****Soukeyna Barro****
Des huissiers chez moi !!! Je rêve je crois !! Je vais me réveiller de ce mauvais cauchemar. Donc pendant tout ce temps, elle avait les papiers de la maison. Je croyais qu'elle a compris qu'on ne me cherche pas mais apparemment non, elle est têtue. Puisqu'elle veut la guerre, je vais lui donner ce qu'elle cherche. J'attends le soir et la venue de toutes mes filles pour leur parler de la situation actuelle et savoir quelle attitude adoptée.
Moi : Ngara, tu étais la seule absente de ce matin lorsque les huissiers ont débarqué dans cette maison pour me notifier mon expulsion de la maison de mon fils.
Ngara : c'est parce que j'étais absente que des soi-disant huissiers sont venus ici. Mame Diarra se croit maligne mais elle a frappé à la mauvaise porte. Je vais dès demain matin lui régler son compte.
Moi : en faisant quoi ?
Ngara : pour commencer je vais aller chez elle, et si ça ne marche pas, ce que j'en doute fort, je vais employer la méthode forte. Je connais un avocat et il a des services à me rendre et il va se décarcasser pour cela.
Moi : ce que j'ai à dire et je ne vais pas me répéter, Mame Diarra regrettera de s'être attaquée à moi et elle s'en mordra les doigts.
****Habibatou, maman de Mame Diarra****
Moi : Mame Diarra dis-moi que j'ai mal entendu ce que tu viens de dire ?
Mame Diarra : et pourquoi donc ?
Moi : tu es ma seule fille, mon unique enfant et tu veux détruire ta vie, celle de ta fille et la mienne par ricochet.
Mame Diarra : et pourquoi tu dis tout ça maman ? Parce que j'ai eu le courage de demander ce qui m'appartient de droit ?
Moi : tu ne sais pas que la terre ne se dispute pas ici en Afrique plus particulièrement au Sénégal !!
Mame Diarra : c'est à cause de gens comme toi maman que les autres se croient tout permis. Cette terre comme tu dis, je l'ai acquis à la sueur de mon front avant même mon mariage. Donc au nom de quoi je ne dois pas réclamer ça ?
Moi : tu ne comprends pas ou tu fais semblant de ne pas comprendre. Qu'est-ce que cette maison peut t'apporter de plus que tu n'en as ?
Mame Diarra : tu t'entends parler maman ? Je croyais que c'est toi-même qui allait récupérer mon du !!
Moi : je crois que tu es devenue folle. Vivre avec les blancs ne fera jamais de toi une blanche. On a nos réalités et ça ne changera pour rien au monde. Reviens sur terre.
On sonne à la porte et la domestique entre avec une femme que je connais bien. Ngara, l'ex-belle-sœur de ma fille et je sens à des kilomètres qu'elle ne vient pas en paix. Elle nous salue du bout des lèvres.
Elle : heureusement ma tante que je t'ai trouvé sur place donc je n'aurais pas à me répéter une autre fois.
Moi : on t'écoute.
Ngara : j'étais absente l'autre jour et j'ai trouvé à mon retour un ordre d'expulsion à la maison.
Mame Diarra : oui. La maison m'appartient et je veux en disposer comme je veux.
Ngara : quelle méthode as-tu employé pour avoir des papiers à ton nom ?
Mame Diarra : parce que tu crois que tout le monde est comme toi et qu'on emploie les mêmes méthodes que toi ? Les autres femmes sont différentes de toi Ngara. Vous allez quitter cette maison par A ou par B. Au lieu de venir me voir, vous pouvez commencer à faire vos bagages. Vous avez cru que j'allais laisser cette histoire comme ça ? Quand vous ne connaissez pas les dessous des foyers des autres et aussi de leurs avoirs, il faut vous mettre à l'écart et observer.