La Secte

LA VOITURE NOIRE

La sonnerie se fit entendre dans tout les couloirs et les élèves quittèrent leurs classes bruyamment. La journée était enfin terminée, ils quittèrent le collège en traversant le grand portail. John était vraiment content que ce soit fini pour aujourd'hui, jusqu'au lendemain. Il sortit du collège avec Jordan tandis que Wendy l'attendait devant aux côtés de Linda. Elle alla le voir immédiatement.

- J'ai pas pris le temps de te poser la question quand on était en cours, qu'est ce qu'ils t'ont dit au rendez-vous ?

- Il n'y a rien eu de spécial Wendy, c'était même chiant.

- Ha bon ?

John hocha la tête mais son air le trahissait, il ne voulait tout simplement pas parler de ce que lui avais dit Mrs. Dowell juste avant qu'il ne parte, ou du moment intense ou ils le dévisageaient d'un air sombre sans dire un mot. Il ne le pouvait pas. Il se contenta d'esquiver le sujet en rejoignant Charlie et Gary qui discutaient avec Jimmy Folt, le voisin grande gueule de Charlie.

- Hé les gars ! Attendez moi.

Gary lui posa la même question que Wendy.

- Comment ça s'est passer le rendez vous ? Ils t'ont parler de moi ?

- Absolument pas, c'est moi qui leur ais parler de toi, quand j'ais expliqué ce qu'il s'était passer. Mais à part ça... non c'était un rendez vous comme un autre.

- Ok, bref avec Charlie et Jimmy on prévoit d'aller s'entraîner un peu au baseball ce week-end, si tu veux venir tu es le bienvenu.

- Je verrais si j'ai rien de prévu ce week-end.

Jimmy insista fortement.

- Allez Johnny viens, ça va être marrant je vais vous montrer comment on joue au baseball, vous avez encore des techniques de gamins. Je pourrais vous faire une leçon.

- Ferme la un peu grande gueule, on s'entraînera pour passer un bon moment, pas pour un vrai match.

Jimmy ricana.

- Doucement Charlot, je déconnais c'est tout. J'aime bien vous embêter un peu.

- Justement, tu en fais un peu trop.

John continua.

- Je vous dirais au cour de la semaine si je peux venir. Je vais devoir y aller, à demain.

Charlie et Gary lui firent un signe de la main tandis que Jimmy le salua à sa manière :

- A demain trou du cul.

En partant, il vit Wendy qui grimpait dans la voiture délabrée de son père. Le moteur faisait un bruit de chasse d'eau et de la fumée grise et épaisse s'évadait du pot d'échappement. En fermant la portière elle lui souria en lui faisant un signe de la main, il fit pareil en retour puis la regarda partir à bord de cette épave. Il jeta un dernier coup d'œil admiratif à ses amis avant de prendre la route jusqu'à sa maison. Il emprunta un petit chemin fait d'herbe et de gravier qui n'était autre qu'un raccourci. Il avait son parapluie dans la main droite même si depuis midi il ne pleuvait plus comme le matin même, un beau soleil s'était même présenté à eux durant tout le reste de la journée et il était encore présent maintenant, tandis que John quittait le chemin pour déboucher sur son lotissement voisin. Bizarrement il ne pensait à rien, même pas à l'ambiance sinistre du rendez vous, il se sentait bien.

Il observait le soleil qui commençait légèrement à se coucher et qui donnait au ciel un teint orange magnifique. Cette vue l'apaisait et lui faisait oublier cette pénible journée. Un immense nuage grisâtre vint cacher le soleil et le ciel orange, ce qui commença à assombrir le lotissement ainsi que John. Il entendit derrière lui un léger bruit de moteur, une voiture sans aucun doute, il n'en prêta guère attention et ne se retourna même pas. Mais ce qui attirait vraiment son attention était que le bruit du moteur était très léger voir même d'un ton agréable, comme si la voiture avançait lentement, très lentement, a quelques mètres de lui. Il ne se retourna toujours pas et ne comptait pas le faire, a aucun moment. Le ciel s'assombrisssait de plus en plus, un léger orage se fit entendre, le temps du matin revenait peu à peu. Nerveux, il accéléra son pas, essayant de ne pas montrer qu'il avait remarqué la présence de la voiture derrière lui. Il ne savait même pas de quel modèle il pouvait s'agir, mais il ne voulait pas se retourner. Comme tout les jours, le lotissement était totalement vide de monde, c'était le lotissement a coté du sien mais les deux étaient pratiquement similaires.