LES PRÉPARATIFS

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La journée du vendredi fut une journée comme une autre, les élèves quittèrent le collège comme à chaque fin de journée. Jordan était avec Gary, Jimmy Folt, Linda et Boris Jones. Ils étaient regroupés près du parking du collège. John sortit tardivement, aux côtés de Wendy, Charlie et Sarah. Jimmy les observa de loin et se mit à dire d'un ton arrogant :

- Voila les couples qui arrivent, ils devraient se mettre mutuellement en couple à quatre ceux la. A force d'être constamment ensemble ca va finir par arriver.

Linda lui rétorqua :

- Ferme la jimmy, de toute façon tu ne traînes jamais avec nous en quoi ça peut te gêner ?

- Ce que je n'aime pas ma p'tite c'est qu'ils se mettent a créer des clans, en vous laissant de côté.

- Toi c'est sur qu'on doit souvent te laisser de côté.

- Très marrant Linda vraiment.

John et son petit groupe rejoignèrent enfin leurs amis.

- Prenez votre temps surtout.

- T'es pressé Jordan ?

- Nan John mais vous êtes constamment à la traîne, je préfère quand tu es comme ça au basket.

- Attend de voir les prochains match, je vais te manger mon pote.

- J'attends de voir ça.

Ils se firent un check tandis que Jimmy s'extirpa du groupe. Charlie se retourna et l'appella.

- Ou est ce que tu vas ?

- J'ai oublier que Mr. Colter voulait me voir après les cours, faut que j'y retourne une dernière fois.

- T'es pas le genre d'élèves à retourner en salle pour voir un prof pourtant.

- Il m'a dit que c'était en rapport avec mes notes et mon comportement. Ca c'est vachement important pour moi, il faut vraiment que je te laisse.

Ils se firent tout les deux un signe de la main et Charlie retourna dans son groupe. Sarah l'observa d'un air curieux.

- Ou est ce qu'il va ?

- Il m'a dit que Mr. Colter voulait lui parler. Bon c'est pas tout ça mais il faut que j'y aille moi.

- Pas de soucis, on se voit lundi.

Il l'embrassa et fit de grosses poignées de main avec Gary, Jordan et Boris.

- Oublie pas que tu dors chez moi ce soir John.

- Je ne l'ai pas oublier je te rassure. Je passe chez moi pour déposer mes affaires de cours et j'en profiterai pour récupérer tout ce dont j'aurais besoin pour chez toi.

- Ca marche, a tout a l'heure.

Ils partirent chacun de leurs côtés. Au cours de la journée, Charlie n'avait pas une seule fois repenser au livre rouge de la quincaillerie, qu'il a lu la veille avant de se coucher et qui l'a profondément marqué. Il n'avait pas eu le cœur à le terminer.

John arriva chez lui et se rendit immédiatement dans sa chambre afin de déposer son sac, d'enfiler des vêtements plus agréables et d'assembler ses affaires de nuit. Il récupéra un carton qui traînait sous son lit, il l'ouvrit et en sortit son fameux caméscope. Il s'assura qu'il était pleinement charger puis le rangea dans un petit compartiment fait pour. Il le cacha du mieux possible dans son sac de nuit, ses parents ne sachant pas ce qu'il compte faire une fois la nuit tombée. Seul Charlie est au courant, même si il l'aide à contrecœur. Il alla voir sa mère.

- C'est bon je suis prêt a y aller.

- Tu as bien tout pris ? Tu n'as pas oublier ton dentifrice ni tes draps ?

- J'ai bien tout pris ne t'inquiète pas.

- Parfait, allons y alors.

Il chargea ses affaires dans le coffre de la voiture puis prit place à l'avant aux côtés de sa mère. Carmen était avec eux à l'arrière. Une fois arrivé Chez Charlie, John récupéra immédiatement ses affaires et s'empressa d'aller retrouver Charlie, qui les attendait sur le pas de la porte.

- Bonjour madame Boward !

- Salut Charlie, je vais venir saluer tes parents.

- Bien sur, ils sont à l'intérieur.

Il s'adressa ensuite à John.

- Suis moi, on va déposer toutes tes affaires dans ma chambre.

Ils montèrent tout les deux les escaliers tandis que Carrie Boward saluait les parents de Charlie. Dans la chambre, ils commencèrent déjà à se préparer pour l'exploration nocturne de John. Il sortit son caméscope et le donna à Charlie qui l'observa attentivement entre ses mains.

- Il est classe, neuf en plus.

- Je te l'ai dit je m'en suis jamais servi.

Il reposa le caméscope sur son lit puis aida John à installer ses draps sur son matelas gonflable.

- Par contre tu as prévu un truc pour que je puisse partir et revenir sans alerter tes parents ?

- Aucun soucis a te faire pour ça  j'ai déjà tout arranger. Devant ma fenêtre j'ai installer l'échelle sur laquelle mon père monte pour aller enlever les feuilles posées dans les tuyauteries.

- Bien joué.

Après que sa mère et sa sœur soient parties, la mère de Charlie commença à préparer le repas. A 19h ils passèrent à table. Ils commencèrent à manger en silence, jusqu'à ce que le père de Charlie s'adresse à John.

- Comment va ton père Jonathan ?

- Il va très bien, il est très pris par son travail, je ne le vois pas souvent malheureusement.

La mère de Charlie continua.

- Je suppose qu'il est sur l'affaire de la jeune fille retrouvée à la piscine ? Quelle horreur toutes ces histoires.

- Il t'as dit si il en savait un peu plus sur cette histoire ?

- Papa... on pourrait parler d'autre chose ?

- Pourquoi ? En quoi ça peut te déranger tu es grand maintenant.

- Je... j'ai pas envie d'en parler c'est tout.

Son père avait les sourcils levés, une fourchette à la main droite, la bouche pleine. Il avala sa bouchée et prometta à Charlie de ne plus en parler. Après le repas, les deux amis allèrent s'enfermer dans la chambre. John commença à s'habiller et à préparer son matériel.

- N'oublie rien surtout.

- Ne t'inquiètes pas, j'ai jamais été aussi méticuleux de toute ma vie.

- Tu pars habillé tout en noir ?

- Bien sur, comme ça si jamais il y a des gens là bas, je pourrais me cacher dans les zones sombres facilement. Si je met du blanc ou du jaune je pourrais être repérable.

Charlie regarda sa montre.

- Il est 20h04. C'est le moment.

- Ouais

Il mit un bonnet noir avec une paire de mitaines noires également. Ils se firent une poignée de main intense.

- Bonne chance mon pote.

- Merci... t'inquiètes pas je reviendrai vite.

Il ouvrit la fenêtre, son sac sur les épaules. Il enjamba le rebord de la fenêtre et posa ses pieds sur le haut de l'échelle puis commença à descendre. Charlie le rappella une dernière fois en chuchotant.

- Hé john.

- Quoi ?

- Fais très attention surtout. Je déconne pas mec.

- Ouais, t'en fais pas. A tout a l'heure.

Il attendit qu'il soit tout en bas de l'échelle pour refermer silencieusement la fenêtre, puis il observa son ami avancer seul dans la sombre nuit peu rassurante.

La SecteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant