Devoir et Honneur

154 17 3
                                    


Un déluge de tir fondit sur eux. Ils durent se jeter à couvert derrière des coffres de matériels Eldar stockés dans le hangar. Des cristaux venant de catapultes shuriken vinrent se planter dedans profondément, ou dans le mur derrière eux. Quand le bruit de la fusillade fut couvert par le son de l'air coupé dans ses moindres molécules par des projectiles plus gros. Les canons shuriken fonctionnaient sur le même principe que les catapultes shuriken, plus légères des gardiens. Mais ils tiraient des cristaux de la taille d'un bras humain. Ses armes avaient une capacité de destruction nettement supérieure. Dord et ses hommes étaient dos au peu de couvert qu'ils avaient trouvé, frère Maximilian et Luther ripostait violemment avec leur bolter. Mais ils devaient replonger à couvert sous la douche de tir qu'ils subissaient du sol et des passerelles en hauteur. Dord se tourna vers l'apothicaire Gauron, qui rechargeait son arme, il venait d'abattre deux gardiens Eldar.

-Nous devrions faire mouvement, ils nous ont acculés.

Au moment où il finit sa phrase, la portion de couvert qui le séparait de frère Gauron fut transpercée par deux shurikens de cristal qui finirent leurs courses dans le mur derrière eux et s'y fichèrent profondément. Les projectiles venaient de traverser une grande partie du hangar et leur couvert, sans aucune difficulté. Leur position furent noyés sous un tir de barrage intensif. Dord se jeta à terre, imité par les soldats qui l'entourait. Une fois torse contre le sol, les projectiles passaient au-dessus d'eux, à hauteur d'hommes. Sous cette impressionnante démonstration de force, les soldats à pieds devaient se repositionnés pour déborder les flancs des Astartes.

-Fumée et mouvement, séparez-vous, faites le tour, détruisez ces armes ou nous sommes morts !

Ses hommes décrochèrent leurs grenades fumigènes de leurs ceintures et les lancèrent au-dessus de leur couvert qui tombait en morceaux. Une épaisse fumée blanche sorti des grenades, noyant sous une chape, les Astartes qui rampaient, cachés, loin de l'enfer qu'on déchaînait sur eux. Ils se séparèrent en deux groupes, Dord, Tantion, et Karl partirent sur la droite, Gauron parti sur la gauche avec le reste du groupe. Il ne faudrait pas longtemps aux artilleurs pour réaliser qu'ils n'étaient plus sur leur ancienne position. Ils devaient faire vite. Ils s'élancèrent en longeant les murs du hangar, derrière les caisses de matériels, et les piliers pour accéder aux positions des armes lourdes.

Le sergent bondit en premier sur la passerelle, en tirant d'une main avec son bolter et brandissant son épée de l'autre. Le recul était plus prononcé quand il n'avait pas ses deux mains fermement dessus. Il mitrailla en rafales les quelques servants Eldar qui s'escrimaient à piloter le navire. Ils moururent sur leurs postes de commandes. Les aspergeant de leurs sangs et entrailles. L'explosion de la porte avait envoyée sur la passerelle des shrapnels de moelles surchauffées, sur les matelots Eldar. Déjà un grand nombre gisaient au sol, mutilés, éventrés, démembrés. Ses hommes surgirent sur ses talons. Mitraillant aussi les quelques survivants du pont, ils n'étaient pas armés, et ils revêtaient de simple robes vertes, symbole de leur rang.

Son bolter émit un cliquetis quand il pressa la détente vers un groupe de serviteurs Eldar, son chargeur était vide, il le raccrocha à son attache et saisit son épée à deux mains. Dans un coup circulaire, il occis les trois pauvres xénos qui ne tentaient même pas de fuir. Ils étaient bien déterminés à effectuer leur devoir, même si cela devait les amener vers une mort horrible. Les quelques gardes restants qui devaient de protéger la passerelle furent faucher par les tirs combinés de frère Markus, Konrad et Hank. Ils arrivèrent au centre de la pièce, quelques mourants gémissaient dans leur langue au sol, cachés par les consoles de contrôle faites elles aussi de moelle. Au centre de cette pièce, comme un miroir déformé d'un vaisseau impérial, trônait un siège de capitaine, lui aussi en moelle, au-dessus flottaient des bannières Eldar hétéroclites de toutes les couleurs. Ils contournèrent le trône par la gauche, pour se positionner devant. Sur les marches se tenaient deux guerriers dans des armures vertes, ils n'en avaient pas croisé de semblable jusque-là. Le sergent les reconnus, des guerriers scorpions. Des tueurs implacables, spécialisés dans le corps à corps. C'était des guerriers inestimables. Des gardes prétoriens. Ils étaient immobiles, se tenant droit, et fièrement sur les marches, dans chacune de leurs mains, étaient tenus une épée tronçonneuse Eldar. Debout devant le trône en moelle, une forme filiforme, enroulée dans une longue robe sombre. Sa robe semblait changer de couleur et était cousu de symboles ésotériques et étranges, sous les flashs lumineux des débuts d'incendies des machines de la passerelle. Le commandant ennemi, sans aucun doute, portait un long casque fin blanc, incrusté de joyaux rouge sang qui luisaient. L'Eldar aux côtés du trône tendit son bras droit et pointa sa longue lame à un seul tranchant, vers le sergent. Il avait dû reconnaître instinctivement le chef de ce groupe de combat. C'était un geste de défis. Pour un duel, entre deux guerriers.

Black TemplarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant