon amie va bien et qu'elle est rentrée chez elle. Son ex-mari est en ce moment en prison en attendant son jugement que n'est pas encore à l'ordre du jour. Le malheur de mon pays est qu'on peut t'emprisonner pendant une très longue période avant de te juger. Dés fois après le procès on t'innocente et tu perds une grande partie de ta vie en prison sans raison et sans indemnité à la sortie. Le système carcéral est délicat.

Je suis en ce moment dans la salle d'attente d'un cabinet d'avocat. J'ai des contentieux à régler de mon côté et je ne quitterai pas le pays sans les faire.

Madame Faye vous pouvez entrer, Maitre vous attend.

C'est la secrétaire qui vient de m'interpeller. J'entre et je suis accueillie par un homme au physique agréable à regarder. Il est jeune, plus que je ne le pensais. C'est l'avocat de Dieyna qui m'a mis en relation avec lui. Il m'avait averti certes qu'il est jeune mais je ne pensais pas que c'est à ce point. On va voir ce que ça va donner. J'aurai préféré avoir affaire avec un avocat qui a l'expérience mais bon on attend de voir.

L'avocat : je sais que vous vous dites que je suis jeune mais n'empêche je connais mon métier donc ne vous inquiétez pas.

Il avait lancé cette phrase avec un grand sourire ce qui a le don de me mettre immédiatement à l'aise.

L'avocat : je me présente, c'est maitre Ndao.

Moi : madame Faye mais vous pouvez m'appeler Mame Diarra.

Maitre Ndao : dans ce cas, on se tutoie. Que puis-je pour toi Mame Diarra ?

Moi : je voudrais récupérer ma maison occupée par ma belle-mère et mes belles-sœurs.

Maitre Ndao : ta maison ? Tu vis où actuellement ?

Moi : je travaille à l'extérieur du pays mais avant d'y aller, au décès de mon mari, la famille de ce dernier a fait le nécessaire pour que je quitte la maison. Je ne voulais vraiment pas en ce moment me disputer pour des histoires de terre et autres biens matériels mais il s'agit de l'héritage de ma fille et je ne compte pas laisser tomber.

Maitre Ndao : ton mari n'avait pas d'autres enfants ?

Moi : si il a un autre fils avec une autre femme.

Maitre Ndao : il peut prétendre aussi à l'héritage de son défunt père !!

Moi : je sais mais cette maison est à mon nom.

Maitre Ndao : ah bon ? Comment ça ?

Moi : j'avais ce terrain avant mon mariage. Puisqu'on vivait en location, mon mari et moi avons décidé de construire sur le terrain avec nos fonds communs. Il a construit après une maison à son nom mais il n'a jamais mis personne au courant de celle-ci excepté moi.

Maitre Ndao : que comptes-tu faire de l'autre maison ?

Moi : il a laissé un testament chez son avocat mais pour dire vrai, je ne l'ai pas encore cet avocat.

Maitre Ndao : qui était son avocat ?

Moi : maitre Abdoulaye Mbodj.

Maitre Ndao : excellent choix. Je le connais et plus intègre que lui, il n'y en a pas. Donc si je comprends bien, ta belle-mère t'a sorti de ta maison avec la fille de ton mari pour s'installer chez vous.

Rends-moi mon enfant!!!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant