𝐐𝐔𝐀𝐓𝐑𝐄.

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❝ i'm gonna make it, i'm a survivor,
keep on surviving. ❞

❛ survivor ▬ 2WEI, Edda Hayes

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❛ survivor ▬ 2WEI, Edda Hayes. ↺



37 minutes après l'enlèvement.
Localisation - songpa-gu 송파구.

-Comment t'as pu le quitter des yeux ? hurlait Hoseok en envoyant valser un vase à travers le salon, la fureur dans l'iris.

-Je l'ai pas vu venir, qu'est-ce que tu veux que j'te dise de plus ? se défendait l'accusé, empreint de désinvolture.

-Que t'es désolé, ça serait déjà un bon début, tu crois pas ? soufflait Seokjin, les nerfs à vif, est-ce qu'on peut arrêter trois minutes de s'cracher dessus, faut qu'on agisse et vite, c'est de notre faute s'il est dans ce merdier.

-Vous pensez qu'on dispose de combien de temps ? interrogeait Namjoon, à son tour.

-Quarante-huit heures maximum, rétorquait Yoongi, ce qui signifie qu'on a pas une minute à perdre.

Plus un son n'était émit, plus un bruit, seulement l'écho de leurs pensées similaires qui s'entrechoquaient les unes aux autres dans un chaos assourdissant.

Chacun prenait son rôle à cœur, les minutes qui s'écoulaient sans sévir pouvaient coûter la vie à quelqu'un, à quelqu'un qui n'était pas n'importe qui et qui s'était forgé une place inexorable au sein du cercle d'amis très fermé.

Alors, sans plus attendre, ils prenaient tour à tour leur place, prêt à jouer un coup de maître, un coup divin, prêt à tout miser, à faire tapis, seulement pour le trouver, pour lui sauver inévitablement la peau.


2 heures et 13 minutes.
Localisation - erronée.

Noir, tout était profondément noir. Il ne pouvait qu'entendre, entendre des brides de conversation, de chuchotement, des rires rauques, entendre les canalisations défectueuses hurler à la mort, les diverses réverbérations métalliques et sentir, il pouvait sentir, aussi.

Il sentait cette odeur nauséabonde de sang séché, d'humidité, de moisissure, cette odeur de mort qui semblait lézarder les murs et la sienne qui s'y ajouterait probablement, pensait-il, son odeur finirait là, elle aussi, à enivrer l'endroit sur la durée pour témoigner de son existence.

Il n'y voyait rien, pas encore, mais il savait, il savait qu'il était un nom sur une liste, une cible, une proie parmis d'autres et qu'ils n'allaient certainement pas le laisser déguerpir avec une poignée de main. Toutefois,  il savait aussi qu'il avait un avantage, un terrible avantage dont ses ravisseurs ne savaient rien.

Son corps avait été assit sur une chaise, les poignets ardemment ligotés aux accoudoirs après avoir été dévêtu de sa veste et de son pull.

Les paupières lourdes, encore fermées sous le tissu sombre qui les couvraient, c'était un ruban adhésif qui le taisait.

ALOYSIUS | ᵀᴬᴱᴷᴼᴼᴷOù les histoires vivent. Découvrez maintenant