Black Templar

Rituels

Le sergent avait ordonné à frère Gauron d'éteindre son projecteur, pour qu'ils activent tous les amplificateurs de lumière résiduelle des optiques de leurs casques. Les optiques étaient donc réglées pour capter la moindre parcelle de lumière et leur rendre un rendu visuel du terrain dans des teintes verdâtres. Cela marchait plutôt bien, ils pouvaient voir bien plus loin, la veilleuse du lance-flamme de Karl, étant comme un phare dans la nuit. Ils continuaient de progresser, d'après leur chronomètre de mission ça ne faisait que quelques dizaines de minutes qu'ils étaient sous terre, mais c'était comme des heures pour eux. Quand ils sécurisèrent un embranchement, ils firent une découverte macabre. Au lieu de découvrir une pièce à vivre creusées de main d'homme, ils découvrirent un charnier. Les gardes loyalistes survivants de la première attaque, avaient été amenés ici, torturés, et exécutés. Les corps étaient suspendus par des crochets plantés dans leurs mains, reliés par des chaines au plafond. Cela faisait un certain temps que les corps étaient ici, le sang n'étaient pas frais, et les plais semblaient dater de plusieurs jours.

Plus ils progressaient plus ils trouvaient de chambres funéraires et des charniers. En s'attardant plus sur les blessures, ils remarquèrent que tous les corps avaient été vidés de leurs entrailles, ou vidés de leur sang. Certains étaient suspendu la tête en bas, et égorgés, comme pour vider un animal. Plus ils s'enfonçaient sous la terre, et plus les carnages semblaient récents.

Le groupe de tête venait de s'arrêter. Ils avaient vu quelque chose. Une lueur, une flamme d'une torche plus loin. Une présence humaine était donc bien passée ici. Et peut-être même qu'elle était encore là. Frère Karl voxa la situation à son sergent. La réception était vraiment mauvaise. Il lui répondit de partir en éclaireur seul, et de supprimer toute présence ennemie, le plus discrètement possible.

Une armure Astartes n'était pas faite pour la discrétion, mais un guerrier de l'Empereur peu éviter d'être vu ou entendu s'il le désirait, malgré l'imposante carapace de céramite qui le recouvrait de la tête aux pieds. Il s'approcha discrètement de la source de lumière, chaque pas étaient calculés, pour faire le moins de bruit possible. Il avait éteint la veilleuse de son lance-flamme, et l'avait passé en bandoulière dans son dos. Il tenait fermement son couteau de combat dans sa main droite, prêt à toutes éventualités. La torche avait été jetée au sol, devant un embranchement du tunnel. Des sons confus venaient de là. La torche brûlait doucement, produisant une fumée noire qui montait jusqu'au plafond, noircissant la pierre. Il s'engagea dans le tunnel perpendiculaire. Une autre lueur venait du bout du corridor et des sons qui se mélangeaient venaient jusqu'au écouteur de son casque de combat. Il arriva derrière deux hérétiques. Ils venaient d'égorger une garde impériale, son sang coulait à gros bouillon de sa gorge. Les deux ennemis tiraient chacun de leur coté sur une grosse chaîne de métal pour soulever, la tête à l'envers, le corps qui se vidait de son sang. D'une main, Karl pris un hérétique et le plaqua contre son homologue, il perfora la cage thoracique du premier avec une aisance incroyable, pulvérisant ses os, la lame ressortie par son dos pour venir perforer l'abdomen du second. D'un coup de couteau il venait de supprimer deux soldats qui en s'effondrant lâchèrent les chaines. La garde tomba au sol. Il ne pouvait plus rien faire pour elle. Son sort était scellé. Elle avait combattu pour l'Empereur, et était morte en Son Nom. Comme l'exigeait son devoir. Il la vengerait, il le jura en fermant les paupières de ses doigts armurés, alors qu'elle venait d'expirer.

Le passage vers les entrailles de la terre commençait à se rétrécir. Les mains humaines qui avaient creusées ce passage pendant de longs mois, semblaient ne plus avoir autant de force qu'au tout début, et les Astartes devaient maintenant baisser la tête et s'accroupir pour pouvoir continuer. Ils avaient encore rencontré d'autres groupes de cultistes commettant des atrocités. Aucun garde n'avait pu être sauvé. Ils ne l'entendirent pas tout de suite, malgré leur audition améliorée et les audio de leurs casques, un tambourinement, une clameur, un chant, imperceptible, comme caché à l'orée de leur conscience. Puis ils virent grâce aux optiques de leurs casques, améliorant leur vision de nuit déjà hors du commun, une lueur au fond du tunnel, et le son s'en échappait. Frère Karl voxa.