La piscine municipale ouvrait à 9h du matin. A cette heure ci il y avait déjà un grand nombre de personnes présentes pour piquer une tête agréable et rafraîchissante dès le matin. Que des adultes, jamais d'enfants. Le personnel arrivait en premier à 8h30, ils se changeaient puis allaient préparer les bassins. Un homme d'environ 30 ans allait s'en charger. Il se rendit dans l'immense salle qui comportait les deux grands bassins ainsi que le plus petit, pour les enfants, qui était à l'écart. Il appuya sur un bouton, situer dans un petit local, qui ouvrit tous les stores des immenses vitres. La lumière du jour pénétra la salle et éclaira l'eau d'un des grands bassins. Il sortit du local et vit que dans le grand bassin de gauche quelque chose flottait. Il vit un corp, un corp d'enfant ou d'adolescent. Il s'approcha d'un air tout à fait naturel s'imaginant qu'il s'agissait sans doute d'un des mannequins qui servaient pour les cours de natation. Mais à la vue de l'eau au teint rouge il s'arrêta net, le corp se retourna lentement sur l'eau et pour son plus grand malheur, il vit que le corp n'avait pas de tête et que ce n'était pas un mannequin. Le bout de la colonne vertébrale ressortait par le trou béant qui s'y présentait. Il fixait le corp sans bouger, parfaitement immobile, ses lèvres se mirent à trembler, puis il hurla.
A 9h07, la police était sur place. Une dizaine d'agents avaient investi les lieux, suivis de près par la police scientifique. Donald Boward était présent lui aussi. La scientifique avait récupérée le corp décapité puis était partie avec. Donald était devant le bassin où le corp fut retrouvé, un gobelet blanc en plastique rempli de café à la main. Il fixait sans cligner des yeux le fond du bassin, silencieusement.
- Alors on rêvasse ?
Il tourna la tête et vit son collègue, l'inspecteur William Roads. Ils se firent une poignée de main en souriant. Puis Roads questionna Boward sur le drame.
- Alors qu'est ce qui c'est passer ?
- A 8h36 précisément, un des membres du personnel a découvert dans ce bassin un corp de jeune fille...
Il passa son index devant sa gorge pour simuler une décapitation.
- Sans tête.
Roads écarquilla les yeux. Boward continua.
- Avant de l'embarquer, la police scientifique l'a légèrement examinée et d'après les conséquences de l'eau sur sa peau toute fripée, elle a été jetée dans le bassin vers 6h du matin.
- Elle a été identifiée ?
- Pas encore, étant donner l'état du corp, on a pas pu faire de prélèvement dentaires ou capillaires.
- Je vais appeler le commissaire et lui dire qu'on va déployer des groupes de recherche dans les forêts à proximité, voir si on pourrait retrouver la tête de cette môme.
- Ca va pas être du gâteau William, il y a pas que dans les forêts que sa tête pourrait se trouver. Et des fois c'est celui qui a fait ça qui l'as garder avec lui.
- Ha oui tiens ça m'y fait penser, quel genre de tordu ferait ça ?
- Un tordu qu'il faut retrouver au plus vite. On a interrogé celui qui a trouver le corp, il a expliqué que seul ceux qui travaillent à la piscine auraient pu rentrer ici de nuit.
- Génial, on a plus qu'a les interroger un par un.
- Raxton, Collins et Debreuil s'en chargent déjà. Nous on va rejoindre la scientifique, essayer d'avoir des résultats concluants.
Ils quittèrent la piscine pour retourner à leurs véhicules. En sortant du bâtiment, Roads lui parla d'un air troublé.
- Hé, cette histoire la, ça te rappelle pas quelque chose ?
Donald leva les yeux au ciel et soupira bruyamment d'un air agacé.
- Écoute, je veux pas entendre parler de l'affaire des collégiens disparus ok ? On était censé passer à autre chose.
- Mais regarde les évidences ! On retrouve une gamine dépourvue de tête dans une piscine, il y a trois semaines on a retrouvé la tête du jeune Logan Stone dans un sac poubelle au beau milieu d'un vieux chantier en ruines. Sans oublier...
Donald se retourna brusquement puis hurla presque.
- Sans oublier la tête du jeune Bryan Failder, l'ami de mon fils, qu'on a retrouvée emballée dans de l'aluminium sur Sylvan Beach, je sais !
- Ca veut tout dire Donald ! Deux têtes retrouvées sur cinq sans le moindre corp. La on a un corp mais pas de tête, tout est lié j'en suis sur.
Donald termina son café en une traite, broya le gobelet dans sa main droite puis le jeta d'un geste sec sur le sol.
- Donc la personne qui a tué tout ses enfants travaille ici, dans cette piscine ?
- Hé c'est pas impossible tu sais. On a peut-être à faire avec un maître nageur qui aime un peu trop les enfants mais écoute, parlons en au commissaire, s'il te plaît.
- Je lui dirais qu'on a trouver des similitudes entre ces différentes affaires. Mais n'en parlons plus pour aujourd'hui tu veux bien ?
- Bien sûr compte sur moi, j'tadore donny.
Ils virent à ce moment la toute une flopée de journaliste qui se garaient sur le parking avec leurs camions et en sortirent déchaînés. Comme une troupe de petits gros qu'on mettraient devant un grand stand à hamburgers puis qu'on leurs donnaient le top départ. Donald grogna rien qu'en les voyant.
- Viens vite William, faut partir avant qu'ils nous voient. Les rats viennent de débarquer.
Ils ne furent pas assez rapides et en vingt secondes ils étaient tout les deux encerclés. Au domicile de Donald, sa femme et sa fille regardaient la télé. Carrie, sa femme, changea de chaîne et tomba pile sur celle des infos qui diffusaient l'interview en direct de Donald et William. Carmen s'écria :
- Ho c'est papa !
Carrie avait du mal à l'apercevoir à cause de la masse de journaliste qui étaient devant la caméra.
- Tu es sur chérie ?
Elle entendit depuis la télé :
- Écoutez madame, moi et mon coéquipier on a beaucoup à faire alors arrêtez de nous casser les couilles on ne peut rien dire pour le moment !
Carrie hocha la tête.
- Ha oui en effet c'est bien lui.
Elle en rigola mais elle n'était pas encore au courant de ce que son mari avait trouver ce matin. Ni que le cauchemar commençait à peine.
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La Secte
HorrorD'étranges disparitions d'élèves dans un collège de Houston au Texas, mettent en alerte le reste des élèves. En menant leur propre enquête, ils se rendront vite compte qu'un groupe de professeurs est loin d'être innocent dans cette affaire plus que...